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Show 34S LES AMOURS pas tomber malady? O r , c o m m e l'amour eft une maladie, on doit dire tomber amoureux, & tomber en amour, c o m m e tomber en apo-plexie. \ ARLEQUIN. LaifTons la le terme, & revenons a Doii-mon^ AIR 114. (Si I'on menoit k la guerre.) II paroit, ma bonne Dame, Qu'avec ce joli Mortel, Vous abandonnez votre ame A fon gefte nattrel. C'eft-a-dire , en bon Francois, que je crois que vous avez de l'amour pour lui. Mile. RAFFINOT. Non, je n'en ai point. Cela eft ddcidd. II eft bien vrai qu'un feutiment d'eftime vif & delicat nous uniformile Pun & l'autre. AIR 33. (Eh ! ne vous eftimez pas tant!) Nous nous cftimons fortemcnt. ARLEQUIN. Eh ne vous eftimez pas tant! Mile. RAFFINOT. A'J point, que pour nous un moment D'eioigne- DEGUISEZ. D'eloignement, Eft un tourment. 347 ARLEQUIN. Eh ! ne vous zefte, zefte, zefte, Eh 1 ne vous eftimez pas tant! Tudiea , voila un fcntimeut d'eftime a vin^t-quatre carats! Fin de I'Air ( Monfieur Chariot.) Qu'il eft joli! Qu'il eft genti! A l'Amour il reflemble, on diroit que c'eft lai. Mile. RAFFINOT. Allez, mon Cher. Vous jugez mal de la figure de mes fentiinens. La lorgnette de vo-tte penetration eft trouble. ARLEQUIN. Tirez, tircz , Madame la Prdcieufe! Les Amours vous feront bien voir que vous jouif-fez frauduleufement de leurs-biens. Mile. RAFFINOT, encolert. Vous etes un infolent. Si les femmes por-toient a leur c6td un fardeau fecourable, je vous le pafferois au travers du corps. (Elle fe retire.) ? f A R- |