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Show LE JOURNAL Une chofequi paroît aflez fînguliere,cleft que les Habitans de cette Iile , de'? qU'j]j voyent aborder un Vaifleau > ne manquent pas d'aller offrir à chaque Etranger une p& gally : ils nomment ainfî une femme qui $ foin de lui pendant tout le temps qu'il demeure dans le pays. C'efl dommage que ce bon office foit un peu garé par l'avarice» Car ces Pagdly mettent à profit leur corn-plaifance , & s'enrichiiTent aux dépens de ceux dont elles ont fçû fe faire aimer. Apres plufîeurs détours, que les bornes de nos Journaux ne nous permettent pas de fiùvre, l'Auteur fe trouve dans rifle de S. Jean. Lés Habitans fujets autrefois des Souverains Chinois , dépendent aujourd'huy des Tartares. Ce qu^ils ont le plus regretté en changeant de Maître 5 c'eft leur chevelure qu'ils portaient fort longue ; les Tartares les ont fait rafer après avoir tout employé pour tes y refoudre : jufques-là que quelques-uns ont abandonné leur pays pour éviter ce changement. Leurs femmes ont le pied fî petit qu'elles lé peuvent marcher qu'en chancelant : cela vient de ce qu'auffi-tôt qu'elles font nées on leur ferre tes pieds avec des bandes pour les empêcher de devenir grands : Pratique inventée par la jalou&e, pour retenir les fera; mes malgré elles dans leurs maifons. . ^ Notre voyageur ne s'arrête pas beaucoup in j& coutumes de h Chine ^ dont tant $i§ |