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Show .F 0 R . eux-memcs qui ont renduleur Col pien·eLllC; mais c'ef\: que l'on a abattu & dcfrichc en general ceux qt1e l'on a trouvcs dans de bons terrains, pour employer ces tcnains a la culture des grains utilcs , & qu'on a lailfc fubfifier les autres, ou me me qu'on a fagc1nen.t employcles iols aridQs & .pierreux, en les plantant en bois ; feul moyen d'en retirer quelque profit, & , felon no us, le Jeul moyen de bonifier avec .le temps yes rna u vais fols. N cLts o{oo.s done lc dire, ,un va!l:e pays dont l'cteJ;ldue e(l: entrecoupec d'une manierc convena} lle ( no us 11e difon~ pas par-tout colLvcrt) de jorets qui garqntilfcnt fon fol del'atlion des caufes propudrices de l'aridite , peut {e confcrve.r fertile, & doit m€!me le devenir d:J.Vantagc jufqu'a un certain point ; parce que la fommc de terre pro pre ~ 1\1 vegetation forqH~e tOllS les ans par les detritzts <1es vcgc.taux & des animaux qui y a.bondent ' efr plus confidf.rablc dans c.e pays, que celle que r\lcHon du foleil & des mctcpres dCt'r,uit Oll dt!tcriore fans ccfie. Mais fi J'on dcpouillc ce mcmc pays de lOllS Jes bois dont il etoit g,\.rni auparavant; {i l'on met routes lcs parries a nud pour ne )cs couvrir infrantan6,mcnt qu'ave.c des lJCrbes par lcs rai(ons combinces d'un produic plus avamageux Ot,J .d'.une jouifEmce moins cloigncc pour les proprictaires ; a,lors lcs caufes defrruClives , alterantes, decomp.ofantes & delfechantcs dont nous yeoons de ,parler, l'emportent (ur ,ceUes qui rcpa. rent ,; le lol,du pay.s en qJJe!l:.ioJ1 p.erd petit i petit ~out fo1:1 Hant , Jon mpi:Hleux; fes par~icu,les fe .divifent de plus en plus, ne con!ervcJ;Jt pillS d'adhcrepce entx'elles' laifl'aJ1t bientot echappcr fa.ns retour to1,1te l'humidite de:> pluies & des brouil,.. lards qu'elles n'ont plus la facultc de retcnir, & ~ la fin cllcs paffent a ~'that d'uo lable qui deviet)t de plus en plus v~treux. 1'elle efr fans doute la cau{e de ,l'e~ifrcncc des vafres plaines arides & (b5riles qu'on ren~ontre dans rant de pay~; ca!lfe dontles eftcts iont ala verite d'autant plus grands' qu'~lle agit dans tm pays {\tuc fous un climat plus fhaud, mais qui en produit par·tout cia trcs-.reco.n-noi! fables. · ' L'influence pardculierc de$for/.ts ou grands bois ful' le fol des plaines ql;li n'en font pas a des di!l:ances tres-confiderables ,, n'c:fl: plls douteufc , & J;~ous.paroh prouv~c, 1°. parcc que ccs grands bois Mfendcnt les plaines dont il s':Jgit, des eth~ts des vent~ ari<;les, ,delfechans ,, {k pour ainfi di,re brltr l.ans ( relativemel}t 3 leur aClion fm les plantc~) , .c.omme font ceux q.ui foutflent <;lu Nord, du N ord-Efr, de ~'Efr, & me me du Suc,l·Efr; 'ln. pa.rce .que lesforets par Ia tral!lfp~ratio~ continuelle pen, d:mt .le jour, des nombreux vegetaux t{U.i ~CS COl'Q• _.pofcnt, repandent dan.s Pair & men)e a.u loi•n , u,ne q.uamitc wujours renQpveliee d.c mqlc,culesaqueu,.· ~ s, quj s'oppoiimt aux pr.ogres .d~ l'atiditc ~ juf.. qu'i des C;i,i(l:apces ~of)(lder~bles 3 3"· parce que le9 vegcr:wx etant ·bons concluClem·s· deJa chaleur. f.llr l'aJ.>o.udaQce d.e l'.e.aL,l, princip~ q1,1'ilp cQn~i~.n; FOlt nent , depouillent continucllemcnt l'air qui do .. mine les joret.r , d'une bonne partie de i:L chaleu c pendant les fa.Hons bn'llantcs ; cc qui fait eprouvcr i l'atmofphcre de leurs environs unc l egcrc fra1~ cheur qui retarde 0u diminue d· ns ccs cantons, la trop grande eva,poration 'lui a lieu dans lc• pays enticrement nuds; 4°. parce que dans un pays bien couvert de vcgctaux' & de ceux fur-tout qui compofent les grand bois , les animaux de cout genr~ ( quadrupedes , oilcaux , reptiles, infeCles) y apondcnt, y trouvent aiCcmcnt leur .nonrriture , & contribuent par leurs cxcremeus & leurs depouillcs' a la formation des maticres compofc~es qui confr.itucnt Ull fol propre a une veg etation vigoureufe. Rien de tout cela n'a lieu dans un pays qu'on a . par--tou.t enticremcnt d~couvc rt. Tout le terrain qui compofc fa f'upcrficie , rcfrc alors en but au pouvoir defl:ruClcur de l 'atmofphcrc (*); le de{sechemcnt & !'evaporation s'y opcrent avec unc rapidit6 incxprimablc ; tous Jes an.imaux fuient .de t-outcs parts, & ceflcm d'habiter un pays qui nc leur offrc ni aliment ni retraite ; enfin , le terrain continuellement dcterior6 p:u l'aClion du folcil & par Jes vents, ne rec;oit plus en qua.ntitc fi.dfi(~une les depo.u.iUes & les nHidus des·vegetaux & des animau(C ' qui peuvent {euls rcparor les effets des alterations exce.(liv,cs qu'il eprouve. 11 y a .plus, no us avo.ns fait une ob[~,;rvation rela· tive aux b'luies de Q.egrouJi'pement pendant l'cte , laquelle nous apprend que Jes pays c0nvenablcm. cnt entrecoupcs de bois ., te9oivcnt ces ondees f!llutaires $;. pour ainfi dire vivifi;;t,:n.cs ( qudquefois , .il efl: vrai, des gr~lcs funefres) .q.ui r6parcnt pendant les tell)ps de chaleur, les ,penes :rroduites par l'cvaporatio~ ; tandis que les plaines extr~mc .. ment vafre,s &: par-to,ut nucs, voient ,paJ\er au-. :ielfus d'elles ceshe;~.,ux nuages groupp6s, porreurs qe Ia foudre, qui lcs traverfent de part en part le plus fouvent' fans repandre ,une gouttc d'eau fur leur fur face. ~n efre·t' ces nuages cpa~s & orageu::: one befoin , pour 6clater, d'arriv,er au vo)finag!?! d'une vallcc profonde , d'.1;1ne large ,riviere, ou d'un grand bois ; la colonne d'air qui repofe ~u-ddft.IS de ces en.d:roits C.tant toujours plus deofe pendant l'cte, que celle qui appuie fur des plaines nucs , arides , & bdtlantes ; & cette circonr:. tance ppur CCS nuages etant, comme nO\IS l'avons obfervc , unc des principales qui determine leJ,Jr dcgrouppement, & donne lieu aux orages qui en fon.t les fuites. Nous a.vons vu pluficurs fois cepend. ant ces dernicres plaines rccev0ir des onMes de degro11ppemens effcdues au-defious d'elles, & cela par"'e·• caufcs qu'il feroic hors de propos de dctaiUer ic.i; ~nais nous nous fommcs alfurcs par l'obferva.tion 3 ,que les ~amons fitucs dans !e. v.oi!in1tge des dv:jc,res , des grandcs vallces ~ & fur-un~t .des forers, re<;oiven~ di;< fois des pluics de Mgrouppemcnt , pendant que les pbinesvafrcs ~ par-t<;>trt n·~~~ en re~oivent a peine qllatre fojs. On FOR On ,fent .encore par-13 que tout l'avantag<! efl: du (;otc des cantons raifonnablement couvens lef 6u~:s font les moins cndommagcs par lcs l;ifon; d:ffe~~rt ' & qu~. les cantons nuds & en partie s par~e!l faJfons' fe trouvent parccs caufes t?fiq~e~ qlll aggravent Ia deterioration de leur l o 'Jpnv ~ des.rafra1chiffcmens qui leur fcroient es P us neceffatres. F 0 R 521 ~rbullas , teJs que le Ccnevrier l'A ffi B I 1 S, ' rgou t.t•r Je ou eau ' e aule marceau 1 I)· 1 • ' 1 CJ • · · ' c 111 e Hcare e latatgmer' &c. qui ont la facul:c <;ic • ' dans des terrai·ns arid es trcs . . pou~er f bl • -pten eux ou trcs a onneux. Avec Jc temps l'·s d , 'II ~ 11 d ' " c'pout cs an-nuc es e ces arbrcs s'arnaflant & f. r· '1 f fi · . e ccn ommant a a uper, ctc du iol' y formeront unc couchc de Quant a cc (jllC nous venons de d' I 1 ('S\<) d · lTC p US lallt II poud votr def:h uCleur de 1'atmofp' l1 c,r ·e , nous &te rrfe vcgetale' crui t.'cipaif1ira de pi 1 'f' liS en r liS avon era proportionnellemcnt 1·, ··c'g , . ' C 1 d .. • cratwn . ettccouc lC c terre nouv·cllement formce f . . ~:mptons on~er atllcurs a cettc idee toutle dcve- 1 PfC~ent qu ll efl: ncceffaire pour en fairc fentir cc on Cl~ent; &: a l'aniclc Vt::GETATION nous lltant la multiplication des VCP'ctaux . ' act-ve) lt . t> qut y trou-e une nour' nrure abond:.u uc ' Pe rmcttra en •f erons volt· ouc { 1'' fl d , ' 1 . -~ 1 10 uence cs mctcorcs fi.1r un l~b CJlll Y .efi compl~tcm cnt expof6 1 & (jlle fi lcs de ~urs '1~1 011 Y fatt, & qui multiplidht les etlc ts r mr temp~ I augmentation des ctpC:·ccs; bicntot es p ns petttcs feront place aux plus grandcs ui prcndront le deffus pa rce que l fi d r q ette mflucnce' comme l'a prouvc lrl. l'Abb6 I,oaldo' fembfent fct' cilifer ce lol & f .. , .. reellc 1 , , . , avotacnt ' 1 . ' e on tera nt•fT-menrc; es antmaux de tout genre ., ffi 'dt> t • , & ~ ueront e Oll~ ~OtCS' . fc multipJ ieront a l'infini dans ces ~n~.' ~Its ; CI~fi~ ave.c le tern ps' ce terrain dont 1 .~lldttc et~t etc touJours en augmenrant d ' ment a vegetatiOn des graines qu'on y ftit croltre · nous t; . · . ' L , , el ons votr que cettc mfluence des mt.:teores & qt 1 b . ' ' 1 ~ ces n ours, qut ne paroiflcnt fc qu adv"~:aKe~x, font ncanmoins de veri cables cau-" 1e s fr ear uu. nces d es b onncs qualt· tcs du fol dont i ~ qu~fhon. ~J'otl il fuit que 1a multiplicitc des • a ?fT~rs ur un fol' e!l:. Utile' a la verite pour Ia JOIIIt ; andc e pr61cnte ' mat.s qu ' c 11 c nut. t de,c'.t dcmcnt a.u n.on qu'e!lc .degrade infenfiblemcmcnt. cir-conuance nut · , II d' , ' c . d "l ' JOmtc ace e un decouvrement parran e toutes pa d ' · r toutc Ia t: '1' ~ d'rts' etruttcnt avec le temps Crtt Itt.: un pays oil l'on n' d , pas les effets. en mo ere Nous rcfumons ces br • . d'f: o tervatJOns fucctntles en 1 ant que pom qu'un rand . avantages d'un bon iol g . .Pay~ conl7rv? lcs fource de fa rich . ' ce q~u ~att la pnnctpale qu''l f . . t::ffc' tl efl: efientwl' felon nous 1 Olt garnt de grands bois {j tUCS a des difl:an~ ces convenablcs p . 1 ·rr , · l'etend 6 m . Out :liner a Ia culture toute ffi ue n ce atre a l'abondancc de ce pays. mais au 1 ~lfez nombreux pour le dcfendre J. urq ' .. c.ertam 0 · u a un . p .'nt ' contre les caufes toujours aClivcs d~" produtfent l 'aridit6. Un vingticme de l'ctendue • 11 LU1 p~ys ' plantc en bois, & difrribue commc devc"ot'nrv 1te nr li' bi~ 0t• que f ans rt". :gula.n t,e ' nous paroit ., eur u . re. fen~~!~~enant ?ou~ ajoutons 9ue' de m~me qu'un vert e p~ys .qu on mettrott par-tout a dccoudivif~ ie~~f~~t;utf~nt entieremcnt les forets qui fa ft T , cten ue, perdroit avec le temps toutc Crt! 1te ; de meme auffi Ie feu! mo en de ner un fol i Ia fertilit6 qu'il n'a plus ~fi d' ralme-ter des bois. ' y p an- Ce moyen quo· , a: Prl 1 d' 1que n Ourant des fucccs qu'a- L'S un aps e temps !id, bl qucr de , ffi con I crot c ' ne peut man-c.' cfl: rcu 1:' comme nous allons Je fairc voir. I pourquot l'on ne doit point ncgliger de l'cm' ~u?'fli~'n fanfr quoi I.es n~auvais terrains dont il e!t d ~ , . .re cront mutilcs , & contiriueront de fe ctenorer de plus 1 J)• . done il s' · , fr ?n P .us. atlleurs lc moyen bl . agtt n e Jamats tout-a-fait imprati~a•, e B• parce. qu'on p eu t c hO l· 1·t r d~s arb res & dv (Jtamque. Tome II. cs nt crc qu.e, route f.'l iuperficie (croh deve~uec ~~:~~ que enttcremcnt vitreufc ' ce m8mc terrain C vetra alors ombragc par de grands arbres ( ui de~ mandent un fonds confidcrable & h b.J, d' g rand nom b rc d'a nt· maux qui co~n 'b a ttc . un bonifier. tn ucront a le C'efl: ainfi, felon nous , , mutation d'un rrcs . ' que. peut s opcrer 1lt fol· -mauvats terra111 enun excellent ' or' parvenu au dcgre d'amelioration d nous venons de parler' c'efr alors (i I'' , ~ odnt 1' ~ · · , tnterc::t c ,ctat' f·Ul exlgc des rcferves de bonne futaie nc s y opp_o e. pas ' c'efl: alors' difons-nou ', pcut dctrmre cette foret ou .s' qu on en terres !abo . bl 1 o' p r con.vewr fon fol 1 II .~ta cs. n remettrott en bois de a :ncme mantere ' lcs autres mauvais terr~in q.u. unefrtrop longu.c fuite de culture ou d'autre: ctr.con ~nces auroJent appauvris' & on ramene- ~Olt paretJlcment leur foJ a J'ctat de fcrtilitc ,. tmporte de leur faire a voir. qu tl Ia guel dommage que cette vafl:e partie fl:erile de la~pagne ' connue fous lc nom de Ch gne peuzlleufe' ne fo.i t pas plan tee en arbres c~r;;;:nous venons de le dtre , Que! do e d 1 d · mmage que rant c an es connues en France & do I I' fi cie du r 1 . ' nt a uper - . , o conttnuellcmcnt couverte de M IIi fe.:rees, de Gr:J.minces maigres a feuilles met~~eses Nat.J des & courtes, comme le v*nuc . I' d jl: ·a .c"J' a ovrna e ar us n a' &c. & de Bmyeres d' AJ'oncs &', tous vc ' · ' , c. refidu g etaux qut ~e forment prefquc point de Q 1 d ' & ne produtferit aucun terrcau veo-era\ I ue ommage enfin . b • d ' c . h, , que ces pays ne folent point CLI'lC es, laboures & b' 1 , I e c d ' ten p antes en arbres t - ur IOn s . r d ' d • a mel' 6 ' q~t e cgra e de plus en plus' feroit l'ava~~: ea~:cle e tcm.ps • & l_'on auroit en outre , l'E g & . ur votr produtre des bois prccieux a tat' qut font m . fi l ' V , , ;untenant 1 rares. Voye{ art, EGETATION. FORSKALE ou :FORSKOLE FoRSKALEA • g~nre de plante a fleurs incomplches qui a d; s• ands rapports avec les Parict;~ires' & qui CQm· Vv y |