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Show " W...L -L…«.:uu..b ;;A... ._..- ,= " -.‘:.=-.Tl ** L A V I E D E Liv. IV. 298 d'humeur ?; faire les chofes par force, il y trouvoit fipeude furete' pourlui , & pour fon parti, qu'il n'en fit pas davantage. Le Prince de Con. de' , qui voioit bien que cela s‘adreflbit à-lui , c'el‘t-à-dire , qu'on tâcltoit de lui débaucher le meilleur de fes amis , en fit grand‘bruit, & prenant pretente que toutes les plaintes de la Du. chefle de Guife , ne tendoient qu'à rallumer la guerre, ilfignifiaàla Reine mere, quefielle ne les empêchoit, il prendroit le parti de l'Amiral envers, & contretous. Le Maréchal de Mont. morenci , qui avoit été remis dans ibn Gouvernement de Paris , en dit autant ; & comme la Reine mere vit qu'elle n'y trouveroir pas fon compte, elle fit donner un nouvel Arrêt du Confeil, par lequel il fut défendu %! la Duchefl‘e, & à fes en- fans , de faire aucune pourfuite de trois ans. C'étoit toûiours laiŒerune queue à cette afl‘aire, ( equi ne plûpas à la plûpan, qui voioient que cela ne pouvoir enfanter que des troubles funcfies à l‘Etat. Mais cette Princeffe , qui n'étoit pas feulement Italienne d'origine 5 mais encore d'inclination, n'en fit qu'à la tête, iufquesäce que le Roi fonfils étant devenu majeur , alfoupit ces procedures , mais non pas la querelle , qui roduifit à la En cette malheureufe journée de St. Berthelemi, où il fut lus répandu de fang, qu'il ne s'en étoit répan£u en douze des plus cruelles batailles. Cependant l'état étoit gouverné par la Reine mere , par le Prince de Condé, & par le Connétable ; & comme ils avoient tous trois leurs GASPARD DE COLI GNY plufieur5 Lettres de lui , par les quelles il 299 Lu. IV. les avertit d'obfe rver les commandemens de Die debien vivre les uns avec les autres mêmes ", les Cotholiques Romains , difani que ce ti‘Êc toit pas parle glaive qu'ilsdewient Pretendre d; les convertir , mms par une vie fans rep roche - ques tls_etorent verrtablemen t Reforme's ils ne {: devraient pas contenter de por ter ce, non marsfa1re voir qu'ilsl'étoient eËe& ivement ‘ li leur difoit mille chofes femblable s, & ne finifÏoit jamais qu'en les priant de nele pas oublier dans leurspr1eres. Mais il n‘étoit pas neceflä ire de les en ave rtir, & fa vie leur étoit trop chere pour ne pas prter Dieu tous les jours del alui vbuloir conferver. Il n'étoit pas ainfi confiderable feulem ent & ceux_de la nation, mais encore aux étrangers 8ememe aux Princes. Le Duc de Sax en rendiê tcmo:gnage par une cuirafië , & pare fix chevaux qu'il lui envoia , lui en défigna beaux nt un entr'nutres , dont il le prioit de fe fervir lui mandant qu'il le croioit le premier che val du monde pour une bataille , & qu'il avoit crû le devorroH‘nr au premier Capitaine du fie cle. Cependant cette reputation n'étoit pas fondée Fur es grands fuccés qu'il avait eus en C1 vie , au contraire il avoit prefque toûionrs été mal heu- reux ; mais comme c'efi principalement , lor f. que la fortune tourne le dos, quele merite d'un homme eclate davantage , on en avoir tan t re- marque en lui , qu'on s‘étoit lailÏé revenir, qu Il y en avoit peu qui étoient canab es de fai- delÎeins a part , les chofes n'en allerent pas mieux. re ce qu'il avoit fait. On ne la:fla pas neanmoins de faire la paix avec la Reine d'Angleterre, cequi ne laiflàntplus de matiere aux braves d'emploier leur courage , l‘A- £amgulrerement de tous les autres , étoit un Ëlîîi <{i_2finter\eflÈment , qui le rendoit incapa- f-' l?' onger a fa fortune._ La Reine en avoir miral s'adonna entierementà donner desleçuns WX Miniflrcs, & aux Eg1ifes. ' On voit encore 1 FrLl- Mais ce qui le difiinguoit "{ cpreuve plufieurs ions , & elle lui avoir ofi:n des fommes immenfes, & tou tes forN 6 "! |