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Show rent les maitres- S'ils ettllènt bien fait, ils au. roient marché droit à Paris , où l‘épouvante étoitfigrandeaq"e chacun ne s'y croiant plus en furete', commençoit Ïa emporter ailleurs ce qu'il avoit de plusprecieux. Et defait, ily avoit lieu d'en avoir , les plus fameux Capitaines étoient - ris , ou hors du Roiaume , & devant que le Duc de Guil‘e fe pût rendre fur la frontiere , il pouvoir arriver bien des chofes. Tout cela donna tantde chagrin au Roi, que quoi qu'il eût paru écouter favorablement Andelot , on lui prevint l‘efprit une feconde fois contre fon frere , & cela fâche tellement l'Amiral , qu'il en tomba malade de re. gret. GASPARD DE COLIGNY. 187 va.m.‘ qu'elle ne laifl‘eroir jamais fon mari en repos , iuf- quesà ce qu'il lui eût promis de changer de Religion. Andelot inflruifit aufli le Cardinal fon frere, maisin eut plus de peine , parce qu' étant revêtudela pourpre, comme il l'étoit, illuifembla que ce feroit un étrangewas a un homme comme lui. D'ailleurs il avoii‘de riches benefi- ces, qu‘il étoit bien-aile de con fewer; mais ce fut par ces deux endroits qu' -Anclelotle gagna pourtant. Carapréslui avoir fait voirqu‘on doit tout quitter pour Dieu, il lui infinua pareillement, queplusil étoit confiderable parmi les Papilles, plus {on exemple feroit capable de convertir ceux qui étoient dans le méchant chemin. Cependant avant le fang tout échaufé cles Cependant quoiquel'Amiralcommencät d‘être fatigues continuelles qu'il avoit eu'e's, il lui prit éclairé , il defira d'avoir quelques conferences une fi gt'0fÎe fievre , qu'on crut qu'il n'y pourroit av_ecdes gens, qui le p11Ëent éclaircir fur de cermms doutes, quiluireûoient. Mais le tempscle fa prifon n'y étant pas propre, il attendit qu'il jamais refiiler. Aufli fut-ce une efpece demirace'e , car il l'eut quarante jours entiers , fans qu'il parûtlemoindre foulagement. Ce futdans ce temps-là qu'Andelot , qui avoit reconnu la verité de la Religion des Reformés, fe fervit du mêmemoien qui lui avoit été utile pour l'intro- en flit forti pOur fe contenter. Andelot pour l'entretenir dans ces fentimens , nelelaiflä point manquer de livres; & foit que les Efpagnols fe duire danslecœur de fon frere, je veux direqu'il doutaflent dela verité, ou qu‘ils crufl‘enÏ qu'on lu1pouvoit enVoier des Memoires , qui les concer- lui envoia des livres, à la le&ure defquelsilprit nment, ils ouvrirent adroitement fes ballets, & tantde plaifir, que clésle moment que fa fievre lui donna quelque relâche , il s‘y applique en. furent furpris d'y trouver de ces fortes delivres. Comme ils étoient extrêmement politiques, ils n eurent garde de les lui retenir, & voiantdêia tierement. il commença donc à être éclairé authbien que lui , & formant déja des vœux ardens de fe facrifier pour le fervice de Dieu , fes gens lux 0uelques troubles en France au fuiet de la Relïg10n, ils fouhaiterent qu'il pût devenirle chef virent pouflër des foupirs , qu'ils attribuoientau des Reformés, afin que le Roiaume fût dechiré regret qu‘il avoircle faprif‘on. Andelor pritaull ce temps-là pour fortifier l'efprit de (a belle fo:un fl‘e guerres civiles. _Ïe dirai ci-apre's comment H fe ferx'î‘rcut de cette connoifiäflcc pour trou- qui avoitdêia recû les VeritésEvangeliquesparl: moien de le:… MaiÎon , qui fut le premier Minillre qu'il y eutàParis. Comme elle avoitnaturelltment beaucoup d'efprit, il nelui fut pasdiñ‘icilî ller le .Roiaume , & l'on verra parla que s'ils €"'repi'irent , comme ils firent de détruire les Reformés de Flandres, il veut plus de politique d'acheverde la perfuader, deforte qu'elle…i le{° Le Duc de Guife ayant reçû les ordres , dont qu Cut" ‘]Hedelleligion. » ' fai ...-_ ç-a…n - L A V I E D E _LmIIL rent 186 contre pluficul'5 places , dont ils fe rendi. |