OCR Text |
Show ~)8 C A L Gen. 12.3. Crefcentia cujete. Jacq. Amer. 17)• Tab. II I. Vulgaircment Couis. 13 . Cucurbitiji!ra arbor, fubrotundis foliis conf ertis, fruflu ovali , &c. Pluk. Alm. 112.4. Tab, 171. f. '2.. Cujeu. Pifon. BraC p. 173· Arbor cucurbitlj~ ra Americana folio J'ubrotundo. Raj. Hifi. 1667. Vulgairement Cohyne. y. Cujue minima, frullu duro. Plum. Gen. 'l.J. C'efi un arbrc qui interefTe bcaucoup par l'utilitc que !'on retire de fun fruit dans les p:.tys otl. il ~ro l t, & dont on connolt plufieurs varict6s qui font peut·etre con{b.mment difiinCl:es. La plante ct , ou Ia premiere des varietcs de cette efpece_, fotme un arbre de Ia grandeur de nor;e P?m.mter, done le crone torcucux & un peu moms epats que le corps de l'hommc, efl: recouven d'une ecorcc grifeatre & ridce. Son bois efi bbnc & cpriacc ou tenace, quoiqu'un peu tcndre l ~e~ .. rame:wx lont nom,hreux, fort longs, peu dtvdes , & Ia plupart etendus horiwmalemenc. Ils li.lnt garnis i chalrue n~ud de neuf ou d!x ~e~ill~s fa!Ciculces ou en paquet , Janceoh~es , rccrec!Cs mfenfiblement vers leur bale, cerminces par une longue pointe, prcfque (i;lfTiles , enri eres, glabres, venes , & un peu 1uif:mtes. Flies ont cinq a fept pouces de longueur' fur un pouce ou un peu plus de large dans l'endroit de leur plus grande largeur. Lcs fleurs viennent fur le tronc & le long des branches : elks font folitaircs d'un blanc pal~ , d'un~ odeur de!agreable, & pe 1 ndent chacune ~ u~ ped,oncule cpais long d'un pouce. M: Jacqum d1t .qu elles ont quelquefois cinq ccamtnes, done trot.~ font plus longues que les aucres. Ace' Hcurs fuccCdent des fruits qui varient dans leur figure & leur grof!cur fur divers fndividus. Ils font obronds ou ovo'ides, fans pointe ou rnamme.Io~ ~ ,leur ~ommet '· & ,one depuis deux pouces JUiqu a un ptcd de dtametre. Leur ccorce efl: verte, unie , dure, prefque Iigneufe; elle recouvre une chair pulpeufe , blanche , pleine de fuc, d~un ~o(tc aigrelet, ~qui contient quanrit6 de petttes fcmenccs applattes & cordi formes. Cet arbre croit 3l~X Antilles, a I~ nouvelle Efpagne' & dans Ia Gtuane : on le culttve au Jardin du Roi. 1). ( v. 11. (arzs fl. ) On creulc les fruits du Caleba(fier en jctant <l~ns leur }ntcrieur de l'eau bouiil:tnte pour en f:llre maccrer b pulpe afi_n de Ia vuidcr, ou en lcs mettant enciers dans un four ou lous Ia cendre br~~:lnte, afin. de I.iqueficr I;ur pulpe pour b f.1ire fo1 ttr. Ces fruits atnfi cr·cufcs fe nomment Couis · les n:tturels du pays en font pluficurs ufl:enfile~ de menage' <Jlli leur tiennt;!nt lieu de fceaux de bouteilles, d'a!Ticttcs, de verres de-cuillers Sec. Jh polillent Ia furface e>.tcrieure 1 de ces Coui.: & l'cmaillent agreablement avec du Rocou, de hndigo, & d'auct·cs ~elles couleurs apprctees dans de, Ia gonunc d'Acajou. Lcs habitans des licux ot) crolt le Ca l~bajfir r, regardcnt Ia pulpe de (on fruit commc une panacce pour un grand nombre de ·cAL maladies & d'accidens. Ils l'emploient contrc l'hy· dropifie , la diarrhee, dans lei chi't.tes , lcs contufions , les coups de foleil , les rnaux: de tete m~me pour gucrir les br<llures. On en fait ur~ fyrop qui efr fort en ufage dans nos Hles, ou on l'eroploie dans diverfes maladies de la poi trine & ponr vuider le fang caille apn!s les cMtes & dans les contufions confiderables. La vari6t6 ,fo a fes feuilles moins tongues , cuneiformes ' leur plus grande largeur fe trouvant a leur fommet, qui fe termine par une pointe obtu!e & :~rc cou;te. Ces feuilles iont vertes, glabres , entteres , feffiles , & viennent confiamment par paquers aux na::uds des branches qui font fort longues. Les f~uits {om ovo1des ou oblongs, {ans mammelon a leur fommet , varient dans leur gro!feur, & furpalfent fouvent celle de Ia t ~ te do l'homme' re!femblant a de moyennes Citrouilles. Cett7 vari6t6 .crolc .dans les memes lieux que Ia prccedente : fes fnucs font employes aux memci ufages. l} . ( v. f. ) La planrc )' ou Ia troiftcme des varietc~ done ~ous ~aifons ici l'cxpo!ition, efl: remarquable par ~~ pct~tetfc relativcment aux precedences' & me~ nterolt peut-Ctre d'etre regardce comme une veritable e1pcce. C'efr, !elon le P. Plumier un petit arbri!feau dont le tronc efr peu eleve ' n'a pas beaucoup. d'cpaiffeur , ~ pouffe des ram~aux roides, drotts, & tn}s-dt.ftus. Ces rarneaux font charges de feuilles petites, confiamment difpofees par faifceaux, lin6aires- lal'lceolees d'inegale grandeur ' les uncs etant a peine loJ;gues d'un de.mi-pouce, tandis c1ue ]es autres dans )e rnemc ~atfceau , font tongues d'un pouce & demi. Elles font glabres, d'un beau verd, & alfez femblables a celles de l'Olivicr!) mais point acuminees. Les fleurs font une fois plus petites que celles des Ca~ebaiJiers precedens ; elles produifcnt des fruits qu1 relfemblent aux leurs, quam a Ia fubfiance &; a Ia forme, mais qui exccdent a peine Ia gro!feur d'un reuf ?e _roule ou m~me de pigeon .. Ce Caleba. lficr crott a St. Domingue. ~· ~ALEBASSIER i feuillcs Iarges , Crefcentia ln_tifoluz. Crfjceruia foliis ovatis petiolatis alternzs ,fruBu ova.to acuminato, [eminibus orbiculati9 comP.rcffis. N, Cujetc larifolia, fruau putamine fragt/1. Plum. Gen. '2.~. Burm. Amer. Tab. 109. Cette efp1keo diflcre confiderablemcnt de la precedente par Ia forme de fes feuilles & par celle de fes fruits. C'cl1 un arhre dont la dme fort ample & bien garnie, donne beaucoup d 'omhrage. Son tronc, li111s ~tre fort haut ni droit efi beaucoup plus epais que le corps de J'hommC: Son bois efi folide & reconvert d'une ecorce d'un ~ris rou!featre. II poulfe des branches nombreules , ramifiees , feuilh!es & trcs-ouverces. Les fe uilles ne vienncnt point par paquets comme dans l'e pcce ci- d.~ffus; el!cs font alternes , ~6tiol ecs , ovalcs , entteres , trcs-glabres, a!fez !emblables a ce~les des Cicrps1niers) & on~ environ fix pouc;es CAL de longueur fur une largeur de trois pouces. Lcs fleurs font plus blanches que dans les Caleba.ffiers qui pn?c~dent. Elles produifen~ des fruits q.ui ?nt i peu-pres Ia forme de nos C1trons , quotqu un pcu plus gros, ~ J.ont 1'6corce ou la coque ~ince & fragile , rcnft:rme dans une pulpc blanch:nrc, bcaucoup de femenccs orbiculaires , comprim6es, de la grandeur d'un denier de France ou d'une piece de fix fols, & qui femblent forrnccs de deux reins joints enfcmble par leur c6c6 interieur, Ces femences font brunes , ie divifent en deux lobes , & Ont la chair un peu amere. Elles font reprefent ees dans le Nova gerzera de Plumier, Tab. 16. lett. F. G. & le fruit coupe en travers, lett. <(. ainfi que les deux femences ifolees , leu. b. b. que Burmane a reprefeme dans fon Ouvrage fur les Plantes d'Amerique, Tab. 109 , n'appaniennent point a cette cfpcce. Ce Calebaffier crolt ~ St. Domingue. Plum. l'vf.Jf. 3· CAI.RBASSIER a fleurs de Jafmin' Crefcentia lafmino'ides. Creji:entia foliis cuneiformibus obtuJis enzarginatis , floribus infimdibuliformibus , limbo aquali quinquepartito. N. Arbor laj'mini Jloribus alb is, foliis cwchramidea , fruflu ovali, feminibus parvis nigris mucilagine iuvol1.1tis. Catesb. Carol. I. P· 59· Cette plante a de.: grands rapports avec les Calebaffiers par Ia nature de fes fruits ; mais elle parole s'en cloigner tellement par 1a forme de fes flcurs ' <pte nous prel'umons qu'on en pourra conil:icuer un nouveau genre , Jor!qu'on aura de.5 details fuffifans pour caraB:crifer lcs fleurs. C'efi , felon Catesbi, un arbrilfeau qui s'cl€we a fix ou fept pieds, & dont le tronc n'cfi guere plus gros que lc poignet. Ses feuilles font cunei formes, obtu!es, echancrees a leur fommet ' coriaces ' roidcs ' un peu repliees fur lcs cotes ' & a peu-pn?s de b grandeur de celles du Laurier commun. Les fleurs viennent par bouquets terminaux, & relfemblent par leur -grandeur & leur forme extcrnP. , :i celles du Jaiinin ordinaire. Leur corolle cfl: blanche , melee d'un peu de rouge. Le fruit pend a un pedoncule d'un ponce de long ; il eil: ovale, obtus, & d'un verd ml!lc de jaune. Loriqu'il efl: rn(tr, il efi de la confi.france d'une poire molle , & contient, dans une pulpe affez femblable a de Ia ca!fe par fan gmh & fa couleur, des Jemences noiratres, petites , ovales ou rhombo;idales. Cet arbri!feau crolt dans les Hles de Bahama. CALENDRTER de Flore ( CALENDARIUM Flor.z); c'efi Je nom que Linne donne au Tableau de la floraifon des Plantes, c'efi-?1-dire ~ la deter- • mination du terns de l'annce oil chaque Plante produit fes fleurs. Le terns de la flbraifon efl: determine par le degre de chaleur nccclfaire ~ chaque efpcce; ce qui fait qu'•l ne peut ctre le meme pour des eli mats difftSrens. En outre, dans chaque climat le retard ou l'anticiparion de la chaleur, la nature du terrein , l'expofition des CAL divers fols, & quantit6 d'autres circonil:anc cr, nc perrnettenc pas d'ctablir aucune pr6cifion dans la determination de l'epoque oil chaqnc plame commence a flcurir. On ne peut a cer t-g:ml qu'a!~ figner les termcs moyens ou les cas extremes, & , cc qui efl: plus s<tr, qu'indiqucr l'ordrc de Ia floraifon que les Plan res paroilfcm confcrvcr afli::z con!l:ammcm Ies uncs a l'egatJ des autre$. Voy, { FLORA!SON. CALESAN, CALJ\SJAM. Rheed. Mal. 4· p. 67. Tab, 312.. Arbor baccifera racemofa , vttls floribus, acinis oblongis compre.ffis Monopy1 erzis. Raj. Hilt. I 597· C'efi un arbre du Malabar, qui paroit avoir des rapports a\·ec le Bruce, le Conznclnde , le Sumac & les autres genres de la famille des B.Ilfanu' ·e rs. J 1 e1n1. d' un b eau port, s' e' le.l. ve a' env.t - ron foixanre pieds de hauteur, & a fa clme orbiculaire 'cornpofcie de beaucoup de ramG'aux ctalc.~ de tomes parts , difFus , & grilcatres. Son ~oi s efl: d'un pourpre noidtre '· uni & flex~blc. Ses .fet.illcs font aHees , compo{ces de plu{Jeurs pau·cs de folioles ovales - lancrolccs, cntieres , glabres , molles , & d'un verd luifant en de!fus. Lcs flcurs {ont petites comme cclles de la Vigne , dont elles ont l'afpea, & viennent en grappcs campofees aux fommites des rameaux. Elles one un fCtit cal ice a quatre divifions; quatre pet ales ovalcspointU:!; huit 6tamines de la longueur des pC:rales; & un ovairc fup crieur , charge d'un fl:yle jaunacre. A ccs fleurs fucc cdenr des baies ovalesoblongues, un pen comprimccs, verces , mono{: permes, & difpofccs en grappes pendanre:s comme celles de nos Grolcillers. L'ccorce de cet at·bre pulverifce & rcduite en onguent avec le beurre, guerit le fpafine cynique & les convulfions caufees par lc~> grandcs bleffurcs ; le meme rcmcde s'emploie avec fiJCce.~ dans les ulc1hes malins, & calme les doulcurs de la goutte. Le fuc de !'!:!coree di!Tipe les aphthes & ardne la dy!fenterie, &c. CAT.ICE (CALYX); c'eil:, /(Jon I'acception la plus generate , l'cnveloppe exterieure des fleurs d'un grand nombre de Fiances, ou, felon la definition de Linne, c'efl: une envcloppe de Ia fleur , produite par le prolongement ou l'cpanouilfement de l'ccorce du pcdoncule ~ui Ia ioutient. Dans les fleurs incomplcres , cerrc cnvcloppe thant feule ' fe trouve en mcmc rems & la rius int6rieure & Ja plus -exrericure; mais dans celles qu'on nomme completes, le calice efl: l'envelo~~e fecondaire ou extcrieure de ces Aeurs, par,ce q11 1l environne ou foutient la ~orolle' qui efl: veritablement l'enveloppe immediate des organes e1fentiels des fleun. Cette dc'termination du calice n'cfl: pas fans inconvenient , & 1'ufage m~me n'a pas roujours permis atwc Botanifies qui en font les Auteurs , • |