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Show GASPARD DE COLIGNY. 271 L…… L A V I E D E ctoit vraiÂemblabk de croire , que c'étoit là pas teutefoi5 pour être Athée , mais parce qu‘il le (niet de la marche de l'armée. Cela n‘em. ne fçavoit quelle Religion étoit la meilleure. 1êcha pas pourtant que le Prince de Condé & Ce qu'ayant dit un jour àfa femme, c'efl pour cela , lui dit-elle , que je vous veux beaucoup de mal , car puis que vous doutez auilLbien de va.1V. 270 i'Amiral ne fongeaffent à Rouen , où com. mandoit le Comte de Montgommeri , celuiJà même qui avoit tué fi malheureufement le Roi Henri II, d'autant plus que le Havre étoit déja en fureté par l'arrivée des Anglois , à qui on l'avoit rendu. 11 en entra même dans Rouen , & ils aiderent à Montgommeri à faire une brave refiûance. l‘une que de 'autre , je m'étonne que vous ne preniez pas celle qui ePt plus utile a vôtre fortune. Le Roi de Navarre ayant été ainfi bleil‘e' mor- tellement le foin de la guerre tomba fur le Duc Ce fiege fut un des plus Guife, qui continua de battre la villedeRcîien, opiniâtrés qu'il y eut dans le fiecle paire , & des plus remarquables par plufieurs circonflam qui le défendoit toûjours avec une opiniâtreté ces. Cependant la plus grande de toutes , fut que le Roi de Navarre y mourut d'une bleliiuc qu'il re_çût à la trenche'e , ce qui remplit le Duc de Guife de grands deffeins ,- la vie de ce Prince lui ayant toûiours été un furieux obfla. cle. merveilleufe. Montgomme‘fi qui fçaVOit bien, qu'après avoir tué le feu Roi , & porté les ar. mes comme il faifoit contre {on fils, il n‘y avoit pointde quartier pour luiàefperer, ayant réfolu d'y faire fon tombeau , trouvoit tous les jours de nouvelles inventions , pour arrêterl'ennemi. Il ne fut pas regretté de beaucoup de Cela donnoit encore plus d'envie au Prince de monde , non pas qu'il n'eût quelques bonnes Condé , & à l'Amiral , de fecourir un ii brave Qualités , mais pour une bonne , il en avoit homme; mais comme il s'y prefentoit continuelle- dix méchantes. Par exemple , il étoit brave, mais lors qu'il s'agifl‘oit de fon plaiiir , il oublioit facilement les entreprii‘es qu'il avoir fai- de faire une brèche capable de donner l'affaut. tes , c'eR ourquoi , comme il fe connoifibit bien lui-meme , il ne marchoit iamais,à l'arme'e , qu'il n'eut une troupe de femmes , 'mais de fe retrancher derriere, en quoi il fut iècondé ment des diñîcnlrés , le Duc de Guife eut le temps Montgommeri qui fcavoit que le Prince de Condé trait en chemin pour lui donner fecours, tâcha ll avoit naturel- Anglois, quimc'prifoientle perilñfon‘cxemMaisle Duc de Guife ayant difpofe fes gens :! l‘ataque , & parune harangue faiteä propos, &par une montre qu'il leurdonna de fon propre lement de la parole , cependant il y manqu1 argent , ils s'y porter-ent avec tant de courage , plufieurs fois par la complaifance qu'il eut pour elles , ce qui faifoit pafl‘er en proverbe en ce Qu‘ils paflerent fur le ventre à ceux qui deten- temps-là, pour t‘afl"urer du Roi de Navarre, temps de fe jetter dans une galere , qtiietoit au qui étoient bien plus à la Reine mere qti‘à lui , de forte qu'il ne faifoit pas un pas, qu'elles ne l‘en avertiflent. afiure toi de fa Dame. Au ref‘te méchant mâ"Y_; quoique le titre qu'il portoit de Roi , ne lui vmt que par fa femme , d'ailleurs méchant ÇaîhOliqu€ , comme méchant Calvinifie , …… }‘.l: doient la brèche. Montgommeri n'eut que le l‘0rt , & avant promis la liberté aux toi-cars, 1lsramércntfÏ-bien , qu‘ils gagnerent la mer_, quoi qu'il leur falût pailër par-deilus une thai- "‘-‘ .» qui avoit été tendnë aux environs dec…" debec, M 4 |