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Show DES S C A V A N S. u$ ceux qui ne croyait pas qu'on penfetoujours, excluent les fenfations du nombre des pen-(ces l'Auteur fait voir que les divers féminins de plaiiir, de douleur, de couleur,de (on, d'odeur, de faveur,&c.font de véritables penfées, ou dzs perceptions ,& des modifications de l'ame. Dans le fécond Entretien, Timandre promené > pour ainfî <îire, fon difciple par toutes les parties du corps; & en lui faifant de petites interrogations, il l'oblige à convenir qu il n'y a aucune de ces parties qui foit capable de penfer;&que le moi qui penfe eft un être complet très-différent du corps. Sur cette idée il démontre Teflence, l'exiftence & les propriétés de l'ame. Il refure en paf-fant le fenthnent d'un Auteur moderne, qui après plufieurs autres, a foutenu dans fa Phi-lofophic, qu'une matière extrêmement [ub-nie ES* agitée peut f enfer. Timandrc fait voir que cette mstierc extrêmement fubtiU ne peut être que ce qu'on appelle efprits animaux ; c'eft-à-dire ? qu'elle ne peut être qu'une partie du fang, qui s'étant dégagée de la malle 3 n en eit pas devenue plus propre à penfer que toute autre partie du corps* Le Père Lamy trouve à redire qu'on diflin» guedans l'homme deux moi^un moi penfanty &un moi corporel j parce que tout moî porte l'idée d'un être qui fe connoît,ou qui fe fent lui-même comme exifiant ; ce qui ne peut convenir au corps, ni à aucune de tes |