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Show IIV, V. 358 L A V I E DE ent qui lui étoit arrive. _ Il fut environnc' auflî. tôt ar un nombre infini d ennemis , & s'étant ren u a un Gentil.homme nommé S. jean , le Baron de Montefquiau Capitaine des Gardes du Duc d'Anjou furv1nt , qui lui ma de fang froid un coup de Pi&olet dans la tete dont-rl fut tue tout roide. telle fut la fin de Loüis de Bourbon, Prince Hardi ,. & courageux , aufli fpir1tuel, que brave,mais qui enfin avoit un défaut qu'ont tous les grands hommes ,. fgavorr d'aimer tro les GASPARD DE COLIGN‘{_ '3 59 Lrv. V. promettre de leur nailfance, il n'y en avoit point a‘eiperer. Neanmorns quer que I'Amiral eut af. fëz de credit pour fe paffer de les recon noitre our Chefs , comme ce n'avoit jamai s été l'am- bition qui l'avoir fait agir,il les prefenta lui-m ê- me 31 l'affemblée , dilänt que rien ne devait plus capable de les confoler de la erte qu'ilsêtre ve- noient de faire , que l'image quel‘nn portoit de ['on pere , & le zele que l'autre avoit our la Re- ligion. Qfaufii celui-ci droit-il eleve?de la main d'une grande Reine , tout pleine de piete' , & ui par confequent avoit eu plus de foin de (lui femmes. Au refle bon ami , fincere , a able, deforœ que toutes ces belles qualités furent eau, fes , qu'il ne fut pas feulement regreté du paru aprendre de qu'elle maniere il faloit fervir Dieu, qui le perdait, mais encore de celui a qui il aver: que de l'infiruire dans la politi ne , où elle étoit affaire. _ L‘Amiral Eçachanr ce qui lui était arr1véä, ne fo ea qu'à fäuver l‘armée; c*e& pourquordfi_t paËr la Charante à l'Infanter1e, &. aya,nrfart rompre le pont de jaune ,. par delqu lequelellc avoit all‘e , il la fit retirer à C0. nac. Pourcc q… elt de a Cavallerie , il le mit à a tête , & fe bar- pourtant la plus habile Prince cde fon temps , &oû elle en fçavoit même plus que beaucoup de grands Princes , qui fe ventoient neanmoins d'y donner des leçons aux autres: u'elle lui re- fervoit cette connoillance , quand il en [croit temps , c'eflc-à-dire quand elle l'auroit tellement ali‘ermi dansla pieté , qu'il ne courroit plus de tit en retraite , jufques àce qu‘enfin les ennemis quue de fe pervertir dans les afîaires : qu‘ils ne craignant de s'engager trop avant , fe contente- fit pouvoient promettre que du bonheur , en rent de l'avantage qu'ils venoient de remporter. L'Amiral avoit plulieurs villes où fe retirer,?"îus obeïfÏant à. un Prince dont l'éducation e'tort eommife à une mere fi pieufe , & fi habile; craignant que le Duc d'Anj0u ne marchât contre c'elipourquoi il les conjuroit de le reconorllre S.]ean d'Angeli , il crut à pro os dela raflufëg pour leur chef, comme il étoit prêtde le faire ui-mëme. Son difcours fut fort agreable a l'al- par fa prefence. Il s‘achemina elà a Cognac,ou il droit necefläire aulIi de fe faire voir , pour re- mettre les cfprits qui étoient tout étonnc's ‘l° cette défaite; & aprés avoir pourvû à fa furctm fcmblée , deforte ue Henri Prince de Bea… , heritier pr6f0mptif de la Couronne de Navarre ,_ il s'en allaàfaintes , où il étoit appele-' par des &premier Prince du fang , fut pr0Cl-ImC Cl!" d€s Protel‘tans de France. Cependant comme … affaires preliäntes ; devant que d'y aller il avort llli , ni le Prince de Condé , n'e‘torcnt pas en age cnvoie' Ordre à tous ceux , qui avoient quelqu? de foulfiir les fatigues dela guerre , 0n\fC_ "?" " c tout fur l'Amiral qui s'ent'e‘tant allé a larmes , credit dans le parti , de ferendre à Cognac , 9" la Reine de Navarre , vint avec [on fils , & le hb‘ du Prince de Conde-' y vint aufli mais tOus deux !! °0mme j‘ai dit , y fit rafraichir les troupfi‘ , rC_- {du de voir de la quel cours prenrlrorenr les ai- Runes : qufcxccptc' liavantage qu'on-fe pou;î;‘ 'rcs. Car il droit vraifcmblablc de tronc , que Z 1: . _1. \- |