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Show )t LE T E M P LE P I E R R O T , ft carrant. Je fuis le Confident de la Gioire, & fon Maitre des Ceremonies. LE CONQUERANT. J'en fuis ravi. PreTente moi done a elle: Je viens pour l'dpoufer. PIERROT. U Elle va paroitre. Elle eft a fa Toilette, Dices moi, en attendant, qui vous £tes. LE CONQUERANT. A I R 18. (Cotillon k la mode.) Je fuis ne* pour conquerir la Terre, Et je veux tout foumettre i ma loi. Non, le Dieu qui lance 1c Tonnerre N'eft pas plus redoutable que moi. Je fuis un Dragon, U n vrai Demon. Dans les Combats, Parmi les Boulets, Les Piftolets, Les Coutelas, ' Je prends mes plus doux ibzts. P I E R R O T , a part, fur le ton du dtrnier Vers, Tetebleu! quel Fierabras! LE DE MEMOIRE. 5J LE CONQUERANT. Quel plaifir de chamailler,de piller, de fao« eager, de bruler ! Quelle voluptd \ P I E R R O T , * part. Mais , mais c'eft un diable que cet horn* me-la. LE CONQUERANT. A i R , (Ma raifon sen va bon train.) Je m e plais a voir mes mains Teintes du fang des humains. Je veux fous mes coups Les abattre tous. PIERROT. L'etrange caractere I Pour moi, je tiens qu'il eft moins doux D'en tuer, que d'en faire, Lonla, D'en tuer, que d'en faire. LE CONQUERANT. N o n , non, les horrcurs de la Guerre dot* vent faire les devices des belles ames. PIERROT. Oui. Et ces belles ames ne fe font pa* confeience de prendre ce qui ne leur appar* lient pas. B 5 LE |