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Show ,t4 LE J OU RN/L | l'ignorance des Copiftes, & de 1 audace des Libraires. En voici le chef-d oeuvre expofé dans ce nouveau Recueil. Il eft étonnant que l'on puifle parvenir J rcnverfer tellement l'ordre naturel des pen-{ées, à tronquer & confondre les preuves, à co'rrompre le ilile par des tours froids 8c groiTiers, par des expreflions puériles & rampantes , à dégrader enfin fi abfolument un difcours ; qu'il vienne à paroître ridicule, & à faire pitié à ceux qui n'ont pu l'entendre fans en être édifiez & touchez. C'eft ce qui arrive dans ces Recueils, & fur-tout dans celui-ci. Le Public eft trop é-clairé* pour imputer aux Auteurs prétendus, des Ouvrages fi éloignez de la qualité de ceux qui font fortis de leur bouche ; & le jugement qu'il fera de ces fades Editions , les vengera de l'injure qu'on leur fait, & même à toute la Nation, lorfque l'on de-fcite aux Etrangers, comme des modèles d'Eloquence j qui ont mérité l'attention de Palis & de la Cour , des productions informes & monftrueufes , qui ne méritent que le mépris des gens de bon fens, & l'indignation des perfonnes de pieté. Le feul fruit que ce defordre peut produire, c'eft qu'il portera les Auteurs à donner plutôt au Public leurs véritables Sermons. |