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Show 6 V A V A R E, gagner les hommes , il n'eft point de meilleure voie, Sue de fe parer a leurs yeux de leurs inclinations; que e donnerdansleursmaximes , encenfer leurs de-fauts, & applaudir acequ'ilsfont. Onn'aquefai-re d'avoirpeurde trop charger la complaifance; & l y lamanieredonton lesjoue a beau eftre vifible , les ? ij /plus fins toujours font degrandcs dupes du coltide *£j \ la flaterie ; & il n'y a rien de (1 impertinent ', & de fi ridicule, qu'onne fafTeavaler, lors qu'onPafTaifon-ne en loliange. La fincerite' fourTre un peu au meftier mejefais: mais quandon a befoin des hommes, il tautbien s'ajufteraeux ; & puis qifonne fcauroit les >agner que par la, ce n'eftpas la fautede ceux qui latent > mais de ceux qui veulent eftre flatcz. E L I S K. Mais que ne tachez-vous audi a gagner Pappuy de 17 _u A A. a _ . . A 1 - W..*».*«*U*>M. *< ' A • • • 4*1 !-» ,J -. . I peut p duPere, &celuy durils, font des chofes fi oppo-fe> s , qu'il eft difficile d'accomtnoder ces deux con- */- fidonces enfemble. Mais vous , de voftre part, agif. fez aiipre's de voftre frere., & feryez-vous de l'amitie' qui eft entre vous deux, pour le jetter dans nos in-terefts. II vient. Je m e retire. Prenez ce temps pourluy parler; & ne luy decouvrez de nottre affaire , que ce que vous jugerez a propos. E L I S E. Je ne fcay fi j'auray la force de luy faire cette con- , fidence. / tV £ V p ayVjtiA / JuYi ,/ II. C L fc'A N T E , E L I S E. C L E A N T E. TE fuisbien-aifede vous trouver feule, ma Soeur, J & ie bniloisde vous parler, pourm'ouvrira vous d'un fccrct. & ^ S S T ? ^ h E t « s s* j° Me voila prefte a vous ouir, mon frere, Qu'avez- YOUS a me aire ? CLI. C O M E D I E. 3 C L E A N T E. Blendes chofes, ma Sceur, enveloppees dans un mot. J'aime. J E L i s E. Vous aimez ? C t E A N T'F. . Ouy,i;aime. Mais avant que d'aller plus loin, je fcay que jedepens d'un Pere, &que le now de fils niefoiimetafesvolontez; que nous ncdevons point engager iioftre foy fans le confentement de ceux dont nous'tenonslejour; queleCielles a faits ks Mai-ftres de nos voeux, & qu'il nous eft enjoint de n'en difpoferque parleurconduite, que n'eftant preve-nus d'aucune folle ardeur , ils font en eftat de fe tromper bien moins que nous , & de voir beaucoup mieux ce qui nous eft propre ; qu'il en faut plutoft croire les lumierts de leur prudence, que Paveugle-ment de noitrepa/lion, & que remportement de la fa jeune/Te nous entraifne le plus fou/enTdans des precipices facheux. Je vous dis tout cela , m a Sosur, afin que vous ne vous donniez pas la peine de me le dire: car enfin, mon amour ne veut rien ecou-remon- E L i s E. Vcus eftes-vous engage*, mon Frere, avec cellc que vous aimez ? C I E A N T E. Non; maisjVfuisrefolu, &je vous conjure encore une fois, de ne me point apporter de raifons pour m'en di/Tuader. E L i s E. Suis-je, mon Frere, une fi Grange perfonne ? C L E A N T E. Non, rnaSoeur, mais vous n'aimez pas. Vous i. gnorez la douce violence qu'un tendre amour fait fur nos camrs; & j'apprehende voftre fage/Te. E L I S F II S * ' T " Frere.'"' Par,ons P°int <"e ma fieere fi2''IT qU' "'en ™n1™ du »«* S ; ™ » ™ , « "je vous ouvre mon caur » „ Z fera,.je a vos yeux bien moins fag, qTyous. me ie dire: car ennn, mon amour ne veut tu ter, &jevousprie dene me point fairevde ttance^^vl^.^^f/^w^^ Aaa CLE- |