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Show I ' ri% L ' I M P O S T r U R, D e la part dc Monfieur Tartuffe , pour fon bi«n D O R I N E . C'eft un'homme qui vient, avec douce maniere D c la part de Monfieur Tartuffe, pour affaire ' Dont vous ferez , dit-il, bien aife. C L E A N T E. 11 vous faut voir C e que c'eft que cet h o m m e , & ce qu'il peut YOUIQ O R G O N . Pour nous racommoder, il vient ici, peut etre. C L E A N T E Votre reffentiment nedoit point e'clater • Et s'il parle d'accord , il le faur exouter, M. L O Y A L. Salut, Monfieur. Le Ciel perde qui vous veutnuire Et vous foit favorable autant queje defire. O R G O N . C e doux debut s'accorde avec mon jugement Et preTage deja quelque accommodement, M. L O Y A L. Toute v6tre maifon m'a toujours etc* chere Et j'^tois ferviteur de Monfieur votre Pere. O R G O N Monfieur, j'ay grands home, &• demande pardon D'etre fans vous connoiftre ,ou fcavoir voftre noa M. L O Y A L. Je nfappelle Loyal, natif de Normandie, Et fuis Huiitier a Verge, en depit de I'envie. J'ai depuis quarante ans, grace au Ciel, le bonheur D'en exercer la charge avec beaucoup d'honneur; Et je vous vien , Monfieur, avec votre licence, Signifier l'exploit de certaine Ordonnance, O R G O N. Quoi! vousetes icu.. M. L o Y A L. Monfieur, fans paflion, C e n'eft rien feulement qu'une fommation, U n ordre de vuider d'ici, vous, & les votre?, Mettre vos meubles hors, & faire place a d,aucres> Sans delai, ni remife , ainfi que b.efoineft... O R G O N , M o i , fortir de ceans I C O M E D I K 225 M. L o Y A L. • Oiii, Monfieur, s'd vous plait-r, maifon a pttTent, c o m m e fcaveifde rclle, AM Hon Mon^eur Tartuffe apparuenr fans contefte, fi vos biens deformais il eft Maftre , & Seigneur, Kvercu d'un contract duquel je fuisporteur. il rft en bonne forme, & l'on n'y peur rien dire. ,iC D A M I S. c tcs cette impudence eft grande, &,e I Vdmire;.. M L O Y A L. i/nnileur ie nedois point avoir affaire a vous; S a Monfieur, il eft, & raifonnable , & doux, tc d»un homme de bien il fcait crop bien 1'ofiice,. four fe vouloir du tout oppofer a Juftice. Mais, M. L O Y A L. Oiii, Monf1eur,je fcais que pour un million* Wisne voudriez pas fa:re rebellion ; He que vous fouflrirez en honnete perfonne, Que i'executeici les ordres qu'on m e donne. ^ D A M 1 5, Vouspourriez bien ici, fur votre noir jupon, Monfieur l'Htuffier a v;errggce , arrirer le bacon. M. LL oO Y A L. frircs que v6tre fils fe taife, ou fe retire, Monfieur; j'aurois regret d'etre oblige" d'ecrtre , It dc vous voir couche" dans m o n proce's verbal. D O R I N E Ce Monfieur Loyal porte un air bien deloyal! M. L 0 Y A L. Pour tous les gens de bien, j'ay de grandes tendreiTcs, Etne me fiiis vou!u, Monfieur, charger des Pieces, Que pour vous obliger, & vous faire plaifir; Qiepouroter, par la, le moy en d'en choifir, Qui n'ayant pas pour vous le zele qui m e pouffe, Auroientpiiproceder d'une facon moins douce. O R G O N. h que peut-on de pis, que d'ordonner aux gens De fortir de chez eux? M- L o Y A L. L . , . 0n v°us donne du temps, tt juices a demain, jeferaifurfear.ee K k k * A. |