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Show n 140 LES PELERINS moureufement dans une agrdable Prairie. Vous voyez fur fes bords les Fieurs coquettes fe mirer dans le criftal de fon eau, qui coule fur un fable dore\ ARLEQUIN. Sur un fable dore*! Cela doit faire un bel efTet. 1 LE CALENDER. II me femble que je vois cela. M. VERTIGO. Voici bien le meilleur. Ecoutez* On re-marque dans certains endroits, que cette on-de pure , paffant fur des cailloux argentis, leur fait faire un petit gazouillement : Cli% cla, cloy clou: C/*, da, do, clou. ARLEQUIN. C//, da, do, clou. Que cela eft joli I LE CALENDER. Rien n'eftplus mignon. M. VERTIGO. On entend ce doux murmure par les yeux. ARLEQUIN. N'eft ce pas une chofe admirable, qu'a-r vec DE LA MECQUE 141 vec un peu deblanc, de verd, de gris , de jaune, vous faffiez de fi grands prodiges. M. VERTIGO. Ho ho! Il faut, pour cela, poffeder a fond Part de meler les couieurs. ARLEQUIN. Oui, mafoi, il faut favoir bien marier les couieurs. M. VERTIGO, faifant des bonds comme un Frenetique. Ah! ... a!i! ... ah! LE CALENDER,^^r/^«i», Encore ! L^tourdi! ARLEQUIN, kM. Vertigo. Souvenez-vous de la Peinture, M. Vertigo ! de tous ces Tableaux admirables que vous avez fairs! des Tonnerres,des Torreus, des Ruiffeaux! . . . M. VERTIGO, fiurd k la voix d'Arlequin, & le prenant pour I'Hymen qui lui apparoit. Quel Monftre , jufte Ciel ! vient s'offrir devant moi!.... Ah ! c'eft 1'afFreux Hymen, c'eft lui, je l'apper-coi! Son vifage farde me le fait reconnoitre. Qui |