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Show ~~S F R 0 tnoins grotfcs, dans (on lieu natal; mais TJ':1yant, dans l e; at oi\ no us la voyons , to us les organes pro pres a }a formation de fan fruit' puifqu'elle nous en enrichit avec profufion , cette pl:mre cit encore parfaitemcnt Ja m~me que dans fon orisine , au moins relativement aux caraCleres de fa trutlification. N ous con~lu"ns encore que c'efr une veritable erreur de croire avec quelques perfonnes , que l'Egilope ait pu erre transformc avec lc temps, en la plante Jont nous nous occupons. :Et quant au lieu natal ou originaire de cette plante, ce n'cfr point dans la Sicile qu'ille faut chercher, comme l'ont penfe quelques Auteurs; maisph.:tot dans l' A fie , com me parolt le prouver Ia decouverte de M. Andre de Satory,. que nous ra-pportons fous le Froment cpeaurre, efpece n°. 4· Quant aux variercs du Fromwt dont nous traitons , nous. obfet·vons qu'il n'cfr point clu tout chonnant qu'une plante aulli utile, & par confe~ quent fi gencralement cultivce, en ait produit de fort nombreufes; car Jes individus cultives de cette plante f~ trouvent les uns dans des circot'ftances tres-ditfcrenttlS des autres. On fent affez , par exemplc, que le Fromentcultiv-e dans l'Egypte, l"I.ralie, l'Efp:~gne, &c. doir tSfrouvcr de Ia part du cJimat une influence qui n'ef pas la marne (fliC ~elle qu'eprouve le Froment cultive dans le Danemark & 1a Suede ; & apnh le'> variations produites par les climats, on fent encore qu'il doit s'cn former beaucoup d'autres par l'eftet des differences du fol & de l'expofltirtn dans lefquels f~ trouve cette plante, & fur-tout par celui des differences dans Ia maniere de Jo. cultiver. Le Froment, comme on fait) efi une plante annuelle, laquelle par contcquent ctant fernce des l'entrce du printemps, do it fruetifier avant l'hiver, c'efr vraifcmblablemcnt ainfi qu'elle fe comportc dans fo~lieu natal.Mais l'expcrience_a appris qu'en femant le Froment en automne, il levoit avant qu(' l'hiver n'arrive, paffoit enfuire route la mauvaife fai!on Hms eprouver d'inconvenient , que m~me refiant long-temps en terre , il taloit davanrage , acqueroit des ra-cines plus nombreufcs & pl1s p1·ofondes, & qu'enfin cette circonfiance favorable au produit de la nkolte, le mettoit dans 1e cas de pouffer au mois d' Avril un plus grand nombre de tiges pour chl\que touffe , & fur-tout des tiges micux nourries & plus fortes. L'ufage g eneral fut done en confequence d'habitucr & de plier pour ainfi dire cette plante 0. cette maniere d'ctre cultivee, qui la rend en quelque forte femibifannuelle ; & cette circonfiance qui fit acquerir in!Emfiblement plus de vigueur 0. toure la plante, un embonpoint particulier , en un mot ·, une augmentation a!fez remarquable dans les dimcnfions de fes parries , l'cloigna en cela, felon nous, de !On ctat originaire. Cependant , commc des rvcnemens imprevus pouyoient quelquefois faire manquer entierement refperance de la re~olte ' le! Cultivate\lr$ ClJr-ent FRO la prudence de confer~er des Fromens dans l'ha.bitude de reftcr moins en terre , de n '~tre femes en eftet que dans le mois de Mars, & malgre cela dl' mttrir leurs ie mence~ auil~tot que lcs Frome~u femes des l'automne. Ccs Fromeas furem appel~s Ma1j"ais, Bleds- Tremois , ou :Bieds de trois mois; & en les confervant dans J'crat parfait des .plantes annuellcs , on l'>'efr procure l'avantage de pouvoir les fubfrituer aux Fromerzs d 'hivcr, lori:. qu~ Jes jeunes touffes de ceux-ci f~roientdevafices ou detruitcs par quelque caufe parciculicre, comme cela arrive malhcureulcmcnt quelquefois; mais fi le Froment marf"ais ou printannier fait une plante plus maigrc , moins forte , & produif~m de~ femenccs mains gro!fes que le Froment d'hiver, il ne faut pas pour cela re:gat·der ce Froment printallnier comme l'efpece Mg6ncrce ; nous croyons nu contraire <Iu'il confiitue ou reprcfcnte l'elpece dans l'ctat le plus approche de celui qui lui efi na· cure! , ou qu'elle avoit originairemcnt; tanclis (llle lc Frome11t ~i'hiver efi ·un~:: plante changcc ( avantageufcmcnt fans doute) par 1;~. manitre dont on la culrive depuis fort Jong·temps. Quoi (~u'il en loit, .ces deux Fromens ( celui d'hiver & celui du printemps) ne font a!T"urcment que varicrcs l'un de !'autre; & il n'efl: pas douteux qu'cn femant le Bled de Mars pendant uncertain nombre d'annces des l'auromne, on ne puiff~ l'amencr au point 011 fe trouve aCluellcment notre Froment ordinaire qu'on seme en Scptembre ; & que celui-ci, feme avec confiance pendant un certain temps, feulement au mois de Mars, ~e redevienne un Bled trcmois, {emblablc a cdui que nous connoi!fons. D'ou i1 rcfulte qu'on ne pcut convcnablemcnt' a !'imitation de Linne, feparel.' comme efpeces les deux Fromms dont nous venons de parter. D'ailleurs, les caraCleres que Linne atTigne pot~r difiinguer ces Fromens, fa voir de~ cpis munis de barbes dans le Froment prinrannier ou tremois_ ( Triticum a'jlivum. L.) , & des epiJ ras ou mutilJUes dans le Froment d'hiver ( Triticum ~ybemum. L. ) , font tres-dCfeClueux, com me on pcut le voir en examinant le tableau ci-deffus des varictes du Fromenc, lequel pnifente des Fro· mens printanniers a ~is dCpourvus de barbes & des Fromens d'hiver a epis barbus. ' L'on trouvera dans la partie d'agriculture & d.'econom~e ruralc de l'Encyclopedie , des details fur ce qu1 concerne la culture, la rccolte, & la confervation du Froment; fitr les maladies aux. quelles cette pi ante efi fujette, & fur ce qu'if y a de plus convenable a faire pour y remedier 011 pour Jes prevcnir: Relativement a la culture de cette plante, nous dirons fculemcnt qu'en Angleterre ' la methode "de planter ( & meme de repiquer) le Froment , fe propage, ace qu'on no us a a!furc, dans des Pt·ovinces entieres ; & qu'elle parolt preferable a notre ufage de le femer' tant pour l'economie de la femence, que pour le produit plus confidcrable qu'on en.obtient ala recolta. FRO z. l;ROM~~ . a fpi rameux , Triticum compofi~ um. _ L. T~wcur'!- [pica compojita, calycibus tr~fl.ons 1'm.mc~fis .ful glabris haji vtllojis confertis flonhus arijhws. N. ' Triticur;z)pi~a multiplici. Rauh. Pin. 'li. Tourn. 51~ .. Monl. Htfi. 3 . ~· 175. Sec. 8. t. r. f. 7· Trwcum cum mult{plJCtfptca' glumas f acile deponens. J. B. 2. P· 4"07· 40~L Triricum mulliplici Jf~ca . . Lob. Ic: 26.. T,:aicum fpicLI compofita , -¢-tcul ~ conftrtts arijlaus. Lin. F. Suppl. I 1 5 ? ulgau·ement Bled de miracle ou d'abondance. ~e F'_roment a de trcs-grands rapports avec celui qUI precede, & n'en efi peut-thre qu'une varicrc · ccp:.nda~t il ~>:en .difringue par un caraclcre bie1; par ~lculwt·' fa voir' par fon epi vcritablemcnt r.ame~' ayant dans fa partie infcri eurc quatre a ~ept cpls courts' fcffiles' entaffcs' fcrres en forme fie bouquet, & ~ntre lefquelsl'epi principal, trcs-mple vers fo.n fommet' forme une fail lie remarqu: blc. Le~. tJges ~,e.ce Fro_nzent font fortes, pleine, de ,m~clle ~ s clevent JUfqu'a la ·hauteur de quaere ~ cmq pleds. portellt de gros & gr:~nds rpis ~~·oupp e~ ' .co?Ipofcs comme nous venons dele ~u:e' &. qui font munis de longues barbes. Les eplll ~ cs font n.ombreux' ~amaffes ou ferrcs ' commu~ cm e nt tnflores' & a calice prdque glabrc rnaJs dont les valves font un peu ciliees fur Jeu; an~le ~orfhl. ~cs cpill~ts font environncs i leur bale d une petite roufte de pails qui naiffcnt d chaque d. en. t .d e l'axc commun · 0 n cJ.O ·J t ce ..t ;'r oe-r~ zcllt ongin:ti~c ? 'Egypte ou de Barbaric; nous 1 ~vons vu cultJve ~an~ quelques champs' en l1icar~ le. ~ · ( v, v;) .Linne fils ne parle point des rami-c:. rJOns de 1 cpt' ce qui conftirue cepcndanc ce tu II Y a de plus remurquable dans cetre efpcce. .e DI:d . renfle de Barbarie ( Trit. fativ. var. o·.) s en dtfbngue par fon epi fimple q . f ' "{r ' llOJque Ort ep~l t par bcaucoup d'epillets m~s-fcrres, & par fes c:tlJces vclu~. Les grains de cerre feconde ef"pcce cl; From e;lt.font, gros' bombes' prcfrple ronds d un blanc J3un::nre ' & f, nt de trcs-bon pain. ' 3· F _R_OMEN"f qe _Pologne' Triticum Poloniaum. ~· Trw~um cal:jctbus jubb1jloris longi.f!imis firiaus_ gla_ucts margme pubefcentibus Jloli:uli l <Y' arijlutts. N. ' 'J' s ouoe . Triticum maius' lonrriore grana <7[ m· fi {" • • [ ' '> 1:1 b U IS 0 !a- ~els t~c 1~/o ' 1 olonia dicfum. Morif. Hi ft. 3 . P• J>· S_ec. 8. t. J. f. 8. Raj. Suppl. 597· Triticum I o~o:ucum. Pluk. t. '23 J. f. 6. Tournef. 5 1'2 An Trwcum. Hall. Helv no 142., & T · · 1• f fi . · . .,. nttcum evt - mum it. · · d .b ' Zocuflts frt orcs , flonbus calycem e:xcc- inO Nltt US ' compre ts' longi.·f !ime' ari.f latt.s . H all. II ov. Comm. ott. tom. 5. p. 17. t, I. f. 16. ne .nous paro!t pas doutcux que ce Froment ~e ~O~lfbtue ~ne veritable efpcce; Car la forme de cs C'fiil ers lu t eft tout-a fa-it parriculicre. Il s' clcvc COJ!tme. lcs pr~ccd e ns , fi1r plufieurs ti rrcs droite. arttcul ces& f "11 ' · (" ,, 0 . . eu1 ces, JU qu :tlahauteur dequ arre' ~u clllq pleds. Scs feuil!es font gramin•;es glar{' s' larges de quaere !ignes. Son epi efi ter~inal' FRO 1 d . 'fi ?~9 ong e 'Jnq ::t lx pouces ' d'une 'ouleur 1 que, blanc dans fa maturit6 impa ·( . g audiHique' & muni de fort longue~ barbcst a~te menc ' 1' f' , . , 1llr-tout a on ommet. Cet cpt eit embrique d'. ·u farrcs , un pou comprimes & alonges d' cpt ets . ' ' une rna. ntcre remarquable , ces epillets a:Yant un pouc.6 de longueur ou quel<luefoJs un peu plus Lc 1" fi f, ' d • Ut:. ca ~ce, e ~~~~e fie deux val vcs lanceolces , non a a .. Crm c1e s, bu nees ur leur dos ' & 1111 peu· pub c f'c .entes ur cs ord$ ; chaqoe.calice renferme commune-mcnt deux fleurs fertiies munies. de barbes & \ouvent une autre fleui· qui avortc. Les dent; de 1 axe comrnun. font un peu vcl ues. Les grains de-ce Frument font alongcs pref'que co ITI d . d'A . ' m e e~J gr~ms ~ om e , On le culci\'e au Jaruin dw }{oJ; fon lieu nar~l n'c.:lr pas encore connu. • .. ( Y. V. ) QueJquefot~ fen cpi n'efr bien barJ.> 0 . da~s fa rartie fupcrieure; q uelquefois encot~ ~: calJce~ font par-tout pubcfcens, . 4· F ROME_NT ct'eautre' Triticumfpelt~o. L. Triflc~ m calyczbu~ jubquadrijloris carti!Mineis tru::rca~ zs mucron~tls ' flofculis duobw: fec::ndis 1 - nu-s p t rjijlcrmbus. N. ' g u lea dicoccos vel major. Bauh Pin '2'1 Th 412· t. 414. Mcrif. Hifr 3 p ~ 4 ·<: • 8 eat6r. f. I. l eaf fp elta. J. B '2 ·P 4 1~/. · zec. · .t. ' dicnccos. Dalech. Hifi. p · 3 8· ~ T . . ,-.ea nw;Hor 1f. 1 • H 1 u • • r n tcum. a c v . . n .: ~414. Vulp.ir:em~nt !a grrw c{e Ept!autrr: & "'-· . [ ' 1ftcu 1 n; f}eltc~fpzca .fubgracdi , glumis /a.r.is ll rtJILlltS . ;-" f·Ci'ZUtre barl:ue l a h..fcs /tichcs. b * Frornerzt epc.Jutre b.ubu , d ipi Mane barbe larzc~es, b,iles ecartt!es ~ arains lon rrs, & ··("Is creuje. Teff. no, 21 • 0 o ' tt~.:~e * Fromerzt epeautre barhu ' t'z cpi rouue barbes ;roufi.I!S' bales ecartdes, grains Lon as, & ~·g· ; creure en. n°. '12. 0 J' • 13• Triticum (pelta [pica fzubgracili g.l · z . · 6· · · L'E" , anus axls *m uFll ets. . peautre m!ltique ' a bal". s la' c h e~.. roment epeautre j {ms barbe a e . bl bale e ' . ' pl anc ' n". : 9~artees' gra!fls longs' t;· tige creufe. Teff. '* F_romeflt epeautre fans barhe ' ll !pi rouge bales ecaru!es ' grains longs ' & tiae crwf"e Tefi! n° 20. 1:1 J'' • c. Triticum fpdta [pice t:omnaBior• l . ,1: · c. ;p . F . r ._ , fJ UTT!lS conJerlls r;s lll'l;lfltlS. peautre barbue l a bales fer-rhs; Frument tpeautre harb.u a epi l.tro ·t bl 6·plat' hales f.· barhesblanches'rapprochee: 'a .. a.nc lo ngs, &. . tt.g e creu.Jre . T euIT.' ~~~. 2"). ' t>> aws - d. Tratcum fprlta ? vilwfum. Triticum. Forsk lEgypt. p. 26. no. 92. ' F Cette Gran:i1~&! a de fi grands rapports avec le romwt _culuvc ou ordinairc' que qucl uesA~- teurs anc.1 'e ns one ' a vanc-e qu'elle le chan•q ge oJ. t eQ CC1tte. eipcce ap.res plufieurs anncE)s de culture. cc qu1 n~anmoins ne nous parolt pas fonde ' ~ue les indi~idus culriv.es en Europe , fonr'en~o:~ fembl?blcs a ccux qu'on vient de d6couvrir dans leur }J ~u natal' c_ommc nous lc dilons plus bas. Ses epts font tOUJOUrs. moins cpais que ccux dlt |