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Show GEN flvement deli pa·rties de la fruaification. Ces group· pes ft'ront les genres dont nous avons parlc, genres qui fe rapprochcront de Ia nature autant que le peut l'ouvrage de l'art. » : Nous terrnincrons cet article par une remarque fort import:tntc' & a lacplelle on doit avoir nece! Taircment cg:ml' fi ''on veut contribuer a l'avan· ccmlm de Ia lloraniq11e; elle efr compofce des confidCrations fuivantes. Si Linne, au lieu d'attribu cr les genres :\ Ia nature , eut confidcr6 les genres conune devant etre des alfemblages d't!fpeces ra pprochCes d'apres leurs plus grands ra pports} & en m6me temps des aflemhlages bien derach ~s lcs uns des autres par dc·s limites anificiclles; il Cl1t prcf~rit les loix C<'lnrcnaLfes pour guider fla n~ l'e,;tabli!fement des li lites de ces affembJages. l)ar ccs 1oix' il eut prevenu ou modere l'arbitr. ire qui cxii'l-e chez prefquc tous le Auteurs modcrnes de Hor:wique, qLli I fans :llltt'e rcgJe que Jeur bon pJaillt' l ii1110- VC11t continucllcmcnt , tanroc en rcunilfant plufieurs genres en un feul , & t:uuot en formant avec les efp~ces d'un rr<nr..: dt.:ja etabli ' plu{icurs genres qu'ils difl:ingu ent par certaines confidcra· tions cJ10ifies pour cela. L'objet elfentiel de la formation des genres efl: alfun?ment de diminuer la quantite de noms principaux a retenir par cceur' quantite qui feroit ~norme, ft l'on donnoit un nom limple a chaque plante. On peut dire en quelque forte qu'i I en cfl: des genres en llotanique com me des conHellations en Afironomie : celles-ci diCpenfcnt de donner un oom fimple 3 chaque etoile vifible; or, le nom· bre des confl:ellations admi{es ctant beaucoup moindre que celui des ~toiles connues, on le retient plus facilement par cceur, & l'on defcend aifement enfuite dans Je detail des etoiles qui compofent chacune d'elles. D'apn?s cette confideration , il efl: evident qu'il y a m!celfairement deux fortes d'6gards a avoir dans 1'6rablilfemcnt des genres, c'eH-a-dire dans la difl:ribution des !ignes de lcparation que l'on choifit pour les former, 1°. I1 importe que les genres ne foient pas trop nombreux en efpeces : en eftet , des genres qui comprennent un tr<is grand nombre d'efpeces , comme cel~<~i du Geranium de M. l'A bbe Cavanilles , qui en a I'l9, ceJui du Lichen de Linne, qui en a qo, &c. &c. font dCfetlueux en ce que les caraCl.cres & les noms de ces efpcces fe retiennem fort di ffi cilemcnt'. Dans des cas fi:>mblables, nous r€g:trdons com me trcs-uriles Jes changemens que feront I s Dotaniftes, lorfqu 'ils rcduiront ces granos gen1·,s, qu'ils les diviferont & formeront d 'un ft. ul d'entl''eux, deux ou trois genres particuliers, bien diflingucs par des limit'es tracces d"aprcs telle confideration que ce foit, pourvu que les caraaeres adoptes foient confrans &; circonfcrits.. GEN ~ 0 • I1 efr cnfuite fort necelfaire que Jes genres ne foient pas trop rcduits, & q~'en general i.l• comprennent, autant CJU'il efi: pofllhle, un cert.atn nombre d'dpeces ; car l'inconvenient d'eA avoir tmp pcu, efl: aufTi nuifible i la connoilfance des plantes , que celui d'en avoir un tres grand nom· bre. I1 nHulte de cette rcgle, qu'il afl: fort con~ damnable de !aifir toures les differences que !'on fCUt trouver dans la fruClification des pl.a?tes C[Ui compofent un genre P,eu nombre~x en. :{peces ( fur-tout lorfque ccs efpeces font b11~n b ees en .. femble par un caraClcre commun, & que leur aflemblage he repugne point i l'ordre des rap· pons ) pour dctacher quelques c!pcces. de ces retits genres ' & en former de plus petits genres encore. Ce n~fi point H tr:lVailler utile~ent pour b fcicnce, & cependant cet abus ?evient tdus les jours plus commun chez les BotanJfres. N ous concluons des deux confiderations done nous venons de parler, qu'il eft avantage~x .de divifcr & rcduirc les trop grands genres lorlqu on trouve dt:s moycns convenables pour le falre; & qu'il efl: fore inutile, & meme nuifible aux "progr.es. de la Hotaniquc, de detacher Jes efpec:s des peuts genres pour en confiituer des genres a part, lors. mcme qu'il fe prelente de boos moyens pour le fai re. n n'y a qu'un feul cas ou l'on doive agir ainfi_; c'eft lorfque les efpeces dont on a forme un peut genre' ne peuvent fubfifter a c6rc les uncs des. autres dans l'ordre des rapports. Par exemple, nous avons fcparc le Moring~ des Guilarr,!ina de· Linne & nous en avons fa1t un genre a pa.rt , parcc gue dans l'ordre des rapports, non-{eulement le Moring a. ne peu~ refier p1:cs d~s l!•J!lduc.r ~ mais m~me par01c ~rre dune famJile dlff:;enr;. A. Ia verite le Clticot que r.ous avons au!Ti f< pare des. Guilandi~a , cfi de la m~me fa~tilJe que les Bondues · mais il efr t'1core fi difh rent d 'eux par fes gouffes p~Jlpeufes, que dans J'ordre des rapports, le (.hicot ne pcut ctre place rres des llonducs ; il paroh {e rapprocher davantage des Fcviers & du Tamarinier. Voyr{ l'~rticle RhP.POltT. GENTIANES ( les); famillc- de plante ainfi! nommce ' parce qu'dle comprend plufieurs g ~nres qui ont des rapports tres-marqurs avec le genre mcme de la Gmctane , qui en fait €galemen.t partie. Cette famille, qui femble tenir le tnilieu entre cellc des Lifc rons & ccl!e des Apocins, comp.rcnd. en g eneral des herbes a feuilles communcment. oppofccs , Jirfes, prcfque toujours fimples & en.· ticres. Leurs fleLlrs fon.t termin1 Jcs, hermaphrodite>, completes , bien apparcmes, & agrcablcs i voir : cllcs ont une corollc monopctale, quadri~ fide Otl quir.quefide 1 reguJ icre j · CJUatre OU cinq etamines.' & un ovaire fupcrieur a deux ou trois GEN nigmates. Les principaux genres que l'on peut r<~pporter a cette famille, font : ..+: Fruit ct une feule loge. La Genrianc , La Suercc, La Chlore, La Coutoubce, La Voycre, Gentiana. Swerria. Chlora. Coutoubea. Yoyria. * * Fruit J deux ou trois loges. [a Gentianelle, Eracum. La Chirone , Chironia. L'Ophiori!e , Ophiori{a· L'Houfionne , Houflonia. L1 I.ifiamhe , Lifianthus. Le Phlox , Phlox. GENTIANE, GENTIAN A; genre de plante .:1 fleurs monopetalees , de Ia falJlill6! du m~mc nom , qui a des rapports avec les Suerces , les Chlores '· &c. & qui comprend des herbes :\ feuilles oppofccs' lillf>s' fimples ' tres - enticres, & a fleurs campanulees ou infundibuliformes ou quelquefois en roue, d 'un afpeCl fort agrcable , & auxquelles luccedent des capfules oblongues & bivalves. C A R A C T II: R II: G :£ N :£ R I Q U B. Lafleur oftre r 0 • un calice monophylle l cinq diviftons droites & pointues; ~0• une 'corollc ~on~pEhale , communement campanulce ou infund~ buh~o~me, ra1·ement l.ln roue , & i quatre ou cmq div1fions plus ou moins ouvertes; 3«>. quatre ou ci~q etamines plus counes que Ia corolle , fouvent ltbres, fouvent :.u!Ti rapprochees ou reunies par' leurs antheres , & dont les filamcns infcrcs dans la partie in6~rieure de la corolle, portent des antheres oblongues ; 4°. un ovaire fuperieur , oblong, depourvu de fiyle, ou quelquefois ayant un fryle peu alonge, a frigmates au nombre de deux & ouverts. ~e fruit eft une capfule oblonguc , ,conique , pomtue & com me fourchue ou bifide a fon 1ommet, bivalve, uniloc4l,aire, & qui corttient des femenccs petites & noinbreufes; attachecs longi· , tudinalement aux bords de chaque valve. E s p II: c I s. • Corolle a cinq divijions ou davantage. A. En roue, ou campanuUe. I . . GENTIANE jaune ou grande GENTJANK , Ge?ttana .lutea •. ~· G_enciana ~orolli~ fubquinqu eJidts rotatt ,r verttczllaus, calyczbus fpathaceis. Lin. Mill. Dia. n°. I. & Ic. t. 139· Scop. Carn. ~. no, ~98. Grn:ian~ major lutea. Bauh. Pin. 187. Tourn. So. RaJ. !lifi:. 716, Morif. Hifi. 3· p. 484- Sec. 12.. ,G F ~ 6;; · t. 4· f. r. Sabb. Hort. I. t. IJ. Geruiana 'Valgari~ ma;or. J. H. 3· P· flO, Genttana. Cluf. Hifr. 1. P~ 3II. ~od, Pempt. 34'1, Carner. epic. 4IS. Cell· ttana ma1or. Lob. Ic. 308. Gentlana.Fuchs. Hifi. p. 1CO. Hall. Helv. n°. 637. Ic.a6 f.emiana major vulgaris, flare pallido. Darrel. C'efi: ~a plus grande des efpeces de ce genre, & c~lle CJUI a le~ t1eurs lc plus profondcment divi· ~ce~ •. Sa racme efl: epailfe , longue , jaunhre Intcr.teurem~Jlt 7 d'unc favcur amere j eJle poulfe des t1ges dro1t7s, fimples ~ cylindri([Ues, feuillees hautes de tro1s i quatre pieds. Ses feuilles infc~ rieurcs font p6tiolecs, ovales, nerveufes, fort grandes, & prefque femblables 3. celles du Veratrun~ album; celles de la tige font moins grandes, paret~lement ?vales, lilfes, nerveufes, oppofces , connces , & fe!Tiles. Les flcurs font nomhreufes f~{ciculecs dans les ailfelles fupcricures de rna~ n.1erc qu'elles paroilfent vcrticillces auto'ur de Ia trge, & P?rtee~ fur de.~ pcdoncules fimples longs de quatre a fix lrgnes. l!lles ont un calice mince membr~n eux, fcndu d'un feul cote jufqu'a fa baf; en ma~re_re de fpathe. Leur corolle eft en roue o.u en croll~ , & d€coup6e au-deii de moitic en C111Cf a hu~t fegmens alonges , Ull peu etrojt.s ' prelq~e pomtus, de couleur jaune , & parfemea ~e pomts extremement petits. Le.~ ecamines font ltbres, ont des antheres droires & oblon'ue3. Cett,e ,helle planre ctoit dans les montagnes des Py_renees , ~ Ia. Provence~ du Dauphine, de Ia Sutlfe, de I Autnche, &c. Je n'ai trouve rien de plus co~mun en Auvergne , au Puits de Dome, au Mont-d Or, & en allant au Can tal , dans les bois & les pr~s fees. 7P. ( v. v.) Sa racine eO: tonique, fl:omachtque,, vermifuge & febrifuge. l.:Ue peut etre employee avec fuccch dans les fievres intermittences , & fuppleer le Quinquina , ou au moins en favorifer l'effet. Son amertume la fait regarde1: c.omme un bon renu!de contre les vers des inte{:. tins , contre le relac.hement de l'efromac contre les diarrhees opiniatres, enfin contrc Ia 'dilfoiution des humeurs. On l'alfocie quelquefois aux emmenagogu!s· On l'empioie auJii a l'exterieur comme dcterfive & anti-feptique, 1 •. GENTIANE. pourprce, Gentiana purpurea. L~ Genttan~ corollts ~ampanulatis fuhquinqutjidis, fegmmtts lanceolatts rariter puntlatis , calyc~ fpatllaceo. N. Gentimza major purpure.1. Bauh. Pin. 187 .. Tournef. ~o. Mo~if. Hifi. 3· p. 484. Sec. a. t. 4• f. 3· Genttana maJor, puf'pureo flore. I. Cluf. Hifi:1 P· 312. Gmtiana major alia. Cam. epit. 416. Gentiantt. H~ll. Helv. n°, 6J9· Fl. Dan. t, so. Cette G~ntiane & ce!Ie qui fuit font mh-dif. tinguecs de l'efpe~e qui precede par la forme conf.. tamment campanulee de leur corolle; mais ces deux m~mes plantes ont entr'elJes des differences bien moins conkderables; ce qui fait que pJufieurs 118 ont confondues , & nous porte a foup~onnes L Jll ij |
