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Show 1 ? 8 ^ ^ ^ MANUEL COMPLET rToilhim* le tradque anglais ne devrait dre i ^ M q M ^ euidie tons les autres grands JteJs; car il serait a craindi e que ses nombreuses erreurs ne faussassent le gout dun compositeur jeune et inexpenmente Les anciens ne regardaient pas 1 amour seul comme un sujet de tragedie; nous n en trouvons chez eux qu'une faible esquisse ce qui, Je me hasarde a le dire, conslitue, par la maniere dont cette passion est traitee dans les drames moder-nes, notre superiorite sur les anciens. Les poetes classiques ne contiennent rien qui puisse etre compare au personnage de Phedre ou aux derniers actes de Zaire, a Metastase, et a Myrrha, d'Alfieri. Ces poetes seduisans et entrainans, auxquels les drames modernes doivent tout leur interet et toute leur superiorite , essentiellement aides par les regies sages de nos theatres, ne doivent pas occuper un rang inferieur a celui des plus grands noras cites dans cet ouvrage. II faut avouer en meme temps que nous sommes gran-dement redevables a l'antiquite, dont les poetes ont des beautes qui n'ont jamais ete surpassees, ni mdne egalecs. Un ballet cependant peut etre arrange de maniere a exciter l'interet, sans que l'amour en soit le sujet principal, et a Pexclusion de toute autre passion; il y en a un grand nombre qui peuvent * Cette reflexion, on ne peut plus judicieuse, est anno-tee dans l'ouvrage anglais comme n'ayant trait qu'a la conduite et au plan des ceuvres de Shakspeare, le grand poete national; elle nous semhle tout-a-fait applicable en tout sens aux pieces de cet auteur dramatique, trop vante par les uus, trop decrie par les autres. (Note du traducteur.) I DP: LA DANSE. !7Q ainsi fixer et amuser Pauditoire : l'amour alors comme episode, produit un contraste d*autant plus agreable , et accroit Pellet des autres passions. Chaque espece de passion, dans un ballet, doit dre traitee en son lieu; mais aucune ne doit etre admise a Pexclusion des autres, et pas meme l'amour, qui souvent, introduit comme acces-soire, devient l'objet principal. II y a un grand nombre de sujets de Phistoire et de la fable qui peuvent etre traites agreablement, et dans les-quels il n'est pas necessaire que l'amour usurpe une domination despolique. • /-». ^ • ^ ^ %^» W »."»^% «^«/% %.-» ^ »^^-» »^% %^%^-k. »^w» »^» %.•».. CHAPITRE VIII. LA TERREUR, PLUTOT QUE L'IIORREUR , EST SUFFI-SANTE POUR CHAQUE PRODUCTION DRAMATIQUE. IMITATION. Ne pueros coram populo Medea trucidet : Aut humana palain coquat exta nefarius Alfreus. (HORACE. ) DANS le choix des passages de Phistoire que Pon se propose d'arranger en ballet, il n'est pas necessaire de prendre ces faits horribles qui epouvantent l'espece humaine, non plus que Yes atrocites de la fable qui paraissent au-dela de la nature humaine : le compositeur doit rejeter ces evenemens choquans et sanguinaires qui forment en general les sujets des drames anglais et espagnols; il doit eviter egalement la plus legere imitation de ces bagatelles lourdes et improbables dont certains auteurs sont remplis; ces poetes |