Encyclopedie Methodique: Botanique, v. 1 pt. 1

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xxiv D I S C 0 U R S PRELIM 1 N A IRE. eut ere a defirer que leur Auteur , qui alors peut-etrc n'en fentoit pas tout-a-fait \'im­portance ' les eut choifis avec un peu plus de foin. Neanmoins la grande cornmodite de cette nouvelle invention , & fon utilite confirmce par , l'ufage , l'ont fait prcfque convolutis mucrone pungentibus donatum. t Ptnk. Alm. I73·) C'en etoit fait de la Botanique , dit un Auteur celebre de ce fiecle, (J. J. Rou!feau) fi ces pratiques euffent ete fuivics; devenue a bfolument infupportible , Ia nomencla­ture ne .pouvoit plus fubfifier dans cet etat, & il falloit de toute necdfite qu'il s'y fit une n!fonne , ou que la plus riche, la plus aimable , la plus facile des trois parties de l'Hifl:oire naturelle fut abandonnee. generalcment adopter. Dans l'ingenieux fyihhne qu'imagina ce Enfin parurent en 173 '5 les premiers Ouvrages du celebre Linne, Medecin Sue­dois , & Profe!feur de Botanique a Upfal , qui , fe frayant une nouvelle route , & con­fide. rant la Botanique fous de nouveaux rapports, donna des-lors Pefqui!fe de fon fyih~n1e fexuel ; & par la f\.1itc. introduifit heureufement dans la nomenclature des Plances la reforme generale qui y ctoit devenue fl nece!faire. Ce Savant illufire, celebre Boranifie , & qu'il erahlit d'apres la confidcration des parties fexuelles des Plantes , les etamines y fervant a fournir les divifions qui forment les claffes, & les pifiils y etant employes en general a deter­miner les ordrcs ; on ne pcut s'empecher d'admirer fon adrcffe a profiter en meme ten1.s du nombre , de la pofition , & de la grandeur refpettive des emmines' pour m\tlti~Jlier les diviG.ons fans s'ecarter du a qui la Botanique , & n1eme routes les autres parties de \'Hiftoite naturelte font fi redevables a tOUS egards , eft , parmi ceux qui ont ecrit fur les Plantes, celui qui en a fait connoltre veritablemcnt le plus grand nombre , qui en a determine les caraeteres avec le plus de precifion , qui a fonne les genres les plus naturels & les mieux fixes; en un mot , qui a le plus fai~ d'obfervations utiles ala connoif­fance des vegetaux en general. La fagacite avec laque\le il faifit tout ce qu'il i):nporte de rem.arquer lorf.qu'il .decrit une plante , & la concifion dans laquelle il fe renferme P.ar -tout , fans cependant rien oublier ~'e!fentiel a fon objet ' font fans contredit ~e qu'on ne peut fe laffer d'aQ.mirer dans cet hahile Hotanif\:.e. Ce qu'il fi.t de bien avantageux ·pour la nomenclature , ce fpt d'a}ourer au nom generique de chaque efpece de Plante, un "nom trivial , fimple , & que l'on peut aife­ment fixer dans fa memoire ; de forte que par fon moyen on vi.ent a bout facilemcnt de defigner la Plante dont on veut parler, fans etre obli;;e de reciter a cette occaGon. t.me p\1rf\fe longue, tra1nantc & ridicule. Ces no.ms triviaux font, a proprement par­ler' de vc~irabl~s noms fpecifiques; & ~1 pnnctpe. Il ne faut point pourtant fe le diffimu-ler , ce fyfh~me , qui fait tant d'honneur a la fagacite & au genie de fon illuH:re A utet1r , n'efl: point auffi heureux dans fon application , qu'il fembloit le promettre , & qu'il feroit a fouhaiter qu'if le fut ; car outre qu'il rompt \.me quantite confidera­ble de rapports naturels ' en ecartant les Plantes qui fe reffemblent le plus , & ~n divifant les families les plus generalement avom\es; ion infuffifance manifefie dans un m~s-grand nombre de cas ) lui ote le prin­cipal & m~m.e le feul merite d'un fyfleme artificiel ' qui conflfie a faire trouver faci­lement & fans erreur le nom des Plantes que l'on cherche a connoltre par fon .1noyen. Ce}Jendant, comme ce fyfteme eft en general fort fuivi' etant le feul auquel on air rapporrc routes les Plantes qui font maintenam connues, nous allons en faire une expof1tion fttccinae. SYST:f:ME SEXUEL. M. Linne difl:ingue dans ce fyfieme les Plantcs qui ont des fleurs vifibles, d'avec c;::elles dont les fleurs font --invif~bles ou indifiinaes; les Plantes .qui ont routes leurs fleurs hermaphrodites d'avec celles qui portent des fleurs unifexuelles ; les plantes enfin dont les etamines font libres ' & n'obfervept entr'~lles a.ucune proportion I de . DISCOURS PRELIMINAIRE Cle, grandeur' d'avec celles qui ont leurs confide fc • x xv etamines reunies par quelques-unes de leurs ne 1 re eullement le nombre des etami- ·r. . d s ; tomes es fleurs de t ffi , pai ~es ' ou qm gar ent enrr'elles des pro- vifibles h . ces c a es ctant porttons exactes de crrandeur refpeaive . ch . ' . ermaphrodttes & ayant leurs ainfi dans les treize p~emieres claffes ' o~ t aanmtems desa nhsb lreeus r' &lo ngfaunesu rd. ifferenc. es conf- C.LASSE I. Fleur a une feule etamine. . ( Lcs Balificrs, lcs Amomes , &c. ) II Fleur a deu:x etamines. . • . ( Les Jafmins, les Lilas, &c. III. Fleur a trois etamines. . . ( Les Iris , les Graminces , &c. ) IV. Fleu~ a. qu_atre etamines. . . • ( Lcs .Scabteu!es , les Plantains , &c. ) V. Fleur a cinq etamines. • • . . ( Les Borraginees , les Ombellifcrcs, &c. } • VI. Fleur a fix etamine~ ( Les Liliacces, lcs Pati~n~es ; &;. ) ' ' VII. Fleur a fept etamines. • ( Le Maronier d'indc, &c. ) VIII. Fleur a huit eramines. . • • ( Lcs Bruyeres, lcs Renouccs , &c. ) IX. Fleur a neuf etamines. . . . . ( Lcs Lauriet·s, les Rhubarbes, &c.) MONANDRIR.' DIANDRII!. TRIANDRIE. TETRANDRIEr PENTANDRIE. HEXANDRIE. HEPTANDRIE.· OCT ANDRII!.' ENNEA NDRIE. X. Fleur a dix etamines ( Lcs (JEillets, les Saxifr~g~s , '&c.') ' DECANDRIE,' XI. Fleur ayant onze a dix-neuf etamines . . ( les Pourpicrs, les Tithymales, &c.) ' DODECANDRIE. XII.( FLleur ayant plus de dix-neuf etamines attachees au calice lCOSA cs Myrtcs, les Roficrs, &c.) · · · NDRIE. Xlll(.LFI 1 e>ur a plus de dix-neuf etam~ qui ne tiennent pas au calice POLY A es avots, les Renoncules,. &c. ) • NDRIE, Dans la guatorzieme & la quinzieme Cla!fe , on admet toutes les . lleos gf leurs vdtf ibleds; herm,a phr.o dites ' & dont les etam·m es IrO nt l"b Plan_res qm ont 1 res mats d'ine 1 n ueur; eux e ces etanunes etant toujours plus courtes que les a~tres. ga e XIV. Fleur a quatre ~tamines, dont deux petites & ·deux plus grandes. • . . . . . D · ( Les Labi~s , les Perfonccs, &c. ) IDYNAMIE.· XV. Fleur~ fix etamines, dont deux oppofees entr'elles & plus petttes que les a.utres. • • • • · ( Les Crur..ifcres. ) ' • • • • TETRADYN A.MIE. I h teds.cinq &Clad!fes fuivantes renferment les Plantes qui ont les fleurs vifibles herma p ro ltes ont les etamine r d'A • l"b ) .,. P r I , d ' fc e . s' au tell etre 1 res comme dans les quinze Clat:r~ ece entes , ont r umes par quelques-unes de leurs parties. XVI. Fleur a plufieurs etamines reunies par leurs filets en un feul corps. • • . • . M B . ( Les Mauves' les Geranions &c.) ONADELl;liilt~ otamque. Tom~ I. '