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Show DES SC A V A N S. 2l tfeus, pour vifs qu'ils foient ,font toujours bfrs & confus. « fcur La raifon qu on apporte de cette obfcun-te des fentimens de 1 ame , eft que noyant point d'idée claire de notre ame, & ne la HonnoifTant que par une efpece de confeien-g-fl eft impoffible que nos fentimens, qui fie font que fes manières d'être, nous foient connus plus-clairement qu'elle ;de là on conclût, que nous ne connoiflbns point Fexiften-a de notre ame , par une idée claire que nous ayons de l'ame, mais que le fentiment intérieur de Tadualité de notre penfee fuffit pour cela. Le Père Lamy eu perfuadé que cette diftinftion qu'il a établie entre ces deux manières de penfer, connoître , (> fentir % eft feule capable de nous faire découvrir ua grand nombre de veritez, ou du moins de nous faire éviter des égaremens infinis ; car c'eft dans Terreur qui fait prendre les fentimens pour les idées 5 que cet Auteur trouve la fource de toutes les chimères fcholaftiques; c'eft-à-dire , des formes fubfiantielles , des vertus occultes , & de tant d'autres qualité* quon attribue fauffeinent au corps. Après avoir ainfî diftingué trois principa-les manières de penfer > içavoir , (onnoure% *W, kfentir , il définit l'entendement , la volonté ,& la liberté, dont il promet de parler plus amplement dans la fuite. De la connoiifance de nous-mêmes ,1e Pe- x Lamy nous conduit à celle de Dieu : ette 0 |