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Show Lun…. 212 L A V I E GASPARD DE COLIGNY. D E que les affaires d‘Etat ne la preiï‘oieqtflp33 beau." me, oùilefperoit obtenir la liberté de confcien. coup; car quoi que celles de Dieu du ent mar. cher les premieres , cela ne fe faxfor_t pas autre. ce. Ellele]uipromitfbrmellement, mais ayant ment chez elle. Cela fiit cauf‘e que les zelés dou. terent fi fa convertion ferait jamais veritable: mais enfin comme l'exemple d'une telle Prin- peur que les _Princes du fang n‘y filfent des bri. gues pour lui ôter le Gouvernement de l‘Etat, & pour chail‘er entierement les Guifes , elle fe comma de faire indiquer uneàiÏemblée à Fon- ceflë étoit toûiours pour avancer beaucoup les tainebleau , où tousles Grands du Roiaume fu- affaires du parti , on fouhaita qu'elle devint Proteûante , quand même fes_a&rons ne s'accorderoient pas trop avec la rigueur de la Re. forme. L'Amiral Etant en Normandie , pacifia tou. rentmande'5. Chacun s'y étant rendu, l‘Amiral qui le fentoit apuié nonleulement dela Rei- tes {holes par (on autorité; & comme tout le [nier de l'émotion était queles Papif'res ne vou. loient pas foufrir que les Reformés allafl'entà îeurs Temples , ce qu‘ils commençoient à faire publiquement , il leur confeilla de s'en abficnrr pour quelque temps , leur faifant efperer qu‘ils obtiendroient un édit , devant qu'il fut peu, par lequel ils pourroient faire ce qu‘il leur plai- mit. Lacreance qu‘ils avoient enlui, fut cauie qu‘flslui rendirent uneobe'ifl‘ance aveugle; mais voiant qu'à (on retour , on ne parloir plus de lui tenir la parole qu'on lui avoit donnée, il fe retira chez lui fort mécontent, Cela vint de ce que la Reine mere s'était raccommodée avec les Guifcs , & ils lui avoient fait comprendre. que la plûmrt des Parifiens étant extrêmement 4_,_,._ _ .. ,i. .:.-o: 2'3 tion qu'elle feroit afïembler les Etats du Roiau- attachésà leurReligion , c‘étoit le moien de perdre bientôt leur amitié , que d'avoir davanta- ge de commerce avec l'Amiral. Mais cette rcconciliation ne fut pas de longue durée, les Gui- fes voulant partager l'autoriïé avec elle , & elle ne le voulant pas foufrir, ils fe broüillerent de nouveau , fi-bien qu'elle fut obligée de recher- ne mere , mais encore de plufieurs perfonnes de l‘afl‘emblée, fe mit à genouxdevant le Roi, &luiprefenta une requête, par laquelle les Reformés lui demandoient l'édit pour lequel ils foupiroient depuis fi longtemps. Le Roi qui fuportoit toutà-fait les Guifes , lui demanda qui la lui avoit donnée , à quoi il fit réponfe qu'il l'avait reçûë , lors qu'il étoit en Normandie , & qu‘il avoit promis de la prefenter à fa Maje- fié. Le Roi la donna ?; direà Laubefpine Secretaire d‘Etat , & ayant commencé par ces mots, Requête des peuples qui adreflent leurs priere: ?: Dieu felon la veritable regle de la pieté, tous ceux qui n‘étaient pas de ce parti-là, commencerent à murmurer. Le Roi ayant fait faire filcnce, Laubefpine continua, & cette requête mntenoit une tres.humble priere de faire ceflër les perfecutions, qui avoient été allumées con- tre les Reformés, & qui recommençoient, nonObûant qu'elles eulTent été furfifes par un édit: qu‘on les accufoit d'être heretiques , cependant qu'ils étoient tout prêts de s'en raporter & la St. Ecriture : que le Pape qui (e vouloit con- 1tuer juge de la chofe , étoit recufable par plufieurs raif0n3 , qu'il n‘étoit pas necefÏ'aire de eduire: qu'ainfi il n'étoir pas iufle de fuivre ï_Outes fes decilions, oùilv avoit plus de partia- cher l'Amiral. Celui-ci qui n'v pouvoir plus prendre de confiance , futlong4èmps avant que de lui rien promettre , &. ce ne fut qu'à confli- l-'ïf, que dejufiice: que cela fuppofé, il n'Ét0Ït von pas Lmlll-Î |