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Show 334 LES AMOURS Mad. DOUCET. Vous n'&es pas bon Phyfionomifte. AIR, (Lanturlu.) Je fuis l'efclavage D u Dieu des Amours; Dans un doux veuvage Je paffe mes jours. ARLEQUIN. fc'eft £tre bien fage. Mad. DOUCET. Je n'aime que la vertu. ARLEQUIN. Lanturlu, lanturlu lanturelu. ( a part.) Voici quelque Amour hypocrite. Mad. DOUCET. J'ai furtout une extreme fenfibilitd pour les malheurs d'autrui. J'ai retird chez moi Damis, Jeune-homme aimable & vertueux, qui etoit dans une indigence... II n'avoit pas d'habit. ARLEQUIN. AIR II?. (Ak - q.tttlplaifir, lorfquapresmlli ttllarmts.) Ah I quel plaifir de couvrirla mifere * ^m D E G U1S E Z. 3 jy !D'u« Jouvenceau fans argent, & tout-nu! Mad. DOUCET. Le pauvre Enfant manquoit du ndceflake. ARLEQUIN. II a chez vous trouvd da fuperflu. Mad. DOUCET. Je le rencontrai chez une vieille Dame de mes Amies, dont il alloit implorer le crddrt pour avoir un emploi.Dans 1'abattement oule mettoit fa mauvaife fortune, il avoir un air trifle, mais touchant:de longscheveux blonds ndgligez , mais beaux. Enfin, c'etoit une belle fleur, qui fechoit fur pied, faute de fuc alimentaire. ARLEQUIN. Vous arrivates la, comme une pluye apres trois mois de fechereffe. Mad. DOUCET, declamant. Voila comme Damis vint s'offrir a ma vue. Je l'avourai, d'abord mon ame en fut dmue; lit m a vertu frdmit de cette dmotion: Mais, voyant que c'etoit pure compaflion, Auflitot je formai Ie deffein charitable D e tendre a ce jeune-homme une main fecou-. *»ble. |