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Show l 8 a MANUEL COMPLET .«*i portrait reunissant ces beau-son imagination un portr^ ^ . .{. fe tes eparses*>£* P la nalurc ne nous montre beau ideal cehean qu ^ ^ ^ jamais ou en pa '£ S J nn c h e m i n ^ rqrtCir^ ^tthnitation dela belle nature est Paijaire dc la Poesie, dc la musique, de la danse de la- • l »* An la sculpture, ce qui, dit Le Bat-oeinture et de Ja stiupw » 1 ',.,., teux n'empeche pas la vdite et la reahte d etre 1'ceuvre terrestre des beaux-arts. I es Muses elles-memes expliquent cette assertion dans les lignes suivantes, imitees d Hesiode: De la nature et de la verite Un simple, trait par fart est imite; Mais il faut bien, pour lui donner la vie, D u concours de nos arts la divine magie. Si un evenement bistorique se presentc de maniere a devenir un sujet de poeme ou de peinture, le poete ou le peintre peuvent Pemployer, (bacun se servant de son talent, de son genie, pour y ajoute* les circonstanccs acccssoires, les contrasts, etc. Lorsque Lebrun peignit les ba-tailles d'Alexandre, il trouva dans Phistoire faction principale, le lieu, les personnages; mais, en m d n e temps , avec quelle invention, avec quelle poesie il enrichit son sujet! Quel dessin! quelles attitudes et quelle expression! Voila des creations du o-enie, voi'a des mode les. (i4) Le grand ballet daction, ou ballet serieux, doit etre modcle principalement sur la tragedie, mais moins lugubre, ct il faut m e m e a ses traits les plus sombres substituer un pen d'enjouement: le portrait doit dre 1 DK LA DANSE. i h^ Vrai mais flatte; tel qu'il est, mais eu beau. ( BERNARD. ) Corneille et autres tragiques francais sont ton iours, ainsi que Metastasc, d'un avis oppose a toute execution sanglante sur la scene. 11 n y a d'autre autorite pour effectuer par le tang et e meurtre le denouement d'une tragedie que la nccessitedu sujet qui le requiert impericuscmenl II v a d'excellentes tragedies depourvues de scenes d'horreur; ce genre eleve de Part dramatique pent dre enfin compose sans l'aide de teis moyens. Si les critiques, en gardiens du Parnasse, out oblige m e m e les hommes de gout a bannir du theatre les scenes d'horreur revoltantes, pcu-vons- nous citer sans les blaroer ces compositeurs qui voudraient m d e r la danse a des sujets d'un mauvais choix , dans les pieces de Shaks-peare, Otway, Crebillon, Schiller et Nathaniel Lee? Chaque style a son caractere particulier, et il faut se rappeler qu'il n'admet rien d eloigne et d'etraneerf c'est a Phistoire a relate^ chaque fait; die est Pesclave de la verite. La tragedie peint une nature elevee; elle nous donne ses lecons en nous penetrant d'une profonde affliction. Que le maitre de ballets en saisisse et en rende les beaute*, et qu'il emploie tout son talent a en tirer le mcilleur parti. Si un compositeur de ballets , dans son admiration de cerlains passages de quelques poetes qui out franchi les bornes posees par Anstote et par Horace, en donnant des descriptions horribles, tombe dans Sa m e m e erreur, cette transgression des regies sera chez lui plus choquante que chez les autres, parce que l'objet particulier |