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Show va. l. L A V I E D E 45 l‘étoieht tousdeux non pasiufques a l'excÉs, ça: cela eût éré d'une ame balle, mais d'une manier {; agreable, que tous ceux qui avoir… afÎxii-c; eux, s'en ruournoient fatislaits. Cependant; ya cette difference à faire entr'cux , que l'un p0xr voit nier de politique , en \farl"ant cela , au lier quel'autrelemontroit touta decouvert. Mr.di Chaflillon en effet n'awit point ces granch \"ùés, que le Duc de Guile pouvoir avoir, & t< i‘iieiii3 cil-il certain que ce Duc étoit élevé dans une am. bition demefurée, parle Cardinal de Lorraine lb: oncle, qui ayant des dellèins proportionnes ii.-_ nailTance , voulut que tous ceux qui étoient de lo: fanglui reliemblalîcnt. Le Roi étant arrivé à un quart de lieu£5 de laRa clxelle , trouva les principaux habitans, quis-'t. toient nxisàgenoux pourimplorerü xnilericorde maisilpaflÈx outre, fansfelaiflërtouclxer , order nant au contraire qu'on fe faisit de leur; crïonne, ôc_qu on lesamenât liés, & garott6s. Cciut1u GASPARD DE COLIGNY. 47 contraire ils feroient ravis qu‘ils pulient fervîr tout feuls de vi&imes,_ pour expier une 5 grande faute, qu'aufll-bien xls n_'avoxent plus gu_eres :: vivre, au lieu que le R01 ulant de mxlerxcorde envers ceux qui étoient encore en age de fervxr, ilspourroient élacer leurcr1me a ladongueurdrt temps, principalement , ayant reçu grace, de la vie qu'ils meritoient de perdre, ii le Rox n ecou- _ _ toitquc fa iuflice. Ce furent la les dil‘cours de ces deux vxexllard qui furent raportésmot…à-mot au Roi ,' lequel n fit pas femblant de s'enlaifler adoucir davantage Mais alors que chacun croioit que toute la ville alloit être noyée de lang, ce Princelaifla agir fa milëricorde , à quoi il fut porté par fes propres interêts. Car venantàconfiderer, que {on regne avoit été troubléde guerres étrangeres depuis l‘on avénement à la Couronne , & que fa defiine'e étoit de mourir, comme ilavoit vécu , il juges! trrf'te fpe&acle pour ceux qui avoient naturelle prudemment qu'il devoir bien plutôt gagner ce peuple par la douceur , que de l'aliener encore _ment de la compaflion, principalement quand davantage par les fupplices. xls remarquerent entre ces malheureux,deux ‘. ieil= lards vener_ables(par leurs cheveux blancs , & par un certain air 'lxonnêteté, qui ne s'accordoit P?î,3\'ec l'etat où ils fe trouvoienr. ‘*‘° PI Mais leur Qu'au refle étant voifindel‘Angbis , il fe pourroit ietterentre les bras , à moins que d'être retenu pardes liens plus fûrs , que ceux de la rigueur. Ainfi tout d'un coupil fit abatre des échafhuts, qui étoient dêia toutdrefiës, fitretirerfestroupes, & aprés amie bien loin de cherch Oreilolgcs, l'epond1rent fill" fait rendre les armes aux habitat-is , qu'on avoit avoiioient ue le…. E1"qll€ que 3uflxlicarxon ' xls commencé Ïadefarnrcr, il leur confia la garde cle îrand. fa perlbnne. Qiie ce n'e'tociigle nP Pou"… _cï1‘e Elus ‘lu‘ils diroient Qu'ils a$o'0nciÎÛ-'SJ PO…S exculîfi, pour empêcll€ï <]urî lalî3ï altat?utlcilïppm ;€ ou'enfin le quveniÎd "_ e n? tomoat , mais Ce changement furprit tous les Cv:axrtiü ns , & chacun loiia ou blâma cette a&ion, felon qu‘il avoir du penchant pour larigueur, ou ourla mil‘ericorde. Surqu-wi il fut aifé deiuget° tiers CYerçoien* t ‘1 ‘es ixgxxeuxquueles malto: a quoi des deux Mr. de Claaflillon étoit enclin, l‘-"t(ieliu5'lelxx'stcoîii‘îilîs lcuÎ-S ' " avoxt emporï/fi cela ccmme les autres .. Q_u xls avoxentiauamcs , C'€fi pourquoi ils ne prer \ ' ' n an luiaflixroit past"eulementla ville pour le prefent, car il dit au Roi , que ce qu'il venoit de faire , ne …ve*rt a a ‘ ‘ P-5 »treplus exempts depuux"txeung7 u C0n' & P°ul‘l'flvenîr , mais qu‘il en feroit encore lui. même imm0rteL L'affai: |