OCR Text |
Show 3io MANUEL COMPLET patience et de la prudence, car la surete' de Vivai(V depend du secret; Rosamonde y consent, et, anrV de nouvelles injonctions de prudence, Alfiev\ °S retire. Rosamonde est ranime'e par son bonbo^ futur, et elle craint seulement que les dangers au^ quels son mari est expose ne la privent de bonheur; mais ses terreurs s'e'vanouissent en re]^ sant de nouveau la lettre de son bien-aime', et elf" se retire avec la conviction qu'elle aura bientot 1° joie de Pembrasser. a ACTE TROISIEME. On veil a l'extremite du jardin une belle grotte artifi ' // On y entre par un massif d'arbres. On voit a maindro^' une porte derobee. e Orsano arrive; il parait plough dans une profonde reverie; mille pense'es diverses semblent l'aci ter. Son dessein de de'trnire le Doge et le se'nat d~ se vengcr du refus de Rosamonde, et de se mettre lui-meme a la tete de l'Etat, remplit toute son imagination , ou se heurtent tant d'emotions diffe'rentes. II ne pent, d'ailleurs oublier son amour; les traits de sa belle inhumaine sont trop profondement craves dans son cceur, et l'amour triomphe. Mais soudaiu un souvenir de son rival de'teste vient a sa pense'e, et il est tout entier a la terrible vengeance qu'il me-dite. II jure de venger ses offenses dans le sane de ses ennemis : deja il a dispose, du moins il le croit du destin de Vivaldi. II e'prouve quelque impatience cependant, et meme de Pinquie'tude de ne pas voir arnver ses complices. II commence a soup-conner quelque trahison , mais ses soupeons se chan-gent en joie a Paspect d'Anselmo et des autres conspirateurs. II se jette dans ses bras. Plusieurs des conspirateurs font le guet aux environs dc la grotte pour pre'venir toute surprise. Anselmo lui dit que tout est prepare pour agir; que leurs forces sont m DE LA DANSE. 3ll augmentees, et que le peuple, ameute par les soins d'Orsano, de'ja murmure contre le Doge. Orsano se rejouit de ce succes, et tous les conspirateurs jurent la destruction du chef et des principaux de l'Etat, et le renversement de la re'publique ; ils jurent aussi la mort du general espagnol, dont le pouvoir et la valeur les alarment. Cependant ils besitent a frapper; leur instrument, Abelino, leur manque pour Paccomplissement de ces crimes ; cet obstacle les frappe d'e'tonnement, et ils gardent quelque temps un morne silence, quand on entend soudain frapper a la porte derobee. Ils sont remplis d'effroi et d'e'tonnement. On frappe un second coup. Orsano ordonne le silence a tout le monde, et va lui-meme a la porte. O n entend distinct'ement trois coups Pun apres l'autre; tous reconnaissent le signal d'Abelino, qui, au moment ou Orsano ouvre la porte, parait a la satisfaction ge'ne'rale des conspirateurs. Abelino demande a parler a leur chef; on lui montre Orsano, et le brigand lui remet l'anneau et la lettre, gages de leurs engagemens re'eiproques; les conspirateurs paraissent satisfaits. Orsano ordonne a Abelino de se preparer a agir, et a me'riter la recompense promise. Le Doge et les principaux magistrats sont de'signe's pour etre les premieres victimes. Le pre-tendu Abelino desire connaitre individuel^ment chacun des conspirateurs, afin d'e'viter toute me-prise, car il n'en voit qu'une partie. Orsano lui en remet la liste, et Vivaldi en ressent une secrete joie, tandis que le mefiant Anselmo montre a 'Orsano son imprudence ; Orsano recommit sa faute et reprend la liste. Vivaldi affecte de ne pas en etre emu. Orsano lui explique qu'il faut d'abord frapper Jiosamonde, comme I'obstacle le plus grand a leurs desseins. Vivaldi frisson ne d'horreur, mais il dissi-mule, et demande froidement de quel si grand inte'ret peut etre la mort d'une femme pour une telle conspiration. Orsano est furieux dc son irresolution; et Anselmo se charge lui-meme de cet assas-sinat. Vivaldi desire se retracter, mais Anselmo, |