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Show DES SCA VANS. r7 une participation de la fbuveraïneté de Dieu même3 qui fe déclare leProtedeur des Rois, & qui avertit qu'ils tiennent fa place fur la terre , & que qui leur refifte , refifte à fej ordres. L'Auteur infère de là que les Princes qui veulent fuivrekur -deftination, & entrer dans les defîeins de Dieu , doivent -s'appliquer non à faire régner leur propre volonté > mais à faire régner la vérité & la jufti-ce > qui ont pour règle & pour principe la raifon de Dieu même & fa volonté éternelle» II remarque que cette conduite n'eft pas moins conforme a la* bonne politique qu'à la Religion ; & que comme un Prince ne fçauroic en effet établir fblidement fa puiffance , (î d'une part il ne fe fait aimer de fes Sujets , & de l'autre redouter de fes Ennemis , il faut neceflfairement avouer que la juftice Se la vérité, qui feules peuvent lui procurer ces deux avantages, font les plus fermes appuis du trône des Rois, Voilà, comme on voit, ladiviffon duDifcours en deux parties. Dans l'une & d'ans l'autre, l'Auteur peint le gouvernement d'un Roi jufte, & cette peinture qui paroît faite d'après le Rai de France, eft touchée d'une manière à juflifier le jugement que l'Académie a porté de ce Difcours. L'Auteur après avoir pofe pour principe de la première-partie, que Dieu ne veut proprement qu'une feule chofe , qui eft que l'ordre foit gardé en tout, obferve que les ténèbres qui nous environnent & les pallions qui nous |