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Show ,tf(S MANUEL COMPLET est sans cesse detourne par son occupation a ta-cher d'y mettre de l'ordre. Le but que 1 auteur prit ne se rappelle rien, ne devine rien, et devient stuoefait par la confusion de ses idees prose propose, et celui que nous nous sommes pro. pose a nous-memes, se confondent alors : 1 esprit ne se rappd vient stupefait pj~ pres et du non-sense qu dies lui presentent. Fa-tVue enfin de cette lutte, il devient incapable de -outer aucun plaisir; et c'est amsi que, quoi-qu'il n'y ait pas une intention formee de confusion ch'ez Pauteur, l'ordre que veut retablir le spectateur contribue au desordrc de la piece. Les peintres, en groupant leurs figures, ont soin d'eviter un desordre complet; ce qui doit etre vu completement, dans un sujet de bataille, est en evidence sur les premiers plans, tandis que la mdee confuse est rejetee sur les derniers plans. «<«/%. «.-»'- «."»•"». v-«.-». «.-» "^ »-»/-* «•-»-•»• »-"»•'»- fc^ka •»-•• v ^ v •*>% -"»--». »••*•-«. v i % v » w CHAPITRE XL VARIETE, CONTRASTE. Jucuudum nihil est, nisi quod reficit varietas. (P. SYRUS.) Le coutraste nous frappe eu de contraires sens; Des termes opposes qu'a nos yeux elle etale L'imagination mesure l'intervalle. (DELUXE.) QUAND on veut exciter l'interet ou le plaisir, il faut mettre de la variete dans son ouvrage; la nature, notre modele, n'est jamais entierement la meme. Le compositeur doit s'attacher a jetcr de la variete dans son intrigue, a chaque scene, \ DE LA DANSE. 1 Hy a chaque acte, et cette qualite agreable doit aussi rejaillir sur les passions et les personnages; on doit encore l'observer meme dans les danses et dans les decorations, et tout doit y conlribuer pour produire un effet agreable. Evitez Punifor-mite, car elle produit la monotonie, et la mono-tonie engendre Pennui. Les qualites opposees, les contrasles 1 rappaus, sont toujours attendus dans la comedie et dans la tragedie; ils sont indispensables dans un ballet. C'est au genre particulier de la pantomime a exprimer les passions et les sentimens le plus etrangement opposes; et sans cette opposition , les gestes n'offriraient pas long-temps de 1 mte-ret. Les contrastes sont evidens dans la nature, et Pon doit les reproduire au theatre; essentiels au drame, ils ne manquent jamais d'y produire un grand diet; ils dounent de la vigueur, de la vie au ballet. C'est par des contrastes remar-quables dans leurs ceuvres $ue Pon reconnait les hommes d'un grand talent. Shakspeare, ce geant du theatre anglais, met toujours en scene les contrastes les plus extraordinaires. Voltaire, Corneille, Racine et Metastase, ainsi^que les meiileurs poetes epiques, doivent etre nos mo-ddes a cet egard. << Les contrastes entre le gentil et le noble, le grand et Pagreable, Pagreable et le triste, n'ex-citent pas d'emotions profondes, mais plaisent par leur variete; et Pon en doit faire un libre usage. Le contraste qui produit les plus grands effets est le terrible et le sublime en opposition avec le tendre et le beau; mais on a raremeut besoin de ce contraste, d'abord parce qu'il est rare dans la nature, el ensuite parce que Peffet du sublime est de produire Petonne- • |