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Show ,g4 MANIJKI. COMPLEX compositeur doivent semparer entierement de I «prit Par une peinture naturelle des pas. sions; l'un nous rec.ee par ses ,dees poeUques, l'autre nous divertit par la gaite de ses danses et la pompe de ses decorations. •*-* ^fc-%.^ CHAPITRE XIII. TERSONNAGES, SOLILOQUES ET MONOLOGUES. Conservez a chaci^u son proprc caractere. Des sieeles, des pays etudiez les moeurs : Les climats font souv.ent les diverses humeurs. ( BOiLEAC.) EVITEZ d'introduire un grand nombre de personnages; leur foule occasionne la confusion et uuit & Teffet de la piece. N'admeitez jamais un personnage inutile ; n'en ajoutez aucun a ceux qui suffiscnt pour expliquer le sujet. Alfieri, a cet egard , est le modele lc plus parfait que Pon puisse suivre; tous ses personnages sont essen-tiels et indispensables au sujet; il n'y en a pas un seul de trop , et ils sont tous disposes de la maniere la plus interessante. L'on est redevable a ce poete de la suppression de ces roles inutiies et importuns appeles confidens, et qui ne servent qu'a montrer la sterilite d'invention de I'auteur. Dans les tragedies franchises, ces roles surabon-dans empechent le developpement du sujet, aussi-bicn que quelques couples amoureux que l'on rencontre dans Metastase. La tendresse dc ce poete pour les chanteurs, qui veulent toujours avoir les principaux roles, a rendu souvent DK 1.A DANSE <P monotones ses operas. Horace desirait qu'il n'y cut pas plus de quatre personnages dans une piece, considerant ce nombre comme suffisant pour expliquer le sujet a Pauditoire. Nee quarta loqui persona laboret. Nous admettrons certainement un plus grand nombre de personnages que celui fixe par le legislateur poetique ; mais il faut que tous les personnages admis soient necessaires et contribuent a l'interet general. Prenons garde d'ailleurs d'i-miter Schiller , qui dans une de ses pieces, Guil-laume- Tell, a introduit cinquante personnages parlans , sans compter un nombre intini de personnages muets et qui ne font simplement que se montrer. II y a aussi vingt personnages dans le Jules-Cesar de Shakspeare; mais ce dduge de personnages est un signe caracteristique des ecri-vains qui travaillent dans le style romanti-que. (16) Un maitre de ballets doit faire sa premiere etudede la nature, et dendreses observations sur toutes les classes de la societe. II doit egalement remarquer les coutumes et les manieres particu-lieres a chaque pays, m e m e dans les ddails, et tout ce qui est distinctif. Quelque ressemblance qu'il y ait parfois entre les manieres de certaines nations, il y a toujours des traits assez caracte-ristiques pour en faire sentir la distinction. Rien enfin ne doit echapper a Pobservation du compositeur , car il n'y a rien dans la nature qui ne puisse lui servir. II doit noter surtout les particu- Jaritesdesepoques oil les personnages norissaient. Dans les representations classiques, Pauditoire doit pouvoir reconnaitre chaque personnage au style de son jeu , si je puis ainsi m'exprimer, et |