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Show Liv. V. 32.4. LA VIE D E GASP ARD DE COLIGNY. ;zg Liv. V." forte que fans Andelor ils ne fçavoi ent tous deux quel parti prendre. Mais celu i-ci moins fcrupuleux , leur ayant remontre' que s'ils ne prenor gues: qu'on rentroit infenfiblement dans le devoir , autant quelquefois arleâerete' , que par impuilÎarmce , & que les C 1efs emeuroient ceendant expofe's au relÎe11ti111e11t du Prince : que i'impuiffance étoit une chofe allure'e a ceux qui s'embarquoient dans de tels delleins ; u'il en avoit fait une fâcheufe experience dans a derniere guerre , où il avoir été obligé contre fon ent promtement une relolutio n lus fer- me , il n'en le_rort plus temps , quandi iÏç vou- draient revenu , les fit confentir enfin cieprevenir leurs ennemis. Pour cet efFetils don ne- rent rendez-mns àla Noblelle deleur parti", & Rofoi , petite ville de Brie , refolus de marcher de là a Monceaux maifon Roiale , oûl a Cour étoit alors. De Rofor , à Monceaux, il n‘y avoit inclination de rançonner les villes , & de foule r la campagne , qu'autrement il lui eût été impoffible de fubfifler , ce qu'il feroit encore obligé de faire , s'il fe trouvoit en pareille occafion. Ce fut par ces raifons , & par d'autres femblables , qu'il tâcha de convaincre fa femme ,& ceux qui s'e'forcoient de lui erfuader lamêmc chofe. Mais àla finles Cat cliques-Romains ne gardant plus de mefures dans les perfec1uions pas loin , & la chofe pouvoit s'executcr alle z fa- cilement , s'ils euflë11t e'te' allez heureu x de ca- cher leur marche. Mais la Reine , qui avoir des efpions en campagne , ayant été avertie de leu r delÎein , quoi qu'ils ne marchallënt qu'un a un elle fit partir le Roi promtement , & l'emmena &. qu'ils faiforent aux Reforme's , il fut obligé de Meaux, ville mure'e dans le voifinage,& ou il devoir être lus en furetë. Le Prince & l'Amiral &- rendre de nouvelles plaintes au Roi , & à la Rei- ne mere , qui n'y eurent pas plus d'égard qu'aux yant ainfiPmanque' leur coup , refolurent de mar- precedentes. Cependant cela n‘aurort pas encor e cher contre les Suillës, qui e'toient difperfe's dans été capable de lui faire reprendre les armes , G le plufieurs vilages autour de Monceaux , d'où ils Prince dela Roche-fur-Yon continuant les avis venoient tour à tour faire leur garde auprés du qu'il lui avoit déja donnés , ne lui eût fait dire , Roi. C'étoit toute [a de'fenfe , & s'ils euflenr marché de ce pas , ils les auroient délaits aiFe'- comme aulli au Prince de Condé , qu'ils prillent garde à eux , & que le complot e'toit fait de les arrêter : qu'après cela il ne répondoit pas de ment,apre's uoi il leur auroit été facile de fc rendre maîtres. e Meaux, ou il n'y avoit pas un feul leur vie , fur tout de celle de l'Amiral , qu'on homme de Guerre. Mais la Reine mere s'étant doute'e de Ham dclÎein , arce qu‘ils n'avoient perm d‘autre parti à premiie, leur envoia le Maréchal de Montmorenci , lequel e'toit de leurs a- avoit relqu de faire monter fur un échafaur. Ces paroles étant tro prelläntes pourlesneglig€î » ePrincc de Con c', l'Amiral &,Andelo t , s'allèmblerent; & uoi que le peril ne put être plu*- grand , l'Amira raporta toutes les rail'on: que mis, & qui leur promit de fa part , que s'ils vou- loient donner lwrspretentions par ecrit,elle leur ]c viens de deduire , pour montrer que l 'e'tar où donneroit toute forte de contentemenr.5r ] 'on en ils étoient reduits , ne pouvoir être gueres plùu eût crû Andelot , on fe lèroit moque' de tout_ce- deplorablc. Le Prince c Condé n'étort p.15 plu". relolu que l'Amiral , & comme il aimor t lc< la , & on auroir marché a l'heure même conformêment à la refolut10n qu'ils avoient prrle. C'etoit aufli ce que la prudence vouloir , & les au. plailirs , c‘etoit-un obflacle qui l'alréton ; @" for:: . O 7 tres |