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Show 3*8 LES AMOURS LE TABELLION. Mais pourquoi as-tu plus d'amicid pour lui que pour elle? COLETTE. Je n'en fai rien. 1 LE TABELLION. Je le devine bien , mou C'eft que Leandre eft un jeune Officier, Lieutenant de fa Compagnie, qui a un plumet rouge, uneco-carde blanche: O h , dame! tout cela echauf* fe bien l'amitid dans le coeur d'une fille. COLETTE. Am ill. (Attendez k demain, men Voifin.) II eft vrai que je l'aime, C o m m e on aime un Coufin. LE TABELLION. II en ufe de m£me, Pour couvrir fon deffein. A h ! morbleu, qu'il eft fin! Le Coufin! A h ! morbleu, qu'il eft fin! COLETTE Vous vous trompez, mon Oncle.' LE DEGU1SEZ. 329 LE TABELLION. A1 R , ( Voulez-vons favoir qui des deux.) Lorfqu'on veut, fans lui faire peur, Avoir le bail d'un jeune Cceur; C o m m e oncraintque, pour cette affaire, II ne demande caution, L'Amour eft f Adjudicataire, Et 1'Amitie le Prete-nom. COLETTE. Vous vous trompez , vous dis-je. Ldan-dre ne diflimule point fon ardeur. LE TABELLION. C'eft done toi qui caches la tienne. Mais, mapauyte Colette, tes iineffes font couiues de fii blanc. Au 10. (3« paffe la nuit & lejour.) Quand pres de toi ce beau Coufin, En Petit-maitre fe tremouffe, Comment recois-tu ce badin ? COLETTE. H6, mais vraiment, je le repouffe. LE TABELLION. T u le repouffes plaifamment! T u t' y prends fi nonchajamment, Si |