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Show 28o MANUEL COMPLET NOTE (4o), PAGE 256. Nous pensons qu'il est ne'eessaire de donner ici L. description des Amours de Venus et Adons tableau de PAlbane. Venus, impatiente d'essayer Feflfet dc ses charmes sur le cceur a"Adonis, Se mire dans une glace, et parait sure de sa conquete Reposant sur le bord d'un ruisseau, elle est cntoure'e de Cupidon, et des Graces, qui sont encore oecupe'es a la parcr. Le dieu d'amour chante de'ja les de'lices de l'union future, tandis que des enfans aile's s'oc-cnpent a donner a manger aux cygnes du char dela de'esse. On voit Vulcain dormant aux pieds de sa femme tandis que de petits amours aiguisent leurs fleches ct bandent leurs arcs; et d'autres, pour prouver qu'ils ne manquent jamais leur but, montrent Vacuus un bouclier peree de part en part. Diane et ses nympbes, porte'es sur des nuages, observent avec ar.xie'tc le travail des amours. Lorsque leur travail est fini, les enfans aile's se laissent aller a un feint sommeil; en cet e'tat, les nympbes de Diane les surprenncnt, brisent leurs arcs ct leurs flecbes dont les biessures sont si redoutables. Calisto s'avance pour les e'veiller, mais elle est arretec par ses compagnes plus prudcntes. Diane, qui voit cette scene d'en haut, sc rejouit de leur victoire. Les petits amours cependant re'parent aussitot leurs pcrtes, car tout dans Ponde, sur la terre et dans l'air, montre leur pouvoir. L'un d'eux conduit Adonis aux pieds de Venus, qui semble som-meiller. Lechien fidele du jeune chasseur cssaic en vain de l'entrainer dans les bois, les charmes de la de'esse Pont se'duit. Les enfans aile's. pres du lit de Venus, semblent par leurs signes recommander ie silence et la discretion. NOTE (4I), PAGE 261. Plusieurs auteurs doivent leur ce'ltmrite a ces amis sages et eclaire's que rien ne peut empjcher du am** D E LA DANSE. 28l dire la veVite. C'est par leurs avis que des hommes de talent ont quelquefois detruitleurs compositions, ct ont re'ussi a les reproduire plus parfaites. C'est par la perseverance et la docilite qu'on arrive a la perfection. U n amour desordonne de la louange eloigne la verite. Euripide, Virgile, PArioste, Bodeau, Pope et Gray qui tous furent des hommes celebres, avaient de Ja peine a sc satisfaire eux-memes,et toujours etaient prets a e'couter la voix d'une same critique. lis efiacaient souvent, et ne se hataient jamais de publier leurs ecrits. De tels excmples ainsi que YEpttre mix Pisons, que tous les amis des beaux-arts doivent savoir par cceur, sont suffisans sans doute pour e'loigner toute vanite, et guider dans le droit cheinin. NOTE (42), PAGE 261. Lorsque le talent combat nos timides Zoiles, ils retournent paisiblemcnt a la fange dont ils etaient sortis « Des circonstances f:\cbeuses, la dispute, Penvie, la jalousie et Pignorance contnbuent souvent a developper le talent aussi-bien qu une bonne critiqu'e, et concourent ainsi a sa celebnte. Sergent observe avec raison que si le cardinal-mvnistre n'avait pas ddchaind par jalousie quelques medians ecrivains contre I'auteur du Cid, le grand Corneille n'aurait probablement jamais produit tant de chefs-d'oeuvre. La protection accordee au mauvais -out, par un parti puissant a la cour , a sans doute fourni a Moliere le dessein de deux de ses comedies, les Femmes savantes et les Precieuses ridicules. Qui peut dire si nous ne devons pas la perfection de hacine a Boileau, qui, chaque jour , pour le forcer a se surpasser , satirisait les Pradon, les Brebceul et les Cottin. a C'est ainsi que Fre'ron contribua a la reputation de Voltaire, et si La Harpe ne se fut pas querelle avec Clement, il est probable qu'd ne fut jamais devenu un juge si distingue' en litterature. |