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Show 234 ARB quantitc d 'aubier, & en outre un corps ligncux plus dur, plus dcnfc & plus pcfant. Des maladies des Arbres. Les Arbres, ainfi cptc Jcs autres plantes, font des (! rrcs organifes , vivans , qui s'accroiflem par des dcvclorpcmcns fucccfTif~, fonc alfujettis ides d 'perditions continucll cs, & force!l conlcquemmcnt i des reparations non intcrrompucs ) or ' ]c urs org:mcs formes de panics folidcs &. fl uides , q ui l d'une manierc ({UClconque l agificnt &:_ I'Cagiffcnt les uncs contrc lcs autrcs ' font n c.;c!Elir emcnc expofcs a eprouver' par diverJcs cau(es ' des defordrcs dans leurs fonaion s , dC!ordres q ui, pcur ccs C:cres' font de veri tabl es maladies' puifqu'i1Jcur en rcfulte des alterations fenftbles ' & ion vent unc mort prcmatur6c. « La tige des Arl·res, dit M. le Baron de >) TJ'choudi, avec {Qs brancl es , fes boutons & » lcs fc nilles, cfi unc machine hydrauliquc & >) pncumatique dont lc j cu doit ~trc en harmonic >) avec les racines ctui font l'office de pompes. Que ),") cctte reaction foit intcrrompue ou troublce' il >) en doit rclul ter divers accidens : auffi voit- on >) <{tiC lcs maladies des feuillcs de l'Arbrc fe com>> muniqucm fouvent :lllx bourgcons, de-li aux l) branches, au tronc, & quelquefois aux racines; >' que s.'il arri.-c qu'ell cs dcmeurent faincs, l'arbre >> a perdu fa tige, & n'cfl: par conf..!quent plus un » A rbre; au contra ir~ , la tigc d'une planre peut >> p0rir plu!ieurs fois ; fi lcs racines fubfifrent, ;o elle rena1tra bienrot auffi haute & auffi belle. » D ' ailleurs , Ja tigc de l'Arbr~ qui flotte dans '» l'air & qui doit braver Jes hivcrs, efl: conti » nue!lcment expo fee aux variations des metcores; " lcs vents lui procurenc la fame, ou lui portent 11 1es gcrmes des maladies·, fuivant qu'ils font » chat'gcs d 'unefr~\khcur bienfaif:mte, d 'uncdouce » c?aleur , de principes vivifi:tns, ou CJU'ils cha. b n cnt des dards frigorifiqucs , des cxhalailons » bn~lantes , &c. >> Rarement ]es Arbres deviennent malades du » rant l 'hiver ~ Jorfque leur tranfpiration eH pre!._ :n que nulle; c'eft dans lc printcms & !'etc qu'ellc )) eft fort abondante, que ]es arbres font ii.tjcts a ' ' plus de dclordres. Jl parolt done que ces defat·" orcs dependent en grande partie des cattfes extc)) r i.eures qui peuvent troub!er ou fupprimcr la » tranfp iration; de-ta l'cpaifi iffcment de la feve )) l 'obfh·uB:ion des vailfcaux, les gonflcmens ex~ )) traordinaires' les depots de gommc & de refine >1 & la plethore <:Jlli frappe fouvent d 'une mor~ ., fubite l'Arbr~ le plus vigoureux >>. Lc dcfaut on Ia trop petite quantit6 de fucs nourriciers occafionne fouvent dans lesArbres une forte de langueur qui {e fa it remar-qner dans leurs. feuilles, qui perdent alors leur verdcur en partie ou totalement, & deviennen!" jaunes, ou blancMtres, ou rougeatres. Quoiqu 'ilfo!t poiTible d'y nmcdier 1 en mettant au pied de ces Arbre~ des ARB cngrais approprics ou des tcrrcs qui leur foicnt riu ... 1.. nvu .abks , I; ur organiGu ion en eft quelqucto Js afte·£ afh.clec , pour qu'on puifie en con- 1c rvc.r 11 .r.g - tcms lcs. refultats par lc moyen de la grcflc. Cettc alt· ratJon de Ja vcrdcur des fcJilles eft connuc lous le nom de panache ou pnnaclwrc parce qu cllc oflrc {ouvent d'agrcablcs cou!eur; rcpanJu-.s Lns ordr-c f l.tr divcr fcs portions de leur fupcrfic1e , & qui font un aftEn beau comraHe av ec les parties q ui lone rcfl:ces vertes. Lc tl'O~C des A rbres dl: communcmcnt ch arge de moufks, de h1..hens , & quelcJuefois de champignons qui vivcm aux dcpcns de l' humid ite qu'ils tircnt de ion ecorce. Ccs fortes de paraft ces ne par<>iflcnt pas incommodcr bcaucoup lcs Arbrcs qui en font couvcrts; m<: is clles lorment une efpcce de malproprctc q ui en general cplalt dans l 'afpe8: dun bel A rbre. Lcs ravages que l es infeB:es fon t fur les Arbres lcs incommodcnt bien davantagc que lcs moufics & les lichens dont its pcuvem crrc charges. Les fe uilles piquecs pn lcs pucerons ou autrcs infect cs mal.faifans, {c reco<J uill cnt , fc boffelcnt, ou iont couvertes d'e~c ro i:fl:mccs finguli cres formees: par l'extravaft on d -::5 rues. ~llc s font quclquefois cnticremcnt dcvo rc~ s Far Jcs chenilles , qui n'epargncnt ni lcs boutons' ni mcme les jcuncs ramcaux. Enfin, des vers percent les tro7"cs des Arbres de mille trous, fe logent dans leur bi':s , occafionncnt des ecoulemens des fucs proprcs ' ou cauicnt d'a utrcs depredations trcs-nuifiblcs. Le chancre eft une cfpccc de fanie corrofive ou d'ulccrc coulant, .qui altere 1'6corce de I'Arbre & mcme ]e bois : ccttc fanie dl: fOil·m ee par une dcpc,·dition de !eve Cjlli fuintc mcmc dans le terns de .fccherelfe, fQ.us 1a fo rme d'unc eau rou!fc , acre & cortompuc. Quclquefois .il fe forme fur le tronc des Arbru des loupcs p iflormes ou efpcces d'cxo.fiofes louvent tr C: s- gr~lfes, & rcconvcrtcs d 'une ecorcc <Jlli efl: comme galeufe ou tres-riMc. Ellcs font d 'un bois trcs-dur ) dont ]es direaions des fibres font en divers fens. Ics ge rfes qnt dee femes longitudinales qui fuiv ent la dire~o·n des fib res du bois, & qui, fans fe rcunir' r fl:ent enf.ermees dans l 'interieut• des Arbres, oil. on les difl:ingue extcricu rement par une arrete de 1 couche ]igneufc qui s'efi: appliquee de!fus. Cette aladie arrive fouvent par une trop grande abond ce de !eve. On appclle bois cadranncs ceux don le creur, en ic deffEichanc , forme des fcntes qui yonnent au ct::n tre, comme lcs !ignes horaires d'u cadran. La roulure eft un vuhle, une feparation entre les couches Jigneufes. Ce dcfaut dcpnki.c beaucoup lc bois. Sa caufe efl: dt1e :ll'cnlcvement de l'ccorce de deffus le bois ' 0 a ion ccartement pendant le terns de Ja f-Cve. A' lors lc bois ne fe pretant pas toujours ala formation de la couche ligneule , c'efr l'ccorce q_ui fournitlc nouveau bois. ) ARB qui n'eft pas applique cxaaement a !'ancien' entre lcc1uel il laiffc un intcrvallc. Cc bois fc nommc bols route ou bois rouli; & l'on appelle bois mollline celui qui efl: pcrce de vers. La pourrlta re eil: ccttc di!folution qui arrive au bois du tronc des A rbres, & qui lcs creu!e el) commcn~ant communement par le haut' & dcfccndant in!cnfi blcment jufqu'aux racines. On la rem:trquc principalement dans les Arbres qui ont eu quclq ue grofll! branchc cafiec ou coupce. Le chicot me urt pcu-l-pcu; & s'il n'eft pas rc couvert enticn :mcnt d'ccorcc , l'eau s'y infinuc , & la putrc.faClion fe prolonge dans lcs couches ligneufes du tronc c1ui l ui font oppolees. Si c'cil: la tt~ te de l'A rbre q ui efr coupcc , alors la pourriturc prcnd au centre du tronc & gagnc promptcment , de mani cre 1p'il !e trouve creufc en peu de terns ; c 'eft cc qu'on voit arrivcr a tous lcs Saules qu'on e t~te annucllcmcm. La dec urtation qu'on obfcrve dans certaines branches d'Arbres , & pa.rticulicrcment dans les fommites des Arbres tr es-vicux, c1ue pour ccla l'on appcllc courotuds en retour, cfl: un rctranchemcnt prudu it par une ccfTa tion d'accroilfement dans lcs pa.nies qui le Cubificnt. Ccs parties jaunilfent , fe deficchcnt , mcu rent , & cnfi n fc dct achent , tandis que cellcs qui leur font infcricures continuent de vcgetcr. On pout voir dans lcs familIes de M. Adanion de pl us ample~ details fur plufie urs des maladies des A rbres que nuus vepons {implement de cirer. Enfin , parmi lcs accidens q ui mcnacent les Arbres , il cf.l eft, dit M. (e Baron de Tfolwudi, que les foins les plus cclaircs nc pcuvcnt guerc prcvcnir. Difficilement pcut-on parer aux coups que leur porte Ia gelce ; lcs uns y font plus ou moins fenlibles ' par une fuitc de leur caraacre fp ccifique ; tous en rc ~oive nt plus ou moins de dommagc ' fuivant cru'ils font vigourcux ou languiflans, jeunes ou vieux. Le rigqureux hiver de I 709 ' dont Ia memo ire durera long- terns, fit mourir un nombre prodigicux d'Arbres par toute Ia France : mais on remarqua, dit M. de Fontenellc, Rift. de l'Acad. 1710, p. )9· gue cette mortalite nc s'ctendoit pas 1ur tous indiftercmment : ceux qu'on auroit juge en devoir etre plus exempts par leur force' y furent les plus fujets. Les Arbres les plus durs, & q ui confervent leurs feuill es pendant l 'hiver , comme les Laut·iers, les Cyprcs , Jes Chenes verts, &c. & entre ceux qui font lcs plus t endrcs , comme les Oliviers, les Chataignicrs, lcs Noyers , &c. ceux qui etoient plus vieux & plus forts, mouru-rent prelque tous. • L'hiver que l'on vient de citer , raffembla les circonfi:ances les plus fachet&s. Le froid fut par Jui-m cme fort vif; mais la combinaifon dc3 gelees & des dcgels fut finguliercment funefl:e : immcAiatement apres de grandcs pluies vint une gclce ifcs-f~;>ne des fon commencement;. enfuite un de gel ARB 23) d'un jour ou deux, trcs-fubit & trcs-court; & auffi-tot une fecondc gclec longue & forte. On a lieu de foup~onnc r que dans ce~> circonftanccs 1cs vaiffeaux des A rbres eprouverent des alternatives de difrcnfion & de reficrrcment, qui ont pu caulcr leur rupture, l'eau qu'ils contcnoient, convertie en pe tits gla~ons' ayant nece!fairemcnt occupc plus d'e{pace que la meme quaritite de cctte matiere redcvenue fluide. Les gelecs, comm.c celles de 1709, & qui font proprement des gel6es d'hiver , ont rarcmcnt lc:i conditions nccefTaircs pour fairc tant de ravages; mais I12s gelces du prinrems , quoiquc moins fortes en elles-mcmcs , font a !fez frcquentcs & fouvenr en etat de nuirc ' parcc qu'elles attac,uent lcs plantcs lorfqu 'ellcs ionc remplies d'humidite. &c. Encycl. Obfervation. Nous nc fommes entre dans aucuns details fur l'ufagc phyfique des parties des Arbres , ni fur nombre de particularires qui les concernent, parce que nous n'avons pas la permiffion de traitcr de Ja phyftquc des vcgctaux dans cet Ouvrage. N ous n'avons ricn dit non plus des faits relatifs a Ia greflc , aux marcottcs , aux boutures, &c. parce qu'ils regardcnt la panie de la culture dont. nou~ ne fommes point charge ; & par la m~me ra1fon, nous n'avons point parle de quantite de difl:inc1ione des Arbr~s, qui font ufitccs parmi les Cultivatcurs; favoir, Arbre de pleine terre, Arbre de plcin vent, Arbre en efpalier, Arbre en paliffade, Arbre nain ou en buifTon, Arbre franc, Arbre. fruitier , Arbre de for~t, &c. Voye{ pour ccs articles le Di8ionnaire d'Agriculture de La nouvelle E ncyclopedie. Quant aux diverfes plantcs dont 1es noms vulgaires commencent par le mot Arbre , comme Arbre de vic , Arbre deJudcc, &c. Voyq Ia table oil. fc trouve le renvoi a leur nom gcnerique. ARBRISSEAU, FRUTEX. C'efr unc plante ·~ tige ligncufe, qui approche beaucoup de l'arbre par fa. duree & Ia confiHance , mais qui s'eleve moins que lui , & ccpemlant bcaucoup plus que lcs herbes ordinaires. La plupart des Arbr~[[eau:r ont un pcu la forme de buiffon , parce qu'ils pouffent bcaucoup de branches qui garniffent leur tigc prefquc dans route fa longueur ; ou parce qu'il na!t de leurs ra.;ines pluficurs tiges ramcufcs ' a peu-pres d'egale force. En general on efl:ime la hauteur d'un Arbriffeau depuis environ quatrc pieds jufqu':l douze. Voye{ ARBRK. ARJiUSTE SuFFRUTElA· C'efr une trcs-' petite plante i tigc ligneule , qlli ~e s'clevc pas plus que les herbes ordinaires , ~ qut a fouvent la forme d'un petit builfon. On lu1 donne commune· menc le nom de fous-arbriffeau. Voyq ce mot. ARCTIONE laipeufe, dRCTIO lanuginofa. Ggij |