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Show ,„8 MANUEL COMl'I.F.'f il narait au reste, inepuisable comme la nature; esPc tations sont facile* , ...»« e lea sont .nache- "csct sen.Went ..'avoir jama.s ete corr.gees. Qnand le poete anglais est en ve.ne, .1 surpasse tout; ses personnages ont du mouvement, dela et ils nous entrainent. Les roegahtes que 1 on Ill l ces roles. Le gdiie de Shakspeare etait doue du pouvoir de comprendre et de completer ce qu'il avait compris; mais le gout et Partaccompagnent rarement ses audacieux ecarts. Une des qualites particulieres de Schiller , et qui merite d'etre re-marquee , c'est la variete infinie qu'il jette sur ses personnages ; et c'est en cela^ plus qu'en toute autre chose que ce poete doit etre imitc. Donnez a vos personnages quelques instans de repos, comme une ombre a fecial de leurs actions. Ce que Pauditoire voit sans cesse, ce qu'il entend sans cesse , le meme sujet, finit par le lasser. Un personnage, par exemple, qui est continuelle-ment foil du commencement a la fin de la piece, devient un objet ridicule et degoutant; une ma-lade d'amour qui se lamente inddiniment est dans le meme cas ; il faut yarier les sentimens et que les passions se croisent. Le personnage principal doit etre plus souvent en scene que les roles moins importans, et ces derniers doivent lui etre entierement subordon-nes; ils paraissent en general destines a faire naitre les passions ou a les contrarier, et a produire enfin des incidens qui aceroissent l'interet. L'interet doit s'attacher a chacunc des parties de la composition , mais la part priocipale doit s'attacher au sujet principal plutot qua un UK LA UANSK. i (\IJ episode. Deuxcaracleres principaux peuvent etre opposes l'un a l'autre , mais enfin le heros dc la piece doit triompher , fut-ce meme par la mort. N'eloignez jamais assez long-temps le personnage principal pour qu'on puisse Poublier, car l'interet qu'on lui porte ne doit jamais languir. Les personnages secondaires jettentdc la variete sur la scene, etfont naitre en meme temps le desir d'y voir revenir le hdos ; cela est indispensable dans toute espece de sujet de la fable ou de Phistoire. Le sort du heros doit dre l'objet universd de Pespoir ou de la crainte , et toujours sa presence doit etre impatiemment attendue ; chaque fois qu'il reparait, ce doit etre avec quelque nouveau motif d'accroitre l'interet et le mouvement dp la scene. Homere, Virgile, Arioste et le Tasse, nous offrent une mine inepuisable de personnages; ces poetes coloristes ont excelle dans le dessin ct dans la representation la plus belle el la plus vraie de Pesprit humain ; peut-etre m e m e que le Tasse , a cet e'gard , surpasse ses rivaux. Des personnages dessines d'une main ferine et&gesont toujours vrais et d'accord. Godefroi, Rcnaud, Argant, Tancrede , Saladin, Armide, Clorinde , Herminie , sont des peintures achevees , par-faites, et nesauraient dre tropetudiees. Les personnages secondaires du poeme sont aussi traces d'une maniere admirable et digne en tout de servir de modele. Soliloque ; on designe par cette expression les reflexions et les raisonneinens qu'un homme fait avec lui-meme. Le monologue est une espece de dialogue dans lequel un personnage fait a lui seul son propre personnage et celui d'un inter-locuteur. Si le soliloque peut clre souvent dans |