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Show 331 LES AMOURS I ARLEQUIN. I Vous ne connoiffez pas encore PAmour quoique vous foyez fort amoureux. C'eft un' petit rufd, qui emprunte toutes fortes de de- - guifemens, pour entrer dans des Coeurs, qui Je mettroient a la porte s'il fe prdfentoit fans mafque. » AI R , ( L'autre nuit j'appercus en fonie.) If fe mafque en Reconnoiftance, En Eftime il fe traveftit, IlprenddelaPitidl'habit, I Et les traits de la Bienveiliance: La Haine m e m c quelquefois Lui prete fon affreux minois. Mais allez dpier le moment ou vous pourrez entretenir Colette en particulier. LEANDRE. I Adieu. Jufqu'a tant6t. SCENE VIII. I ARLEQUIN, Madame DOUCET, Veuve. Mad. DOUCET. Je ne concois pas ce que PAmour pent DEGUISEZ. 32.3 avoir a demeler avec M a d a m e Doucet, qui, fans contredit, eft la femme de Pans la plu* edifiante. ARLEQUIN. Ou eft done cette ddifiante Madame Dou-cet ? Mad. DOUCET. Vous la voyez* A I R , (Comme un COUCOH que l'amour frtjfe.) Je fuis une riche Douairiere. ARLEQUIN. A votre air je m'en appercoi. Mad. DOUCET. Pour une femme reguliere Le Marais ne cite que moi. ARLEQUIN. Je vous en fais mon compliment. Mad. DOUCET. AIR, (ftutlplaifir d'aimer, fans contraintt!) Ah ! peut-on trainer a Cythere Femme d'un vifage fi fdvere! ARLEQUIN. Votre petit coeur n'eft pas, je gage, Aufli prude que votre vifage. * Mad |