OCR Text |
Show Ï4% LE T O *U R N A l fe forme de la fcience. Elic nous perfecute comme un tyran ; & félon lui 3 il n'y a point de miferabîes plus dignes de-compaffion (jue le font quelques Sçavans. „ Ils refletnblentà 3, ces hypocondriaques , qui fe figurent être 5, tout ce qu'ils ne font point.... Le Sça-„ vant fe perfuade que tous les autres font 3, des ignorans3& qu'il poflede lui feul tou-5> tes les connoiflances du monde. L'incerti-3, tude lui pafTe pour demonftration, l'appa-5> ronce pour réalité,& l'erreur pour uneve-3, rite confiante. Ses penfées lui font desre-3, relations, fes opinions des oracles, k$ ex-35 travagances des rnyfteres. L'un croit avoir 33 pénétré dans les difficultez les plusprofon-3, des : l'autre fait dire à des Auteurs ce 33 qu'ils n'ont jamais penfé. Celui-ci tient 33 qu'il faut chaifer le chaud par le froid ; & 3, cet autre, que le froid doit être vaincu par 3, le chaud. La terre tourne félon les uns : » & le Ciel * félon les autres, le (oleil eft 3, pour lésons le centre du monde , & les 33 autres veulent .que ce foit la terre. On conclut de là qu'il faut avouer que U faen-ce vaine & orgueiileuje vaut beaucoup-moins que l'ignorance humble £9* innocente. Biicn n'eft olus vrai que cette proposition, mais prétendre en faire la conclufion de ce qui précède, c'eft .raifo'nner en gavant de quelques-unes des efpeces dont on fait ici le dénombrement. 'Notre Auteur ne paroîtpas^ voir connu d'autres, .c'eft ce q«i eft peuw. |