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Show DES S C A V A N S. i6r zaar Auteur de ces Mémoires, voici en peu . mots ce qu'il dit qui lui eft arrivé. Il rapporte qu'un certain Jefmte d'Avignon , nomra* le pere de Rodes ' "i111 e * p fer pour Tanonnoh, fut choiiï par (on père nour ctre fon précepteur ,.& pour lui apprenne la langue Latine. Ce Miflionaire prit un très-grand foin de lui , & s'en fit telle-ment aimer , que Pfalmanaazaar ne put le refoudre à le voir parcir-de Formofe fans le foivre. Us-fortirent donc enfemble de cette Tfle & pafferent d'abord à Luçon, enfuite a Goa',& de Goa à Gibraltar, d'où, ,1s firent voile pour Toulon. De Toulon , ils allèrent a Avignon, qui étoit le terme du voyage du Père de Rodes. Pfalmanaazaar veut nous faire accroire que ce ne fui que dans cette ville que le Jefuite lui avoua qu'il étoit Chrétien. Peur lui, il étoit encore Paye-n , a ce qu'il dit, & ks Jefuites d'Avignon , qui le trairaient parfaitement bien, commencèrent à vouloir l'engager à changer de Religion. Leur zèle fut fort inutilement employé à cela , toutes leurs raifons ne lui firent aucune impreffion. A la fin on lui parla de l'Ihqui-fition, & ce Tribunal lui fit tant de peur , qu'il courut chez un Juif fe déguifer en Abbé, & qu'il prit le parti de s'enfuir; Il-tra-verfa une partis de la France & de l'Allemagne, & étant arrivé à Andernac, i! y fut enrôlé par des foîdats de PEle&eur de Cologne. Ayant eu peu après fon cengé , oa |