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Show 54 MANUEL COMPLET journellement par la methode vicieusc d'ensei-gnement qu'ils pratiquent, et donneut a leurs eleves une foule de mauvaises habitudes qu il est toujours extremement difficile et quelquefois impossible de leur faire perdre entierement. Ne suivez ni les preceptes de ces theoriciens sans pratique qui sont incapables de demontrer claire-ment les vrais principes de l'art, ni les themes empiriques de ces novateurs qui s'imaginent contribuera ameliorerles redes elementaires de la danse, tandis qu'ils travaillent de jour en jour a la detruire. Evitez soigneusement les lecons banales de tels precepteurs, et cherchez a vous mettre sous la direction d'un maitre experimente, dont les connaissances et le talent vous menent fidelc-ment, maigre les difficultes, a la perfection de voire art et a la superiorite sur vos rivaux. Je vous recommanderai, en premier lieu, un examen attentif de vos dispositions physiques et de votre aptitude morale a l'art que vous voulez apprendre. Pouvez-vous en etre passionne ? Pou-vez- vous placer vos plus cheres delices dans son etude et sa pratique? Vous convient-il et luicon-venez- vous sous tous les rapports ? Si votre for interieur repond negativement a une seule de ces questions , n'esperez jamais d'exceller dans votre art, ni m e m e d'y devenirpassable ou tolerable. Ne vous laissez pas decourager par les difficultes : il n'est pas d'obstacle qu'on ne parvienne a surmonter par de la perseverance et par un exercice reilere. Souvenez - vous de l'avis du peintre a ses eleves : Nulla dies sine lined, au-cwi jour sans tracer une lignc. Rien de plus important pour la danse qu'une pratique conti-r 55 DE LA DANSK.. nuelle- necessaire m e m e aux maitres, elle est nucne, ntcc *lfeves. Aucun autre art ne indispensable aux eicvta. A„„:n£t iP ^ n . demande plus d'exercice; sans exemce, e dan sear qne Fexercice a rendu parfait ne pent se mainLir a ce degre de pertecUon ; d [ « . d d« suite ce qui lui avait coute tant de peine a ac-au rir! son equilibre devient moins assure, ses e C moins elastiques, et il trouve enfin que-tant moins leste en tout, d a de nouveau bean-coup a travailler. II n'en est pas de m e m e pom la musique et pour le chant: une bonne oredle, line belle voix, suffisent ordinairement, avec quelques annees d'etude, pour surmonter toute, fes difficultes. La peinture n exige pas autant d'application de la part du maitre et de celle de l'ecolier, que la danse, qui, ains. que tous les exercices du corps , ne peut s acquenr et se con-server que par beaucoup d'etude et d ass.duite. Ne restez done jamais vingt-quatre heurcs sans vous exercer. L'eleve qui interrompt souvent ses etudes apporte ainsi lui-meme un grand obstacle a ses progres ; toutes les lecons qu il prend, auand elles ne se suivent pas reguberement, ne Beuventcontribuer a le reudre un bon danseur; ei ce serait peu de chose qu'une perte de temps aussi considerable, que je 1 engagerais a 1 em-plover d'une maniere plus protitable. Gardez- W s cependant de vous Jeter dans les O b j m u s: car trop d'exercice est aussi prejudic.able que trop peu. L'exces en tout est un defaut, et lap-pelez- vous cette maxime philosophique : La moderation est le tre'sor du sage. Sovez sobre et temperant, si vous voulez devenir un danseur parfait. Pour vous rendre tout-a- fait digue de l'autel de Terpsichore, saenfiez succcssivcment tout autre plaisir a celui que |