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Show 138 LES PELERINS M. VERTIGO. Jarni! Tete! Mort! Ventre! LE CALENDER, bas k Arlequin. Prenez done garde a ce que vous dites. ARLEQUIN, kM.Vertigo. Les Tableaux, Monfieur Vertigo! les Pin-ceaux, Ta Toile LE CALENDER. AIR 60. (Carillon de Melufine.) D'un Combat quand il peint l'horreur, II vous infpire la terreur. M. VERTIGO. J'en fais de terribles copies; Je fais jouer des batteries: Pon, pon, pon , pon, pon, pon, pon t je peins jufqu'au bruit du Canon. ARLEQUIN. T£tcbleu! quel rude Peintre! M. VERTIGO. J'ai fait un jour un Tonnerre fi reflern- Want, h effrayant, fi e'pouvantable , quon n'ofe plus le montrer qu'a des homines; parce qu'il faifoit avorter les femmes grofjes. DE LA MECQUE. 139 ARLEQUIN. * En voici bien d'une autre. M. VERTIGO. Mais rien n'egale , pour la force clu pin-ceau, le dernier ouvrage qui eft forti de la, (fe touchant le front.) Imaginez-vous u\\ Torrent impe*tueux, qui, du haut d'une mon-tagne efcarpde, fe precipite au travers de cent rochers, contie lefquels il fe brife, & va fe re'pandre a gros bouillons dans la campagne, ou il entraine par fa rapidite tout ce qu'il rencontre. ( En difant cela, emporte par la chaleur de fon rich, il renverfe Arlequin.) ARLEQUI N, fe relevant. Ah! le maudic Torrent! Monfieur le Peintre, il manque quelque chofe a votre Torrent. M. VERTIGO, d'un air mecontent. II manque quelque chofe a mon Torrent! ARLEQUIN. Oui vraiment, une Digue. M. VERTIGO, riant. Ha, ha, ha! Dans le meme Tableau, j'ai repreTentc un petit Ruiffelet > qui ferpente a-mou- |