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Show L1v.II. 135 L A V I.. E D E , GASPARD DE COLIGNY de fe rendre devant Therouane, avant qu on eut 137 Liv.1f. casdc fes fer-vices, qu'il S'en étoit allé chez lui. penfé qu'il ydût venir. Enfin quelques demar. D'EfTé ayant reçû ce com-ier, fe rendit promte- ches ayant donné neanmorns co_nnorfÎance êe ce ment en Picardie , où aprés avoir conferé avec defl‘eiri, le Roi quitta fes divertiflemens pour s ap. un Gentilhomme que le Duc de Guife lui avoit plîqueràfes affaires. envoie', il entra dans Theroüane. Pour ne point donner de degoût au Connétable , ni à fon fils, fon ordre étoit conçû d'une maniere , qu'on ne Il commanda a tous ceux qui avoient de l'empl01, de s'y rendre mce{i‘a. ment; & comme la gloue que le Duc_de Gu1fe avoit aquife àla défenië de Mets , rendoxt chacun pouvoit direfi c'étoit à lui à commander , ou à de(ireux de trouver‘ une pareille occafion de s y Mr. de Montmorenci : mais le Conne'table qui fignaler , pluiieurs lui demanderent à le ietterdans craignoit que d'Eflë n'eut quelque ordre fecret, cette ville. L'Amiral de Chaihllon l'en preffa encore plus que tous les autres , foit que la fecrete ja. louiie qu'il portoit au Duc de Gurfe, lu1donnat plus d'empr‘eiièmeiit qu'à pas un , ou que cefut fèulement par le defir qu‘il avoit de rendre ferv1ce auRoi. Mais le Connétable qui armon encore plus (on fils que lui , obtint du Roi que ce ferortlui qui iroit. Cela fâcha le Duc de Gur/ie ,} qu1avort peur que comme les derniers fucces efacent or. qu'il pourroit montrerà la fin , manda à fon fils de lui cederle commandement par civilité, à quoi il futporte' d'ailleurs par le peu d'efperance qu'il avoit que cette place le pût conferver. D'Eiié ne fe défendit de leprendre, qu' autant que la ci- vilité le demandoit; mais enfin ayant fait mine de le rendreà fa Volonté, il tira de peine le Duc de Guife, qui àcaufe de la qualité de ce Gentilhomme, qui était beaucoup inferieureà celle de dinairement les premiers , on ne fe refl‘ouvrnt Montmorenci, s'imaginoit que tout ce qu'il pour- plus delni, s'il venoit à rc'iifiir; ainfi il fit _ag1r toit faire , ne feroit pas capable de donner la Diane, & il agit lui-même auprés du Roi, a moindre atteinteàf‘a reputation. qui ils firent entendre que le fils du Connetable n‘avoir que trop de courage pour fe bien aqurter Theroüane avec toutes fes forces , le Roi fit com- de (on devoir, mais que l'experience Étant plus mandement à l'Amiral de Chafiillon de voir neceffaire en cette rencontre, que tout le refi_e, il feroit bien mieux d'y emploier quelque vœu Capitaine . & qui eût vû de ces fortes d'occafions. Ils lui remontr‘erent aufii en méfie temps l'irnpor-rance de la place, tellement que lui ayant fait peurde la perdre, il envoia un courieràun Gentilliomme de Poitou nommé d'Effé pour le jetter dedans, fans perdrede temps. Ce Gentilhomme Cependant l'Empereur s'étant rendu devant de quelle infanterie on fe pourroit fervir pour le fccours , & il fit fon compte de marcher lui-même pour cette expedition. Mais outre que rien n‘étoit enÿtat, àcaufe'qu‘on avoit em loie'à des balets & a des courfes de bagues ce qu'iï faloit emploier pour la guerre , le Conne'table fut bien:-aile de tirer les chofes en longueur pour fe venger de l'J_fiont qu'on avoit fait %) iôn fils. D'EiÎé ne larlÎa avoit autrefois commandé des armées en chef, & même c'étoit lui qui avoit été chartré del'ex- pas de fe défendre bravement , & il tint quelque temps les chofes en balance par fa valeur , _ PediliondiEC0Ûë, dont j‘ai parlé ci-deiius. été tué fur'la bréche , les affaires n‘allerentayant plus fi bien, Ce; Pendant Par un retour aii‘ez Ordinaire à ceuxqm {ont la Cour aux Princes, ç… aYQÂE fait ;} P°" d: & par fon experience; mais enfin Parce que Montmœenci qui ne s'étoit jamais trouvé |