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Show ·xxx D IS C 0 U R S P R E i I M I N A I R E. fleurs; enfin les fruits quant a. leur forme I memes; & en confequence a etablit les ou leur pofition par rapport aux fleurs vingt Clafies fuivantes : Plantes monocotyUdones, ayant des fours dijlin8es. Les Palmiers. • . • Les Graminces. • Les Liliacces .. • • • • • • , • • , • • . Palqtcr. • • • • • . , • . . . . • . . Gramina. • • • . . • . • . • • • . Lilia. . • Plantes polycotyUdones, ayant des fie urs diftin8es. Fleurs en charon. . • . . • • • • • • • • . Amentaucr . • Fleurs en ombelle. • • • • • · • . . • . Umbellata. Fleurs compofces, & dont le~ etamines font reunies. . Compofit«!. Fleurs agrcgees, & dont les 6taminei !om libres. • . 1;J~regata. Fruits l trois loges. • • . . • • . . . , • . J. rtcocca. Fle1:1rs fans calice ou fans corolle. • . • • • lncomplettr . • Fleurs fur lc fruit. • • • • . • . , • • • . Fru[/ijlor«!. Fleurs fur le calice. • • • • • . • . Calyctjlora • • Fleurs didynamiques. • • • • • • . Ringentes. • Flcurs cruciformes ou tctradynamiq,ues. • • • • • Siliquof.e. •. Fleurs columniferes ou malvacees. • . • • • • . Columnifcr .-r. Fleurs papilionacecs ou legumineufes. • . . • • • . Legumirwj~ • • • fleurs dont le nombre des etamines n'exccde point celui des divifions de la corollc. • . . • . . . . . Oliganth.era. Fleurs dont le nombre des ctamines eft double de celui des divifions de Ia corolle. • • . . . . . . . • Diplofanthcr~. Fleurs dont le nombtc des ctamines efr plus que double de celui des divi!ions de la corolle. . . • . . • • Polyanth.era. Subfrance herbacee Subfrance pierreufe. Plantcs qlli n' ont point de fleurs d1jiinaes. • • . Cryptanth.era. . • . Lit!LOJJhyta. • C t A~ S B S. •· I • • 2.. . 3 4 s (J 7 8 9 IO II 1'1. 13 14 IS . 16 • I7 . IS . . 19 • • ~0 Cette methode, qui eft fufceptible d't~tre fimplifiee & beaucoup perfeaionnee , n'a point , j'en conviens, \'a vantage , comme les fy{l:emes, d'etre fondee par-tout fur la confideration d'une feule partie; n~ais elle eft au!Ti bien plus naturelle que ne peut jamais etre .un fyfh~me , quel qu'il foit ; & dans l'etat meme .ou elle fe trouve ' je penfe qu'ellc eft vraiment au-deffus de tout ce qu'on avoit publie jufques~la dans ce genre. y ticnnent evidemment par les rapports fenfibles des Fougeres avec les Palmiers. Chretien Ludwig , Silefien & Profeffeur a Leipfick, cultiva auffi dans le meme terns que Linne , la Botanique avec unc ardeur des plus remarquables. 11 avoit ere en Afrique avec Erneft Hebenfl:reit, Allemand tres-erudit; & a fon retour de ce voyage, ce Protefi'eur celebre fe livra aux plus grandes recherches fur les parties les plus inte .. reffantes de l'etNde des vegetaUX; de forte qu'il compofa fur cet objet divers Onvrages qui renferment beaucoup d'obfervations pn:!cieufes. Parmi le~ principaux des Ouvrages de Ludwig , on difiingue fes lnflituti.ones Regrzi veget,zbilis , qui parurent en r 7 4.2 , & dont il donna une edition fort augmentec en 17)7; & fes Defini.tiones Plantarum , qu'il publia en I7.37, corrigca en 1747 , & dans lequel ce Botanille reprend le fyf1eme de Rivin en La methode de Royen parut deux ans avant celle du celebre Haller ; & il efi facite de re.marquer que ce dernier en a beaucoup profi.te. Neanmoins celle du BotaniHe Hollandois me paroit preferable dans plufieurs objets , quoiquc cependant Ha\\er ait fait uo. pas de plus vers la vraie marche de la nature , puifqu'il efl: le premier qui ait approche les Plantes cryptogames Q.es Plantes monocoryled<;mcs 1 qui DISCOURS P R E L I M I N A I R E. xxxj & les indications en general des noms etablis par lcs Botanifies modernes. y faifant de nouveat'IX changemens , & nie la poffibilite d'une methode naturelle. Chretien JL1aut & George Siegesbeck avoient au{li chacun diflercmment retourne le fyfl:eme de Rivin; mais ce qu'il y a de particulier dans celui de Ludwig, c'efi que fon Auteur effaya de combiner le fyfreme de Rivin avec celui de Linne , en etabliffant fes claffes d'apres la confideration du nombre & de la regularitc des petales , & en general fes ordres, d'apres celle du nombre des etamines & des piHils. A la meme epoque , J e~m Burman floriffoit en Hollande , & s'acqueroit deja une tres-grande celebrite par les Ouvragcs importans fitrla Botanique qu'i\ mit a l o r ~ au jour. En eflet, on fait qu'outre l'I!abarium Amboinenfe, dont ce favant Profcffeur de Botanique d' Amfierdam fut l'Editeur, & qu'il enrichit d'excellentes notes, il publia encore trois Ouvrages vraiment precieux pour les Botanifl:es , tant par la quantite confidthable de ·Plantes rares & meme tout-a-fait inconnues auparavant, qui s'y trouvent; que par les defcriptions , Its recherches 1l1r la concordance des noms de Ia plupart des vegetaux qui y font mentionnes, & en un mot , Ies bonnes figures qu'ils ~ontiennent. Le premier de ce5 Ouvrages mtereffans , eft fon T!uf£rurus Zeylanicus, qui pan1t en I 737, & qui offre un Catalogue des Planres les plus rcmarquables de l'Iile de Ceylan , avec plus de cent planches & bcaucoup de recherches fur les noms de la plupart des Planres de l'Inde. Le fecond confifie en dix Decadt:s des Plantes rares de l'Afriqtre, qt,'il donna en 1738, & qui' contiennent les d efcriptions & les figures d'un O'rand nombre de vegetaux peu' communs~ & dont plufteurs meme a prefent ne font point encore bien connus. Enfin , le troifieme des Ouvrag:s d.eJ. ~urman fur Ia Botanique, eft celm qm traue des Plantes de l'Ameri~ Jue obfervees par le P. Plumier c'eft-a- 1. re d'u ne gran d e partie des dec' ouvertes de ce cel~bre Botanift_e Fran~ois, que Bmman pubha' ayant fan graver a fes frais les Plantes qui font mentionnees dans cet Ou"(rage, & y ayant ioint des defcriptions P erfonn.c n'a mieux fait dans la partie economique des vegctaux , que M. Duhamel du Manceau , de l'Academie des Sciences , dont lc nom fera toujours celebre dans cette partie & dans beaucoup d'autres des connoifi:mces humaincs , & que malhemeufemcnt la France vicnt de pcrdre recemment. Outre lcs faits pn!cieux & lcs obfervations interemmres que ce Savant 1 infercs dans les Memoires de 1' A ca· d 'm c , d s l'annee 1728, rels que fcs obfervations fi1r le fafran & fi1r le tube ... rO'idc ou l'elpccc de mucor qui fouvcnt a ~hcrc a fcs n cin s & \e fait pcrir' fcs c~t vcrf.: s rcmar 'lucs fur ~l. greffG.~n o-encral fur lcs bois & les preparations p~opres l , les rcndre meilleurs, cellcs qu'il fit fur la Garance qui teint en rouge les os des ani. maux qui fe font nou~ris de cette Plante,. &c. &c. on a de lm un grand nombre d'Ouvrages tres-utilcs, & dont le merite eft aflez connu , tels que fol'\ Traite de Ia wlture des terres; fes EUmens d' Agriculture j fon Traite des Arbres f.J Arbujles qui fe cu!tivent m pleine terre en France j fon 'excellent Ouvrage ft.1r Ia phyfique des Arbres , l'anatomie des Planres & !'economic vcgctale; fon Tnziti des jemi.s & plantations des Arb-res & de leur wlture;. fon Traite des Arbres j'ruiticrs; & bien d'autres enc0re dont il feroit trop long de faire mention ici, & qui tous concernent des objets d'une tres - grande utilite. C'efi a cet illufire Academicien qu,on efi redevable du gout qui commence a fe n!pandre en France pour la culture des Arbres & des. Arbriffeaux etrangers ' fur-tout de CCLIX qui peuvent venir en pleine terre; ce qui multiplie nos poffeffions , & etend nes con~ noiffances' fi difficiles a acquerir fans ce moyen , fur cette partie inrere!fante des vegchaux. Philippe Miller , celebre Culrivateut" Anglois, donna des 1724, felon Haller, fa premiere edidon de fon Dic?ionnaire de Jardinage ou de Culmre, qui, dans l'etat o~ jl cfi, a mcri te l'cftime de tous ceux <]Ui ont des connoiifances dans cette partie , & · ~ |