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Show |7 6 MANUEL COMPLET »• rVrtvton; ma non gia bello. lTe°f ^SnuST^auone, e ch\ ilpoeta, ^KZr77Tbia lllo nel sua temperament e iacZace di riceverne molto dagli oggelti o reaU o fantastici. Un lemperamenlo lento o freddo votra per avventura essere un gran geo-jieaao VuuwJ , unpittore, uno scultore, metro, ma non unpoeia, u^y > , che piaccia * (GEINOVESI.) La passion de l'amour, qui est 1 ame du theatre et la source de taut d autres passions, dont le contraste produit des situations dramatiques sans nombre, est aussi essentiellement necessaire a un ballet. De cette passion dependent une multitude d'effets pathetiques et irappans, qui paraissent naturellement lies a la pantomime et a la danse. L'amour est la source principal faction d'un ballet; c'est la passion seule capable de produire des sensations douces, agreables, et meme quelquefois terribles. L'amour a ete traite d'une maniere victorieuse par les auteurs dc + « Vous sentez tout le corps s'emouvoir; une douce melancolie s'empare de tous vos sens, et de yives sensations de plaisir y succedent, suivies quelquefois de transports d'admiratiou; enfiu le beau d'une action expressive est capable de nous transporter hors de nous-memes. Le profoud et celebre philosophe Genovesi observe qu'un morceau de peinture ou de sculpture, execute suivant les regies les plus savantes de l'art, ne pourra, s'il manque d'expression, etre admire que c o m m e les machines d'Ar-chimede et d'autres ouvrages de proportions geornetriques, tandis que le beau excite en nous des sensations qu'on ne peut decrire. La source du beau doit etre dans le coeur du poete ou du peintre, et il doit etre susceptible d'euthou-siasme pour le beau reel ou ideal. U n temperament froid et lent peut convenir a un bon geometre , mais jamais a uu poete, n un peintre, a un sculpteur. » DI LA DANSE. lnr. Phedre et de Zaire. Ces grands poetes nous ap-prennent comment l'amour, de toules les passions la plus belle et la plus puissante, contiilnie aux delices de la scene; ce sont les organes de la nature, qui, par leurs beaux ouvrages, doivent nous servir de guides et de modeles. La sublimite du genie de Corneille parait surtout dans la description des scenes et des evene-mens de cette passion, qu'il a traitee souvent d'ailleurs d'un style diffus et insipide dans ses tragedies. Dans Alfieri, l'amour n'est ordinaire-ment qu'un moyen secondaire ou meme acces-soire, excepte dans la belle tragedie de Myrrha. L'harmonieux Metastase est un digne rival de Racine , qui peut etre appele le poete du cceur. Le premier a traite l'amour du style leplus deve, et ce qui merite d'etre remarque, c'est que dans les scenes les plus ardentes, la morale en de-coule, et qu'il est superieur en entrainement a Alfieri, dans lequel on trouve cependant des exemples de terreur tragique et des personnages largement traces a la maniere de Corneille. Le ddicieux Quinault est encore un autre iwodtde dramatique; il est tendre, passionne, et meme quelquefois sublime : ses descriptions sont souvent dignes du pinceau du Correge et du Guide. Apostolo Zeno est plein de feu et de sentiment dramatiques ; il traite les passions avec une grande energie. Shakspeare est un autre grand peintre des passions; la fiddite et la vigueur de ses conceptions sont egalement etounantes : la nature est son modele, et, k quelques egards , ses productions ne lui sont pas inferieures. Son entrainement est souvent tout puissant et sublime ; ses ceuvres sont une mine dont Por doit etre extrait avec beaucoup de soin. A mon avis, |