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Show DES SCAVANS. $ leurs pieds, & le jettoient en l'air3 comme pour dire qu'on compterait aufïîtôt ces grains jde fable que la multitude du peuple de leur Pays, Ils ne manquent ni d'efprk ni de vi-vaci:ér dit norre Auteur}. ce qm joint à une taille avantageufe & bien proportionnée 3 & à un naturel doux , facile, complaifant , 8c porté à la vertu ? rend ces pauvres ïnfu]aires tout-à-fait aimables. Usrnefe font jamais de violence les uns aux autres. Le meurtre & l'homicide leur font inconnus ;& c'eft un proverbe parmi eu>:,qu\m homme n'en tue jamais un autre. Ainfi ils ne feavent ce que c'eft que les guerres fanglantes ; & G dans un premier mouvement ils ont quelques querelles entr'eux, ce qui arrive de temps en temps» ils fe donnent quelques coups de poing fur la tête3&fe reconcilient prefque aufïi-tôt. Quoi q^ue ces peuples nous paroiilent barbares^ ob» ferve encore notre Auteur, il ne laifle pas d'y avoir parmi eux une efpece de politelfe^ & même un gouvernement réglé. ^Chaque Iile obéit à fon chef, qui eft lui-même fournis au Roi du Pays. Une de ces Ides n'eft habitée que par une efpece d'Amazones 3 c'eft-à-dire, par des femmes qui font une Republique , ou elles ne f^ufrrent que d.es perfonnes^de leur fexe. La plupart ne laiiTent pas d'être mariées, mais les hommes ne les viennent voir qu'en une certaine faifoa de Tannée; & après quelques jours ils retournent diez eux, emportant avec eux les enfans, A 5 |