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Show a a ^ MANUEL COMPLET veiie , ne serait qu'un homme sacritie a Pidole extravagante de Pinnovatmn. Suivez plutot les regies du beau ctdu vrai : ....i' vo' credere a sembianti Che soglion effere testimon del core. (-27) (DAKTE.) CHAPITRE XX. DIEFERENTES ESPECES DE BALLETS. « Sua cuique propositi lex, suus decor est-nee comcedia in cotluiruos assurgit, nee coutra tragecdia socco ingreditur. » (QUINTILIEN. ) IL y a trois especes de ballets : le serieux, le me'lo-dramatique ou demi-caractere, et le comique. Le ballet serieux embrasse les sujets sui-vans : tragedie, histoire , romans , mylhologie fabuleuse et sacree ('28). Le ballet melo-drama-tique est un genre ineie : certains passages de Phistoire, quelques sujets de romans merveilleux, orientaux, allegoriques, pastoraux, quelques contes anacreontiques, pourvu qu'ils ne soient ni trop serieux ni trop comiques , peuvent con-venir a ce genre. Quant au ballet comique, tous les sujets nationaux, de triomphe, bourgeois, satiriques, de vices, burlesques, heroiques, comiques ou tragi - comiques, peuvent y dre ap-propries. Le divertissement, ou fete, est un spectacle theatral cjue la danse seule constitue. L'in-trigue dune piece, a la verite, exclut cettr representation, qui ne lui appartient pas en I)E LA DANSK. 1l5 pro pre , et qui ccpendant n'est pas la celebration de quelque evenement public ou prive seulement , mais qui sert encore a rendre hommage a v.n beau caractere ou a faire revivre dans une ceremonie le souvenir de quelque fait de re nom. O n voit par la que les ballets peuvent etre aussi varies que toute autre representation theatrale, et il suit egalement de la que pour atteindre le but, les bons auteurs doivent etre profon-dement etudies, ainsi que toutes les compositions dramatiques et tous les bons ballets. Les talens d'un jeune compositeur ne peuvent jamais etre mieux employes et developpes que par la reunion des preceptes de l'art aux donnees de Pex perience. C'est a la tragedie qu'appartiennent la pitie et la terreur ; ainsi ces auteurs qui, pour obtenir un effet plus frappant, disposent les evenemens de maniere a produire une horreur continuelle, plutot que d'inspirer simplement la terreur, ne peuvent servir de modeles pour les emotions d'un interet croissant. Les esprits faibles sont grandement terrifies par de telles productions, et c'est, au jugemenfdes hommes de gout, qui savent apprecier ce qui est bon , le seul resultat qu'elles obtiennent. Ces representations ne ser-vent qu'a augmenter le nombre des productions aussi horribles et aussi degoutantes que le Parthe-nius de Nice'e, et les romans de l'ecole de Rad-cliffe. Voltaire, le grand Voltaire, exige que la scene ne soit souillee de sang que dans les occasions extraordinaires , lorsque cela* devient tout-a- fait indispensable, ct encore faut-il que cela soit fait avec lant de soin , que les yeux du spectateur soient en quelque sorte , et s'il est possible , |