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Show 13…n1,zzô LA V I E D E mais voulu changer de Religion , commençaä regarder ce Prince comme fon ennemi capital; GASPARD DE COLIGNY. en tête. 217 L…1U,‘ Ainfi ne pouvant croire qu'il n'eût rien fu de ce qui venoit d'arriver, il lui dit qu'il & n'ofaut en faire paroitre la raifon, il prit pour était inutile qu'il prittant de peine, &que cha- pretexte qu‘il étoit foupçonné d'herefie, fi-bien qu'on pouvoir dire que le pomt de Religion était cun pouvait faire comme il l'entendoit. L‘A.« miral voiantfon obflination, fut trouver fon fils pour la plûpart une efpece de giroùette , qu‘ils ainé , perfonnage d'une prudence confommée, faifoient tourner à tous vents. n'avoir garde de leur refi‘embler , l'êtant allé & qui avoit été reputé te dés l'âge de vingt cinq ans. Il n'eut donc garde de s'emporter comme trouver en même temps , n'en reçût pour ainii di. avoit fait fon pere ; & entrant dansles fentimens re que des injures. Il lui dit que le Roi de Navarre, &lui, n‘étoient que des ingrats, & qu'ils n‘au. de l'Amiral , il lui promit tout le fec0urs qu'il ouvoit attendre d'un ami particulier , & dont roient point dorenavant de plus cruel ennemi. Caril ne pouvoit croire que luiqui étoit ordinai. terêts étoient prefque les mêmes. ment confulté comme un oracle , nel'eût encore croiant que fon affaire étoiten de bonnes mains, L'Amiral ui la liaifon étoit d‘autantplus forte, que leurs in- L'Amiral été dans une affaire de G grande confequence. s‘en retourna fort content , & tout fon foin fut L'Amiral qui naturellement étoit fort temperé, mais qui outre cela fçavoit fe commander mieux qu‘homme du monde, lui laiifa évaporer fa bile fanslui rien dire -, mais quand il crut que cela étoit fait , il lui demanda s'il avoit bien penic' de faire connoitre au Roi deNavarre la fauflë a tout ce qu‘il lui avoir dit , ii le Duc de Guiie fon (econd fils , qu'il aimoit uniquement , tou- n'étoitpa5 toûiours l'ennemi juré de fa Maifon, tes les raii‘ons de l'aîné blanchirent auprés des liennes. Le Maréchal de 5. André que le Roi de Navarre avoit encore pour ennemi , parce que la propofition qu'il avoit faite le regardoitz du moins autant que les autres , fe ioignit en- celuiquis'étoit enrichi de fes dépoüilles , & qui enfin contoit tous les jours de fa vie comme autant d‘obûaclesà l'es defieins : qu'il avoit toûjours pallé pour un modele de prudence, qu'il le prioit furla fin de fes j0ursdene le pas dementir ; queleRm démarche qu'il avoit faite. Cependant les Guiies qui étoient allerte fut tout ce qui regardoit leurs interêts, fçachant ce quife pafl‘oit, recher- cherent le Connétable , & faifant agir Damville core ‘a Dainville, & demanda au Connétable , de Navarre avoit manqué fans doute le preml€_f s'il fe laifiet'oit aller aux infiances de (on fils ainé , a la politique , mais enfin que (‘a faute n'était lui qui droit le premier Baron Chrétien , & qui pas irreparable, qu‘il pouvoir fe defifier de la en cette qualité éroit obligé de prendre le parti des Catholiques. Il fembla que ces paroles demande , & qu'il fe chargeroit d'obtenir cela de lui : qu'il lui demandoit pour toute gr… CulÎent un charme fecret pour le faire refoudre de fufpendre fon refi‘entiment , iufque5 àCF {Out d'un coup , fon fils ainé n'eut plus que qu‘il en eût arlé au Roi de Navarre , & ‘l""' faire de lui parler , & lui ui ne regardoit pas auparavant le Duc de Gitife , le pria a fouper avec le Maréchal de S. André , & ils fignei'ent tous trois un traité , par lequel ils de\:oient lui en rendioit ré onfe avant vingt qufif{° heures. Le Connetable (clou la coutume Cf tous les vieillards , avoir beaucoup de peine & revenir, quand il s'étoir mis une fois une (hole ' €Îl dfmeurer unis pour exterminer les heretrqueg K 6 ' Vw … , {..-«dll…àmi. |