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Show •j^/j MANUEL COMPLET cntiere aux plus ridicules absurdites , les erreurs et la degradation de Pespece humaine en sont les consequences. Suivons plutot la raison (no); c'est la base d'une bonne education , et c est elle seule qui pent former des ecrivains puissans, eclaires et vertueux. Les poetes de lantiquite n'etaient pas des diseurs de riens ou de bagatelles seduisantes; c'etaient plutot des profes-seurs de moralite et les premiers instituteurs du ^enre humain. Ces considerations detourneront sans doute de l'ecole romanlique tout homme raisonnable qui n'avait pas apercu peut-dre, des Pabord, ses fatales et sinistres consequences. « Le romantique, dit ailleurs I'auteur deja cite, a produit certainement des exemples de compositions ^charmantes, et j'y applaudis; mais elles sont toujours bien inferieures aux grandes productions classiques. Les accords des syrenes ne sont pas comparables au chant des muses. » Le style romantique est d'une nature mixte, il embrasse toute espece de style, car il n'est pas d'objet dans la nature qui ne devienne la pro-pride du poete romantique. Le gout ou Part preside rarement au choix et a Peinfjellissement du sujet; et si d'ailleurs ce fatras etait traite generalement comme il Pest par quelques auteurs, il serait d u n effet infiniment plus agreable et plus interessant, par rapport a sa grande variete et a la force de ses contrastes. Une imagination futile devrait ne jamais perdre de vue {'image du beau ideal, car sans cette boussole die s'egare facilement et tombe dans Pabsurde Ct le ridicule. Comme modeles, je proposerais plutot certains ouvraces romantiques, que le systeme romantique lui-me'me; encore faudrait-il les suivre .«..,- &L-* UE LA DANSE. »5 avec gout et circonspection. II est impossible qu'une composition eminent romantique puisse etre un modele dans toutes les parties ; die presente toujours une grande inegalite : cepcndant un artiste y peut puiser des materiaux d'une grande utilite. II y a des novateurs et des critiques qui donneut la preference au style romantique sur tout autre style dramatique; ils accusent les classiques, qui se maintiennentdans lesbornesde la raison, d'etre steriles, plats et froids. Mais ne peut-on pas dire que ces critiques ressemblent a Demonatus , qui, etant oppose aux lois d'un certain ctat, commence par declarer d'abord qu'elles etaient inutiles, et puis qu'en consequence elles etaient superflues? L'entrainemenfdes auteurs et aussi du public , pour la nouveaute, est souvent nuisible aux beaux-arts ; c'est ainsi que des homines de talent se sont allies aux systemes les plus extravagans; mais, il faut le confesser, parfois il y a eu du sublime dans leurs inspirations. Humana uatura est novitatis avida. Et de la nouveaute 1'homme est toujours avide. Cherchons du nouveau, mais que nos compositions ne soient jamais en guerre avec le bon sens. ....des chemins nouveaux il est un heureux choix. (LEMIERRE.) Racine, Yoltaire , Metastase et Alfieri se sont chacun fraye une route nouvelle qu'ils ont par-courue comme de grands genies createurs. La raison leur a promptement paye son tribut de |