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Show L A V I E‘ D E Lm1V. 242 mille perfonnes , pour venir au prêche aux" fauxbourgs S. Ant01ne & S. Marc_eau, ou ,] s'en repentir. étoit permis aux Reformrs d‘e_le faire. CeAfut qu'il étoit dangereux d'avoir de tels competi. alors que l'Amiral , qui avort _touyours vecu exemplairement chez lui , depuis plufieurs an. nées , fe crut obligé encore a une plus grande ble de les faire revenir en Cour; mais com me l'Amiral avec l'aide du Prince de Condé tâ- panchât de leur côté. Wittemberg , qui leur devort donner quel ue fecours en cas de befoin, & qui d'un autre cote devoit laifl'er paflër par Fa Comte de Mont- belliard , celui qu'il attendoit de quelques autres Princes d‘Allemagne. Ils fe tranfporterent _ à l,}, eux-mêmes pour cela jufques à Saverne , & FH È:: W. "" l" l, àla fin de rappeler ces Princes , afin que par leurmoien il pût empêcher que la balance ne de fes nouvelles, Les Suites ayant reçû avertirent leurs amis de monter à cheval , refolus de n'aller à Paris, que bien accompagnés. Le chemin du Duc, qui étoit dans fon château de Joinville , fur les frontieres de Lorraine , étant de pailÏer par Valli , petite ville de Champagne , il arriva que des gens de fa fuite entendant chanter des Pfeaumes , commencerenr à fe moquer de ceu x qui les chantoient, ce que ceux-ci ne poumnt foufi‘ir , ils rendirent paroles pour pamles ; mais elles furent bientôt fuivies de coups , Comme la difiimulation étoit une qualite qu ils croioient fort necefTaites à leurs grands deflemh les gens du Duc de Guife , qui le fentoient les ils furent fi bien en ufer avec lui , qu'ils/lui plus forts , mirent l'épée àla main , & au pi- firent accroire qu'ils étoient‘ bien morns clorgnés de fa croiance, que l'Amiral. _Car (? flolet, & les" autres n‘ayant que des pier res "« ,-.;_, ___ i . " : thoit alors de fe pafTer de lui , & que la Reine u'il faif0it faire en fa prefenCe par fon\an îlre , & enfin donna un fi bel exemple a tous qu'il n'étoit plus parlé que de la devonon. il n'oublioit rien pour fe mettre a couvert de !. teurs, il differoit autant qu'il lui étoit pofli- mere s‘étoit déclarée pour eux , il lui Fut force leurs fu-rprifes , tâcherent de_ gagner le Duc de h Et de fait, faifant reflexion exa&itude. 11 ne recût plus de domefitque, dont il ne fut infiruit de la vie & des mœurs, les obligea de venir foir & matin aux prieres, Les Guifes voiant que parmi tant\de ferveur, li GASPARD DE COLIGNY. &; i‘" donné plutôt une parole , qu'il femblo it Prince étoit Lutherien , & S'ils ne fe1gmrerz pas de l'être tout-à-fait , au-moins ils lui : rent comprendre , que il toute la dilputç ut la Religion fe renfermoit à vouloir établir (? que Luther avoit avancé , ils ne fe_monuq roient pas fi obfiinés. Le Duc de \Y'_rttcmbtïi- pour fe défendre , le combat fut fort inégal. _ _Lt Duc de Gui(e entendant du bruit , revint fur (es pas pour mettre le holà, mais ayant été ?!!eint au vifagçe d'un coup de pierre , cela irîü‘l tellement l‘es gens , qu'ils firent main balle ‘Jtr les Reformés. Il y en eut pour le moi ns vmnte de tués fur la place , & le nombre en s'étant lailÎé Icare: par là , ces Princes sf; -‘ilr_vit été encore plus grand, s'iln'eufl'ent niché retournerent chez eux iufques à ce qu'ils eu‘fent des nouvelles qu'il fut temps de le mÎ tre en campagne. Cela dépendoit de la …fclaration du Roi de Navarre , lequel ÏMÎ, nuant dans fes irrefolutions ordinaires , n .n: îfî.tuver leur vie par la fuite. , , ! ‘lîiAiniral êtant averti de cet accident , s'en î‘--ïîïriit au Roi de Navarre , pou r VUÏI' que! .ll'tl il prendroit en cette occafion. Mais il »: voulut p.s feulement l'écouter , lui difant L 2 que |