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Show x\6 LE JOURNAL fait le fujet du quatrième Entretien. Oeft la raifon , & non pas la foi , qui nous fait d'abord connoîcre Dieu ; car la foi le fupn0. fe connu par la raifon : ce que l'Auteur dé-montre aifément. Parmi les preuves de l'exigence de Dieu,toutes celles que les Philofo-phes appellent a poftericri , ont été tirées des ouvrages du Créateur ; mais on les a tirées des feuls ouvrages corporels 3 comme s'il n'y avoit que des corps dans la nature. Le P. Lamy fait voir que les efprits, qui fontauflî les ouvrages de Dieu, font encore plus propres à prouver cette exiftence que les corps, „ Pour créer un efprit, il faut être non feu, „ lement infiniment puiffant > & infiniment s, fage, mais auffi indépendant, immuable , „ neceiTaire, éternel, en un mot infiniment „ parfait. Ici Arfïle trouve à redire que n'étant pas Théologien , on veuille le faire parler des attributs divins. Mais fur les principes déjà établis, Timandrelui montre que Dieu, & Ces attributs ne font pas l'objet de la feule Théologie ; que cette opinion eft un préjugé populaire, fondé fur ce qu'on a coutume de dire que Dieu e{i au-dejju* de la nature : il explique ce qu'on doit entendre par ces termes ;& il dit que toute la différence qui fe trouve entre la Théologie & la Philofo-phie , qui n'eft pas moins en droit qu'elle de regarder Dieu comme fon principal objet , eft que la Philofophie ne le regarde |