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Show I I \ BOT pemens ' font fufceptibles d'un etat de fantc ou de mab.die ' & 6prouvent ' a diifcrens termes de leur propre durce ' un ctat de jeuneffe ' leurs organes lcs plus effentiels n'ayant pas encore pris leur enticr dcveloppement; un etat de vigueur' tous les organcs propres a leur reprodudion H: rrouvant munis de la faculte d'exercer leur fonction & d'accomplir le vceu de Ia nature ; & un ctat de decrepitude ' la rigidit6 des fibres des ,organes elfenriels au foutien de leur vie, croiffant 1ans ccfie aux dcpens de leurs facult6s ; cnfin des ~tres affujettis i une mort ii1cvitable. Il eft done ncceffairc de connohre les diverfes parties' foit folides' foit fluides , qui COilC;OUrCnt a conftituer des etres en qui &'opere un mccaniline fi admirable ' fi l'on ne veur pas !e contenter i leur cgard d'unc connoiffance vague & trcs-fuperficielle. Aux mots Racine, Tige, Trone, ftfoelle, Bois, Livrct, Ecurce, Boutons, Feuilles , Fleurs & Fruits , nous donnerons des details particuliers fur Ia il::ruaure & les fonctions de ces parties des Pl:mtes ; nous expofcrons en outre . fhr ces objets intcireffans c1udcrucs .vue.~ generales, aux mots Accroif/(•meru, GernzirUTtion , Rmh,yon, Fibre, Seve & Trach,'es ; & a !'article Veg •. .'tation, nous fcrons en forte de raffcmblcr lcs principalcs connoiflanccs aC<"{Uifcs jufqu'a CC jour fur CCtte belle pame de la Bot.zniqur, appeh~e phyfique des vcg6taux. Vuy.t{ ces diftcrens articles. Des rapports naturels des Planus. L'ctude de l'cconomie vcgctale em,braffe en gcneralles loix de la1v6~Ehation, & n'exigc point dans l'Obicrvatcur qui ~·y livre, une connoiflance bien 6tendue d s lJlames en particulier. II n'en eft pas de mcme de !'etude des rapports naturels des Plantes; cette etude ' qui caracterife le vrai Tiotani11c , furpofc deja en lui la connoifTance d'un grand nombre de Plantcs en particulier, & principalement celle des caraClcres nature Is de chacune d'ellcs , afin que pour la determination des rapports qu'il pourra dccouv·rir, le Hotanifte puiffc fo fcrvir de tous les objets de comparai!bn qui peuvent jeter du jour fur le fujet de ics recherches. Mai~ !'interet de ce beau genre d'etude ne peut ctre vraimeut fenti que par le Philofophe-naturalifl: e , & par le JJotanifte inftruit; parce que les tculs avantages qu'il procure font d'ctl!ndre nos vues; d'~1 Fprendre 3 bien voir les objets qu'on obfcrve ; d'en donner nne jufte idee, & de former de vrais Naruraliftes; tandis qu'il n'efi: que d'un foible fecours pour apprcndt e aux Commcn~ans :i di!l:inguer lcs l1lanrcs lcs unes des autres, commc nous allon.s bicnt(>t le faire voir. II ne pcut fe prcl(·nter a, route pet·fonne qui veut connoltre unc plantc qu'cl le a fous les ycux, ~ue deux bcfoins qu'il lui importe vcritablcm.cnt ue fatisfaire. L premier conlifie a f.woir que! efr le nom .:BoT que les Botanifi:es ont donne :i la Plante dont il s'agit , !i elle fait partie celles qui font connucs ~ afin d'~tre a pomk Je confulter les Ouvragcs qJ1 onr etc ccrics fur les Plances , de profiter de tourcs les obft.rvacions qui Ont CCC faites fur !'objet particulicr qu'on examine, & d'en pouvoir conno!tre les propri6tcs & les uiitgcs. Le !ccond porte entuite a connoltre quclles font les Plantes c1ui ont le plus de rapports avec celle que J'on oblcrve , & que! efl: le rang .q~e ccne lJlanre paroit devoir occuper dans 1a fc.;ne univerfelle des vegcraux' conlider6s relativement :i leurs rapports. On fent, d'apnh la confid6ratio11 de ces det.x intcr~ts reels combicn il feroit avantagcux pour les progrcs d~ b Botarzique en general , 9ue l'on p\~t former un ordre dans lequcl courcs les Plantcs feroiem rangces en raifon de leurs veri tables ~~pports , c'cfr-a-dirc feroiem plac6es de manlCr<' que cellcs qui om crcs-peu de r<~pporcs entr'clles, fcroicnt dans la ferie g cn6rale , ccartees lt:s unes des autres dans nne proportion convenablc a leur peu de reffemblance, tan dis que cellcs qui feroient dans un cas contraire, fe tt·ouvcroient d 'autant rapprochces entr'elles; & qu'enfuite cet ordre peut etre foumis a un nombre fuftifant de divifions fonM s fur des caraClcres fimples & bien tranchans afin qu'il pt1t participer des avantages de Ia mc~lwde, & de ceu:x attaches a l'indication des rapports. Mais , comme nous l'avons fait voir· dans le Difcours prcliminairc de notre Flore Pra.nf'oij~, un pr.rcil ordn~ fi~ra to_ujours vain,ement cherc~c. ;. parce C[U'il efi: impoiltble de prefentcr a Ja fo S dans cet ordre & la fuite des rap ports naturclG obfct·ves dans les })]antes, en un mot , Ja chaine admirablement graduee qu'clles p ~troiffellt former, du moins en unc multitude d'cndroits ; & Ul). nombre fuffifant de divifions bien circonicrites , q ui parragent cettc cha1ne fans exiger aucun dCplaccmcnt des parries qui la formcnt, & qui fucilircm la decouverte du nom d'une Plante que l'on chC'!"che n conno!trc par leur moyen. I La raifon de cerce grJnde difficulw t"l'fide dans le fondemcnt de ccs deux propoiitions que nou~ avons ctabJies dcpnis Jong-tems: favoit·, 1°. qu'il ejl impo_ffible de conduire par un moym {imple_ & facile d la conno tJTu.uce des Pl·znres J .fans fmr~ lllt c:ercain nombre de divi fiorzs C.· de' fuus-divifions propru ll rcmplir cet objr:; 2°. que l'on ne pcut faire une j eule divijiotz un pcu corzfldt!raMe, fans rom pre quelques ro1 porc.t , t;· par cot•fl·zuerot.{ans ditruire l'ordre nature!. On trouvc.;ra ~ l',trricle J> apport , le derail des prcuves li.tr l e frp~elles Ia fcconde de ces deux: propof-tions eft- Fr>nMe : le dcvcloppcment de Ia premiere lc crouve expofe dans "lcs articles An(l/yjr , Clajfe & Methode. Cetrc c niid6rarion nous fourni la railon pourquai les tamilles dc.s llhnccs ne pcuvent ~rre determinces par des caraClcres fimples , 'circoni:. , BOT -c:rirs , & qui n'c~rouvenc poin~ d'ex.ception. Elle nous f.tit encore fentir pourquot les fyfl:cme.~ dans Icfquels lcs 'rapports des plantes font enricremen~ facrifies a l'o otcrvarion du principe qui les conftitue iont les plus propres pour faciliter laconnoifTa~ ce des Plantes ; tandis que.les methodes qui facrifienc leurs pri~cires ,ala con~cr~ation des rapports, font fort elo1gnees de JOUlr de cet a vantage. La connoiffance des rapports nature Is des Pbntes ' do it done ctrc con!idcree' !el~m no us' conune 1a vraie philofophie de la Botamque , & com me. le terine que !'on fe propofe pour foi, lorfqu'on fe devoue enticrement a cultiver cette belle Science. Mais cette connoiffance intcrcffa~e aux yeu:x du Naturalifte, ne nous paro~t nullement propre a fournir 1e meilleur moyen de facilirer !'etude des Plantcs ; & fcs rCfultats ne s'accorderont jamais convenablemcnt avec les divifions des fy.f:.. tcmes, des metl10dcs & de l'analyfe. Pour de plus amples dcvcloppemens fur ce fujet, 'Voye{ lcs articles Famille , Ordre nature! & Rapports. Des Mlthodes, SyjUmes , Genres , & autres moyens propres a faciliter la connoij[ance des Plante:;. Cctte troificme partie de la Botanique eft v6ritablement la plus utile, celle dom on pcut le moins fe paffer, & Ia moins avancce peut-ihre. Ce n'eft pas cclle qui plait Je plus aux yeux du Philofophe, parce que fon objet, qui n'a point de fondcment dans Ia n.ature, lui dcccle chirement fa propre foible fie & lcs borncs de fan cfprit, en lui faifant appcrcevoir tousles efforts que l'Art efr oblige de faire pour y fupplcer. Si le regne vegetal n'etoit compofc que d'un petit nombre de Plantes diverfes, il fuffiroit, pour en facilicer la connoiffance, de determiner les differences qui les di!l:inguent les unes des autres; la mcmoire alors viendroit facilcment i bout de fe charger des noms & des carat1cres qu'on afTigneroit a ces Plantes ; & les ordres divifes &:: fous-div!fcs anificiell~~cnt en ~oupcs particuiH~ res, qu'on nomme Clafles, Sechons, Genres, &c. ne !eroient point neceff'aires ; en un mot, on n'auroit pas befoin de Methode, de Syfrcme, ni de Genre , pour connoitre les Plances dont il s'agit. Mais l'efprit de l'homme fe trouve comme accable fous cette multitude prodigieu{c de vcgctaux diftcrens , repandus de toutes parts 3 la fuperficie du globe. Au!Ti pour fuppleer aux bornes de notre efprit, & pour nous aider dans !'etude immenfe de rant d'objets divers, a-t-on fenti Ia neceflitc de divifer le tableau de toutes Jes Plantes connues, en coupes particulicres , fous-divil'ccs .elles-J~E\mcs une ou pluficurs fois , felon Ia nature de l'ordro que l'on a imagine poHr remplir cet objet. . Les diverfes ligncs de fcparation CJUC l'on a tracces par·tout iur ce tableau , fo .1t exprimces B 0 T '443 par des caraC1cres ou des traits; communs qui ~mbraffcnt totrtes les l)l :•utcs compri('es dans chaj que coupe , & en forment autanr de grouppcs particuliers difiingu6s les uns des autres. Tclle ell: la baic effcntielle du feu! moyen'que l'honune pcut employer pour fe reconnoitre au milieu de J enorme CIUalltite de vcgctaux que la Nature offi·e de toUS cotes a {cs regards' & qu'il lui importc de favoir difringuer fans confnfion, s'il veut les faire fcrvir a !on utilitc. Mais il ne faut pas perdre de vue que rout ici cfl: le travail de l'homme. Les arrangemens ou les ordres qu'il a imagines' les !ignes de reparation llu'il a c,tJ.blies, les gmuppcs de IJJantes qu'il a formes, enfin ce qu'll nomme Claj[es, Se811ms 1 Genres , &:c. font rcellcment fon ouvrage : & fi les Botan& es qui ont fJit des eftorts pour perfccli,on~e:· ccs diviiions ucilcs , one de terns en rems rcuJlt a a embraffi:~r ' par les caraB:cres qui Jes dcwrminent, des portions plus ou moins grandes de Ia ferie naturclle des vcgctaux' il ne s'enfuit pas qu'on doive regarder' touces leurs autre~ divifi?ns comme dans le mcme cas' ni que 1 on plllffe avancer que la Nature a parragee elle-memc cccte Hirie I comn:e par brigades ' par regi·~~ns ' ~a~ bataillons, par compagnies, &c. ce qutl cut etc neceJf:J.ire qu'clle eih fait ' pour qu'on en puiiTe former des Claj}cs , des SeBwns , des Fmwlies & des Genres, & lcs lui atrribuer. Ainfi, quoique parmi Jes Plantes connues l'on remarque, de l'avcu de tout Je monde ~ des familles tres-naturellcs, telles que lcs Labdes , les Borraginees, les Ombellifires, les Crucif(:re~ ,. les Compafies, les Legum~n.euj"es, &c. ~ enluJte, quoique parmi les diVthons du dl!rnter ordre, qu'on nommc Genres, il y. en. ait q_uanritc crui foient rres-naturclles, c'cfi-a -d1re <rm ofhcnt des grouppcs done les parties fe convienneut trcsnaturellement , telles que les Viromques, lcs Sauges , les Bru.rer~s , les Cijles , &c. &c. nous ne croyons pas du tout pour cela que l'on puilfe parcagcr Ia totalitc des Plantes connucs en un nombre quclconque de Families, fans en prc1imter d'nrbitraircs, ni diviler cctte totalit6 des Plantes connues , en Genres auxquels l'Art n'ait aucunc part. Cependant les Genres , meme ceux qui font facticcs' font trcs-utiles' j 'ofe meme clirc neceffaires pour faciliter !'etude des Plantes, rourv~ qu'ils loient formes convenablemcnc On f CU t a CC fujet, VOir a J'aniclc CJUi lcs Cvncerne, J'cXpofe des confidc r~tions qu'on ne doit poinr p rdre de vue , felon nous, lodqu'on forme un Crnre. Apn?s l'utilite reconnue des C~nr<'s , ~n ne pent nier cclJe des Ordr<'s, celle cnfu1te des Uaffis, enfin celle d'une bonne Mec/10de, a laqu< lie on pent joindre l'ana~yjr , . afin .de _1.:1 rendr? flus facile fans Ia dCn.ulll cr ; ma1s 1l f.:ut bten fe garder de confid,Ercr Jes. ~.:h.ofe autrement, qu'elles ne doiyent l'~tre c'eft-a-diie e chcrcher a n1ettro ' K k k ij |