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Show '111}. MANUEL COMPLET iTdanse. Les compositeurs\^^£^^ c6te ne font aucune attention a la gesticulation, ct trai ent comme un accessmre res secondary cette partie principale et la plus importante d unelpiece. Cependant chaque genre merite une egale attention, et lorsque 1 un envahit entierement la place et les droits de autre, c'est toujours aux depens de ensemble, et l'execution ne pent manquer d etre extrava- 8a<0n peut conseiller a la plupart des compositeurs italiens de recuier les droites limites qu ils s'imposent, et d'examiner, pour devenir moins tragiques et plus varies, les meilleurs roraans anciens et modcrnes, les faits dc cbevalerie de-crits dans certains poemes, les fictions et les feeries. Ces ouvrages sont un tresor, et l'on y puisera des materiaux susceptibles d'enrichir le repertoire des maitres de ballets de toute espece de nouveautes. Certains compositeurs, peu satisfaits du systeme deja elabli par le gout et la raison , lentent d'introduire une methode nouvelle dont voici les traits principaux. Ils prelendent que la pantomime devrait etre reglee , non seulement par le rhythme et la cadence de Pair, mais encore que les bras ou les jambes de l'acteur devraient marquer chaque mesure, et m e m e chacune des syllabes de la phrase musicale. Ils exigent aussi qu'en certains passages un pas soit execute I chaque note. Ainsi les gestes et les pas se multi-pliant a Pinfini, le spectateur, fatigue de ces mouvemens rapides et confus , serait incapable de suivre Pintrigue de la piece. L'acteur aussi, fatigue par de constans efforts, sortirait de scene DE LA DAKSB. 1'lZ sans avoir produit le moindre effet. Les consequences de ce faux systeme sont qu'un danseur, force de faire pour chaque geste deux ou trois pas en s'accordant avec la mesure de Pair, et devant aussi passer d'un cote a L'autre du theatre , en diverses directions , ne pourrait former absolument que des pas dansans, e'est-a-dire pas de bourre'e , chasses, contre - temps , glissades, etc. ; et Pon s'imagine quel effet risible re-sulterait d'une telle pantomime. Q u y aurait-il de plus ridicule que de voir des personnages importans, tds que des heros et des divimtes, dansant avec d'autant plus de rapidite, que 1 m-teret irait croissant par une action plus vive et plus pathetique ? Les compositeurs qui voudraient representer une pantomime de ce genre ne pour-raient meme indiquer ces gestes et ces pas qu lis pretendent executer d'une si extravagante maniere. Combien cette bizarre affectation est lorn de Pimitation fidele de la nature ! II est impossible qu'un acteur, contramt de s'asservir aux regies d'un tel systeme , puisse se presenter avec grace, avec aisance; et plus impossible encore qu'il se fasse comprendre eTqu il trouve moyen d'exprimer les sensations qui 1 agitent. Ses intentions etant sans cesse contrariees et ses gestes Petantpareillement, iljoue son role sans aucun effet. Consideree sous son point de vue le plus avantageux, cette nouvelle methode, meme soutcnuc parle talent, doit neparaitre jamais que pitoyable et insignifiante , ct ne produisant d'au-tre effet que celui d'une marionnette mue par des fils. U n acteur qui viendrait a tomber entre les mains d'un compositeur de cette espece, et qui voudrail suivre les regies de cette ecole nou- |