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Show va.1L 158 L A V I E D E conclure la paix. Il fe fervit pour cela de l‘en; tremife de l'Angleterre , laquelle {pour avoir donné fon heritiere à Philipes fon ls , n'ét0it pas entrée (i fort dans fes intcrêts , qu'elle eût entrepris d'abatrc la Couronne de France. La GASPARD DE COLIGNY. 159 Liv.n.v ler en aucune façon. L'Empereur n'étoit pas moins difficile a refoudre , il vouloit que le Roi ne retint aucune chofe , & que lui cependant raifon eft que cettePrincelÎe n‘ayant pomt d'efî confervât ce quil‘ac_commodoit. Ainfi n'ayant garde tous deux de faire la paix à ces conditions, ils armerent puifl‘ammentl'un & l'autre, refolus perance d'avoir des enfans , les peuples eurent determiner par les armes tous leurs differens. entendu bien peu la{polrt1que , que de vouloir avoirun voifin fi pui ant. Le Roi qui avoit eu Cependant le Roi de Navarre êtant venu à mourirfur ces entrefaites , le Roi tâcha de s'emparer de la partie de la Navarre qu'il confervoit encore en deçà des Pirenées , _faiiänt voir par-là , que s'il avoit tant infifié à ce qu'on lui reflituât les de grandes alarmes-dans cette guerre , n'étoit pas éloigné de fou côté de vouloir traiter. lls con. vinrent donc , l'Empereur & lui , d‘envoier leurs Plenipotentiaires entre Calais & Ardres; & l'Angleterre y ayant aufli envoie' les Gens en Etats , c'ëtoit moins par generofité , que par l'efperance qu'il avoit d'en profiter. Le Duc qualité de Mcdiateurs , on commencaä ébaucher de Vendôme qui avoit époufé la fille de ce Prince le traité , mais donton n'efpera pas grand' chofe des le commencement, parles pretentions re. dépoüillé, voiant que fes parens, qui devoient ciproques des parties Car le Roi vouloit que l'Empereur rendit le Roiaume de Navarre ?! Henri d'Albret, àqui il apartenoit, ce qu‘il ne pretendoit pas ; & l'Empereur de fou côté de- quicherchoient àlui faire lus de mal , fe retira promtement en Beam , liir l'avis qu'il y avoit mandoit que le Roi refiituât au Duc de Savoie la plus grande partie de fes Etats, dontils'éroit emparé , & qu'en outre il remit dans leur liberté être fes amis & fes prote&eurs , étoient ceux tant de traîtres en ce pa'is-lä , que fa prefence y étoitnecefi‘aire. Le Roi fut fort fâché qu'il eût éventé fon defi‘ein ; & craignant qu'il n‘en eût du reffentiment , il afoiblit autant qu'il pût le Ceux pouvoirqu‘il avoit dans le Roiaume. Pour cet e€et il commença à lui Ôter le Gouvernement qui n'avoient point d'interêt ‘a la chofe , croioient que la fortune avant fait tomber entre de Picardie , fous pretexte qu'il ne pouvoir va- quer à celui-la , & à celui de Guienne , qu'ii les mains de ces deux Princes tant de places qui ne leur apartenoient pas , c‘étoit dequoi facili- avoupareillement. Depuis il demembra encore ce dernier , fous pretexte qu'il étoit trop grand , ce qui étoit vrai dans le fonds , car il s'etendoit depuis l'Ocean jufques à la Mediter- les villes de Mets , Thoul , & Verdun. ter l'accommodement , puis que chacun avoit dc_quoi recompeniër fon compagnon de ce qu'il lui far1droit dt‘guerpir: mais leur appetit étoit îl'Op grand , pour fe priver d'une cl10fe qui les accommodoit fi fort. Si le Roi fe pouvoir refoudre de rendre les Etats du Duc de Savoie , C‘? n'c‘toit qu‘à condition que l'Empereur rendre-it ranee, c‘efi-à-dire que le Languedoc y étoit COmp1'is. Ces dépoiiill'es étoient trop belles POur n'être as enviées de toute la Cour. Le Duc de Guifb> les demanda tant pour lui , que roux du Roi de Navarre-, mais pour ce qui cil l‘°llrxfes freres ; & ii le Connétable ne fit pas IOLÎÎ-3-faltlà même chofe , toûiours empêclta-t-il des "'0ÎSEYÊTChÉS, il n'en vouloir entendre par- 9" elles ne leur fufient données , ce qui étoit afi"ez , 4._ _ .es «..ne |