OCR Text |
Show A ^m 376 MANUEL COMPLET sions , et FedeVation du style dans les sujets he'roi-ques; qu'ils lisent Temislocle, la Uemenza di Tito, Begolo, etc. N O T E (35), PAGE 241. II y a une grande difference entre la Phedre de Racine et YILippolrle du poete grec, de meme qu'entre cette derniere et celle de Senequc sur le meme sujet. N O T E (36), PAGE 242. II y a des auteurs qui voudraient que le public s'imasimlt qu'ils ne doivent rien aux anciens, ni pour le style, ni pour ['invention. Metastase meme Alfieri, Goldoni et quelques autres, peuvent etre accuses de cette esptce d'ingratitude. De tels auteurs pre'tendent que leurs meillenrs ouvrages etaient faits avant qu'ils eussent connaissance de ceux des hommes ce'lebres qui les ont pre'ee'de's • leurs talens d'ailleurs n'avaient pas besoin de cette faussete'pour s'e'lever. Virgile n'en a pas eu moins de genie pour s'etre modele sur Homere; et les modernes voudraient ce'ler leurs imitations des Grecs et des Romains! C'est re'ellement une faute impardonnable a des homines de ge'nie. La curiosite' et Pe'mulation si naturelles au talent, n'inspiraient-elles pas a Goldoni le desir de se familiariser avec Plaute, Terence Arisropbanes et Moliere? Le savant Gravina aurait-il de'tourne son eleve Me'tastase de la connaissance du drame grec? De plus, il est certain que jamais Alfieri n'aurait porte la trage'die italienne a une telle hauteur, s'il n*eut d'avance e'ludie le tbe'atre grec et francais, et. m e m e Shakspeare aussi. Voltaire, Boileau et Moliere n'ont pas toujours e'te non plus, sinceres dans la reconnaissance de leurs obliga tions litteraires. Justice doit etrerendue a ceux qui ont eu une si grande influence sur les reputations modernesj sans le secours de l'antiquite', aurions-nous eu la Gierus.demme, un Raphael, un Racine? DE LA DANSE. 277 NOTE (37), PAGE 349. « VJue nation d'un caractere triste et melanco-lique oil Pon a si difficilement Fenjouement de la societe', ou les hommes sont divises en castes si distinctes, que rarement ils communiquent entre eux • un tel peuple demande des representations tbe'atrales d'une espece particuliere, peut-etre plus sensibles aux yeux qu'au cceur, quelque chose de mordant et satirique plutot que tendre et pathetique. Plus les hommes sont solitaires, plus leurs passions" sont profondes et fortes ; c'est done seulement par la representation de ces passions dans toute leur energie que de tels homines peuvent etre emus ou inte'resse's. A Paris, une tragedie d'amour soffit pour arracber des larmes de tendresse; a Londres, on attend d'une tragedie le de'lire des passions et Phorreur. U n Francais est charme de la tendre passion de Zaire; un^Anglais de la terrible fre'ne'sie d'Orosmane. L'orgueil d'Achille en colerc et mena-cant pour carder l'objet de son affection , oppose au de'pit d'Agamemnon et de toute la Grece attirerait plus Pattention sur un theatre de Londres que la profonde dissimulation de la jalouaeErtphyle. II parait d'apres cela que Pe'tude du gout theatral de chaque nation est un excellent moyen d acqoeFir a la fois la connaissance du caractere national, et it est re'ellement presque impossible de la posseder sansle secours du theatre ». (UObservaleurJrancats a Londres.) La meme espece dc remarque s applique encore parfaitement a la comedie anglaise. Les connaisseurs anglais exigent ge'neralemcnt que la piece et les personnages soient charges assez pour approcher de la caricature; des productions comme celles de Moliere, Regnard, Destouches ct Goldoni ne sem-blent pas d'une assez grande vigueur pour le public anglais; il pre'fere des pieces bizarres dans lesquelles paraissent des personnages dtranges et fanUsqucs, •24 |